JO 2016, quelles pratiques, quels bateaux
11 years 7 months ago #145336
by Cédric F
Breizh Skiff Project, YCCarnac.
Replied by Cédric F on topic Re: JO 2016, quelles pratiques, quels bateaux
@Flebas :
Ce que voulais dire que comme il y a des bateaux qui dans les représentations sociales incarnent à un moment les valeurs et l'esprit du temps, les formats de course "fonctionnent" sur le même registre : il y aura toujours des gens à faire de la régate classique mais de plus en plus va s'imposer l'idée que la régate en voile légère cela doit être sur du petit parcours, avec des éliminations etc bref un peu l'esprit de ce qui doucement est en train de se mettre en place. La dessus la planche avec le format funboard et slalom (poule et élimination) a de l'avance. Mais les funboardeurs ne s'intéressent pas à la planche olympique parce que pour eux ce n'est pas de la planche, ce n'est pas de la course adaptée à l'engin.
Désolé sur le deuxième élément que tu soulèves, je ne peux pas y souscrire. Les séries qui marchent se développent sont celles qui sont en phase avec les attentes. Bien évidemment qu'il y a des considérations techniques et de savoir faire de l'époque mais leur importance est secondaire. L'explosion de la voile légère dans les années 60 ce n'est pas seulement le prix des bateaux qui baissent parce que techniquement on peut produire moins cher etc. C'est d'avantage parce qu'on entre à l'époque dans la civilisation des loisirs, des vacances, des 30 glorieuses etc. L'explosion du skiff des années 90 traduit la prédominance dans les années 80-90 de la culture glisse.
Si l'on donne le choix, il n'y aura pas trop photo chez les jeunes sur le choix du bateau (ex 29er/420) format de parcours etc. D'ailleurs il y a déjà eu des analyses bien que pas forcément représentatives. Et dans les pays moins filières, on le voit. Le 29er a supplanté le 420.
Sur les gabarits, non je ne dis pas tout et son contraire mais je vais essayer de mieux m'exprimer. Aujourd'hui au haut-niveau ou chez des entraineurs on entend trop souvent "il ne réussit pas parce qu'il n'a pas le gabarit". C'est souvent un leitmotiv. Pourtant quand on regarde les faits, s'il y a globalement selon les séries une uniformisation, une fourchette idéale, il n'en demeure pas moins qu'un champion sera toujours un champion. On a regardé par exemple les podiums de Londres. En Laser et en Finn, il y avait des gabarits assez différents sur le podium quand bien même tout le reste de la flotte était plutôt homogène.
Pour FTT pour les séries à développement en monocoque, cela dépend jusqu'où l'on remonte ? A la naissance de la régate française et de la plaisance sur les bord de Seine ? A l'époque les séries à développement était plutôt liées à des surfaces de voile avant de passer sur des longueurs : genre 12-13-14-16-18 Pieds. Des 14 pieds, il y avait en GB en Australie aux States et tout cela s'est mélangé pour devenir une jauge I14 même si, c'est le cas pour les 12, il y a eu des jauges qui ne se sont pas développées en dehors de leur pays mais sont importantes sur le plan de l'évolution (en le National 12 Anglais). On pourrait parler des Moth Internationaux mais aussi des "British Moth", des Moth US etc. On pourrait parler des Cherub, des Rclass, des, NS14, des IC10, des AC, des DC etc...
Sur les habitables on pourrait parler de toutes les différentes jauges qu ont servi à la coupe des classes J au séries 5,5 - 6 - 8 et 12 MJ jusqu'au class America. On pourrait parler plus récemment de tout ce que l'IOR a été. Dans les années 80 être champion du monde de QUarter, de Half, de One tonner c'était quelque chose !
Ce que voulais dire que comme il y a des bateaux qui dans les représentations sociales incarnent à un moment les valeurs et l'esprit du temps, les formats de course "fonctionnent" sur le même registre : il y aura toujours des gens à faire de la régate classique mais de plus en plus va s'imposer l'idée que la régate en voile légère cela doit être sur du petit parcours, avec des éliminations etc bref un peu l'esprit de ce qui doucement est en train de se mettre en place. La dessus la planche avec le format funboard et slalom (poule et élimination) a de l'avance. Mais les funboardeurs ne s'intéressent pas à la planche olympique parce que pour eux ce n'est pas de la planche, ce n'est pas de la course adaptée à l'engin.
Désolé sur le deuxième élément que tu soulèves, je ne peux pas y souscrire. Les séries qui marchent se développent sont celles qui sont en phase avec les attentes. Bien évidemment qu'il y a des considérations techniques et de savoir faire de l'époque mais leur importance est secondaire. L'explosion de la voile légère dans les années 60 ce n'est pas seulement le prix des bateaux qui baissent parce que techniquement on peut produire moins cher etc. C'est d'avantage parce qu'on entre à l'époque dans la civilisation des loisirs, des vacances, des 30 glorieuses etc. L'explosion du skiff des années 90 traduit la prédominance dans les années 80-90 de la culture glisse.
Si l'on donne le choix, il n'y aura pas trop photo chez les jeunes sur le choix du bateau (ex 29er/420) format de parcours etc. D'ailleurs il y a déjà eu des analyses bien que pas forcément représentatives. Et dans les pays moins filières, on le voit. Le 29er a supplanté le 420.
Sur les gabarits, non je ne dis pas tout et son contraire mais je vais essayer de mieux m'exprimer. Aujourd'hui au haut-niveau ou chez des entraineurs on entend trop souvent "il ne réussit pas parce qu'il n'a pas le gabarit". C'est souvent un leitmotiv. Pourtant quand on regarde les faits, s'il y a globalement selon les séries une uniformisation, une fourchette idéale, il n'en demeure pas moins qu'un champion sera toujours un champion. On a regardé par exemple les podiums de Londres. En Laser et en Finn, il y avait des gabarits assez différents sur le podium quand bien même tout le reste de la flotte était plutôt homogène.
Pour FTT pour les séries à développement en monocoque, cela dépend jusqu'où l'on remonte ? A la naissance de la régate française et de la plaisance sur les bord de Seine ? A l'époque les séries à développement était plutôt liées à des surfaces de voile avant de passer sur des longueurs : genre 12-13-14-16-18 Pieds. Des 14 pieds, il y avait en GB en Australie aux States et tout cela s'est mélangé pour devenir une jauge I14 même si, c'est le cas pour les 12, il y a eu des jauges qui ne se sont pas développées en dehors de leur pays mais sont importantes sur le plan de l'évolution (en le National 12 Anglais). On pourrait parler des Moth Internationaux mais aussi des "British Moth", des Moth US etc. On pourrait parler des Cherub, des Rclass, des, NS14, des IC10, des AC, des DC etc...
Sur les habitables on pourrait parler de toutes les différentes jauges qu ont servi à la coupe des classes J au séries 5,5 - 6 - 8 et 12 MJ jusqu'au class America. On pourrait parler plus récemment de tout ce que l'IOR a été. Dans les années 80 être champion du monde de QUarter, de Half, de One tonner c'était quelque chose !
Breizh Skiff Project, YCCarnac.
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11 years 7 months ago #145347
by Rémi P
Fait gaffe Cédric , tes conclusions sur Londres sont valables justement parce que la course fut "équitable" à savoir que le nombre de manches courues ont permis de moyenner les MTO rencontrées.
J'ai lu a plusieurs reprises qu'en Finns, les premiers jours plutôt ventés ont porté en tête des gabaris comme Hogh-Christensen (1m86, 102kg) qui était très à l'aise apparemment dans la brise. Idem le Croate Ivan Kljakovic Gaspic (1m89, 95kg).
Le retour d'un vent plus maniable sur la fin a apparemment permit sur R8-R9-R10 que le "petit Ainslie" (1m83, 90kg) puisse revenir dans la course à la médaille d'or.
C'est exactement mon propos sur les finales courtes et regroupées (sur un jour ?) qui renforcera la typologie gabarit. C'est d'ailleurs clairement écrit dans le doc ISAF que je vous ai traduit, pour la limitation de l'aléatoire.
Mais je ne veux pas encore épiloguer on est dans l'opposition "Championnat" vs "Coupe"
D-One , FRA-406 , Idéfix @ Cercle de Voile de Martigues
www.d-one-france.fr
www.veli-passions.fr/wiki/
Replied by Rémi P on topic Re: JO 2016, quelles pratiques, quels bateaux
Cédric F wrote: Pourtant quand on regarde les faits, s'il y a globalement selon les séries une uniformisation, une fourchette idéale, il n'en demeure pas moins qu'un champion sera toujours un champion. On a regardé par exemple les podiums de Londres. En Laser et en Finn, il y avait des gabarits assez différents sur le podium quand bien même tout le reste de la flotte était plutôt homogène.
Fait gaffe Cédric , tes conclusions sur Londres sont valables justement parce que la course fut "équitable" à savoir que le nombre de manches courues ont permis de moyenner les MTO rencontrées.
J'ai lu a plusieurs reprises qu'en Finns, les premiers jours plutôt ventés ont porté en tête des gabaris comme Hogh-Christensen (1m86, 102kg) qui était très à l'aise apparemment dans la brise. Idem le Croate Ivan Kljakovic Gaspic (1m89, 95kg).
Le retour d'un vent plus maniable sur la fin a apparemment permit sur R8-R9-R10 que le "petit Ainslie" (1m83, 90kg) puisse revenir dans la course à la médaille d'or.
C'est exactement mon propos sur les finales courtes et regroupées (sur un jour ?) qui renforcera la typologie gabarit. C'est d'ailleurs clairement écrit dans le doc ISAF que je vous ai traduit, pour la limitation de l'aléatoire.
Mais je ne veux pas encore épiloguer on est dans l'opposition "Championnat" vs "Coupe"
D-One , FRA-406 , Idéfix @ Cercle de Voile de Martigues
www.d-one-france.fr
www.veli-passions.fr/wiki/
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