- Posts: 3154
- Thank you received: 548
JO 2016, quelles pratiques, quels bateaux
Je partage le point de vue de Cedric, que l’existence d'un quillard (sous la forme, Soling, Yngling, Star ou autre) a une légitimité de pratique de masse, à travers tout ceux qui naviguent avec du plomb en bout de dérive ... même si les orientations couts/spectacles facile d'accès vont probablement les faire disparaitre à jamais des JO ;rolleyes;
Pour avoir couru en Etchells 22, (quel dommage que ce bateau n'ai pas été sélectionné aux JO, alors qu'il avait pourtant dominé les sélections) les courses que j'ai faites à son bord restent pour moi les plus belles que j'ai pu faire tactiquement parlant.
Je pense qu'effectivement l'évolution au JO, va aboutir vers une coexistence des classes les plus spectaculaires, j'ajouterais juste à la liste de Cedric :
Le mouvement global c'est réduction des coûts et l'homme plus que la machine ou la recherche-développement (donc stricte monotypie), les régatiers (et donc le champion) plus que les classes et enfin la médiatisation de la voile olympique pour accroitre la lisibilité de la voile et la garder en tant que sport olympique.
+
"Une prédominance probable des qualités sportives, et acrobatiques peut être au détriment des qualités intellectuelles et tactiques, (difficilement perceptibles par le grand public)."
D-One , FRA-406 , Idéfix @ Cercle de Voile de Martigues
www.d-one-france.fr
www.veli-passions.fr/wiki/
Please Log in or Create an account to join the conversation.
Team Papy's Forty member
Please Log in or Create an account to join the conversation.
ggc wrote: Vive le 49er thumbsup;
On pourrait ajouter le D-ONE garçon et fille à la place du Laser et du Finn
Team Papy's Forty member
Please Log in or Create an account to join the conversation.
- francktiffon
- Visitor
Effectivement à 3 noeuds sur un Laser (qui est bien physique aussi) tu as le temps de visualiser la situation et de réflechir.
Cela revient à comparer les qualités requises sur une partie d'échec sur un format classique avec un blitz. Ce sont d'autres qualités. Mais qui se recoupent.
Aujourd'hui nous avons perdu toutes les finesses de réglages des voiles en coton et des bateaux en bois.
La voile sportive sans la dynamique et surtout la continuité des classes, c'est à dire les pratiquants n'existerait pas. D'autant qu'il n'y a pas eu de dynamique ISAFienne autre que des allers retours olympiques incohérents et destructeurs.
L'épisode du come-back du Star est une autre illustration de cette absence de ligne directrice. On reste dans le n'importe quoi un peu ridicule.
Pour reprendre Clémenceau, évoqué par Cédric le choix des supports n'est-il pas trop sérieux pour le laisser (seulement) à l'état major d'une ISAF en quête de crédibilité ?
Exception à la nécessité des classes, le couple Ellison/Coutts qui fait les choix qui construisent la voile sportive du présent.
Cela en prenant le meilleur à droite (Classe C) et à gauche (18 pieds australiens). Retenir le catamaran de sport (désolé ), l'aile rigide, créer un circuit AC45 pour promouvoir et apprendre, les AC72 extrêmes et volants, un schéma des courses innovant -le départ au travers joue avec les codes de la F1- avec de la flotte et du duel, l'intégration du numérique et de l'image magnifiée, et surtout ce qui se passe en ce moment: la sélection pour la Coupe des jeunes -une dizaine de nations rien que ça- en utilisant les AC45, font un ensemble cohérent et remarquable.
La prise est spectaculaire, l'annulation de 3 épreuves d'AC45 début 2013 pour se consacrer aux AC72 en septembre a généré un tollé et des difficultés pour certaines écuries.
Et vu les sponsors Red Bull, Prada (et la pub qui va avec et utilise la voile), Nescafé etc.. on peut penser que ça marche comme outil de popularisation de notre sport.
Pour revenir au sujet une régate d'AC45 à Rio comme épreuve phare de la voile, l'équivalent du 100 mètre pour l'athlétisme serait un sacré booster pour la voile.
En prime, on peut avoir une équipe de France jouant un podium
Please Log in or Create an account to join the conversation.
La remarque était plus destinée à expliquer que dans le contexte ou les engeances tentent de rendre le plus diggeste possible la voile compétitive au grand public + media : les bateaux rapides et spectaculaire offre de l'effet "wouhaaa" facilement même pour des non iniciés.
Alors que les performances "tactiques pures" (dont ne sont pas dénués les série rapide (49er / Cata) sont plus dur à apprécier.
Bateaux occasion : Wanaboat.fr
Please Log in or Create an account to join the conversation.
Quels autres sports olympiques n'utilisent pas ce qui se fait de mieux en équipement?
Pourquoi cela est-il différent en voile?
Please Log in or Create an account to join the conversation.
Team Papy's Forty member
Please Log in or Create an account to join the conversation.
Ian 23 wrote: Juste un truc que je n'ai jamais vraiment compris et je pose la question pas de façon rhétorique mais pour comprendre vraiment:
Quels autres sports olympiques n'utilisent pas ce qui se fait de mieux en équipement?
Pourquoi cela est-il différent en voile?
Les jeux sont universels, le prix des voiliers doit-être pris en compte pour les petites nations.
Le succés du Laser, c'est sa simplicité et son bas prix, pour le remplacer, actuellement je ne vois que le RS100 par cher, spectaculaire et avec ses deux voiles même les filles peuvent l'utiliser.
Le FD étaient un bateau magnifique, mais trop élitiste par son prix et sa technique et il a disparu, alors le AC45... Pourquoi pas la F1 aux JO?
Team Papy's Forty member
Please Log in or Create an account to join the conversation.
- francktiffon
- Visitor
On peut aussi imaginer une cohérence et complémentarité sportive et médiatique avec l'ACWS. Bon Cédric, épate nous, tu mets ça en place à l'ISAF, accessoirement ça sauve la voile au JO
Please Log in or Create an account to join the conversation.
> D'un côté l'impact du support et du format de course sur le type de champion et les qualités nécessaires.
> De l'autre quelle voile au JO ...
En fait il me semble que contrairement à notre démarche d'amateur (dans le sens passionnés) de la voile, le futur de la voile au JO ne passe pas par une réflexion sur l'évolution du sport et donc sur l'établissement d'épreuve qui vont sanctionner des champions représentatifs de la voile du 21eme siècle. Cette démarche chercherait à éviter les doublons et à essayer de représenter les différentes disciplines existantes.
Au contraire, les JO me semblent devenus principalement une entreprise commerciale qui doit pour éviter de crever en faillite, toujours chercher à optimiser le rapport couts/revenus du spectacle.
Malheureusement notre sport, comme tous les sports mécaniques, est mal réparti sur la planète, relativement couteux, assez complexe à comprendre pour le non initié, et ne se pratique pas en arène au milieu d'une foule en délire...
Le moins qu'on puisse dire est qu'on ne part pas en pôle position. ;rolleyes;
Pour essayer d'améliorer son attractivité, il va probablement falloir accepter de renoncer à certains principes. (Ref. le rond des medal race à Londres qui de l'avis de tous était complètement tordu because très proche des côtes).
Dans cette optique, la question n'est pas de savoir si on favorise un Laser "voilier de loisir à trois bouts", et si l'on tue un FD qui serait trop élitiste ... un comble pour le haut niveau sensé regrouper l'élite ;rolleyes;
Mais une fois encore le propos n'est donc plus de couronner (par exemple) à l'issue d'une longue compétition équitable, "le meilleur marin" sur "le meilleur dériveur monocoque existant" comme ce fut le cas à une époque, mais le meilleur, un jour J, sur un parcours donné et un support spectaculaire sélectionné.
Je ne suis pas sur que cela suffise à rendre la voile attractive à un public suffisamment nombreux pour garantir à long terme son existence au sein de cette compétition ;rolleyes; .
Par contre le risque est effectivement de dénaturer le sport par rapport aux pratiques existantes, ce qui fait qu'il ne gagnera pas de nouveau public, et perdra l’intérêt des pratiquants.
Le meilleur exemple étant les funboarders qui se foutent complètement de la PàV au JO, et cette dernière qui est très loin au classement des courses voiles intéressantes ... du coup bien qu'elle soit la moins cher elle a failli passer à la trappe.
Pour compléter mon propos, sur les qualités qui seront sacrées avec l'évolution des séries et des formats. Je ne pense pas qu'il faille faire un complexe du "fast is stupid" ;rolleyes; (surtout sur un forum de skiff ). Quel que soit le support, et le format le champion sera de toute façon un grand champion mais :
Comme je l'avais déjà dit dans un autre post, une des immense qualité de la voile, est que ce sport recouvre des aspects très différents :
Des aspects physiques:
> Force puissance
> Endurance
> Vitesse équilibre et précision
Des qualités mentales:
> Technique de réglage (et utilisation au service de la tactique)
> Stratégies de positionnement vs adversaires
> Compréhension de l'environnement (MTO etc etc).
L'intérêt du sport (et c'est un propos que j'utilise quand il s'agit d'amener des nouveaux à le pratiquer), est qu'en fonction de ses capacités et gouts, on peut choisir une série et un format qui va donner prépondérance à tel ou tel aspect.
Tous les supports exigent un minimum dans chacun de ces aspects, et à haut niveau il faut tous les maitriser, mais leur impact sur le résultat final sera très différent suivant la série.
Par exemple quand je citais les quillards olympique de régate sur des ronds de plusieurs milles faisaient la part belle aux réglages de vitesse, au positionnement. S'il était aussi nécessaire de savoir de maitriser un gibe-set ou un kiwi-drop cette maitrise des manoeuvres arrivait en second plan dans la contribution au résultat final.
Inversement, sur un parcours de 250m*350m et 8mn un réglage au petit oignon vous fera à peine gagner quelques mètres, alors que le départ et les manœuvres seront décisives.
Je pense effectivement comme l'avait précisé Olivier, que ces aspects sont plus facilement perceptibles pour le public non initié et vont probablement conditionner l'évolution.
Je ne porte pas de jugement de valeur sur le nouveau type de champion qui va émerger, je suis juste inquiet quand je crains une exagération dans un sens (comme dans l'autre) et un appauvrissement de la diversité du sport.
Je pense aussi que çà va être très dur pour les athlètes, les entraineurs, les fédés quand 4 années de travail vont pouvoir se jouer potentiellement sur un départ (mais là encore on est encore dans le domaine de l'équité), ou pire une bascule aléatoire, ou une décision de jury sur l'eau.
Cependant là où je suis quand même rassuré, c'est que les très bons, le restent souvent même quand ils changent de série ou de format de course
D-One , FRA-406 , Idéfix @ Cercle de Voile de Martigues
www.d-one-france.fr
www.veli-passions.fr/wiki/
Please Log in or Create an account to join the conversation.
Please Log in or Create an account to join the conversation.
Je passe sur l'idée d'AC45 au JO. Pourquoi pas des AC72 ou la relance des ORMA pour les adapter au format olympique... ;rolleyes; ;rolleyes;
Il y a un moment où il faut arrêter les conneries et regarder en face les choses et se baser sur les analyses qui ont été faites. Pour la question de la voile au JO, il y a aujourd'hui une référence, c'est le rapport de l'ISAF olympic commission à executive committee qui a été présenté en mai 2010 et qui a débouché sur tout un ensemble d'actions : reforme de la world cup, évolution des formats de course, choix des matériels, classement, les Jo de Londres etc.
Désolé Remi mais tu fais preuve d'un conservatisme délirant. Si encore c'était tu étais réactionnaire mais même pas.
La question est clairement celle de l'attractivité : si elle ne s'améliore pas, il n'y aura plus de voile au JO. Londres a été une grande réussite pour la voile, il va falloir capitaliser.
La voile olympique, un sport mécanique ? Sport à matériel sans doute mais comme l'aviron, le cyclisme sur piste, le ski etc et qui pourtant ont une attractivité supérieure à la notre même si l'écart se réduit, particulièrement après Londres. Sport à matériel donc mais pas sport mécanique puisque au JO en voile, ce n'est pas le matériel qui fait la différence même s'il reste encore des séries non monotypes qui sont clairement un frein à l'attractivité de la voile et à son expansion. Tant que l'on considérera cela, on ne jouera pas assez sur ce que le CIO recherche, la valorisation des sportifs. On peut critiquer le CIO, la machine à fric et tout le blabla. Il n'empêche qu'ils sont là pour vendre diffuser le sport et valoriser des champions. Et quand la voile se complait dans sa spécificité et ses singularités sur le matériel, sa technicité, elle en oublie le principal c'est à dire ses champions, sa capacité à produire de l'adhésion.
Il y a une espèce de snobisme dans la voile qui consiste à vouloir produire un discours de la spécificité de la voile et des qualités requises par rapport aux autres sports et du coup à refuser toute évolution. C'est insupportable ! Il faut arrêter de dire que la voile olympique est spécifique par rapport aux autres sports, il faut montrer en quoi la voile au JO peut "produire" des champions, des histoires aussi fortes que dans les autres sports.
Désolé Remi mais, lire qu'il va "probablement falloir accepter de renoncer à certains principes. (Ref. le rond des medal race à Londres qui de l'avis de tous était complètement tordu because très proche des côtes)", c'est du grand n'importe quoi. On rappellera que le rond de Nothe n'a pas servi uniquement au medal race : selon les flottes il y a eu pour les différentes séries, hors medal race entre 25% et 100% des courses courues sur ce rond. La hiérarchie sportive n'en a pas été bouleversée. De plus si l'on rajoute le rond dans la rade, certains pourraient dire que cela faisait encore plus de courses tordues. Si l'on rajouter le rond devant la plage de Weymouth tout aussi tordu, cela commence à faire beaucoup.
Sur le plan de la médiatisation de la voile au JO, de sa diffusion télé qui a fait un bond en avant avec Londres, c'est bien parce qu'il y avait Nothe et que la voile a été rapprochée du public.
Sur les formats de course, ras le bol de lire que cela va dénaturer le sport voile : je ne sais pas ce qu'est la "nature du sport voile" et ceux qui s'érigent en gardien du temple me fond doucement rire. Tout le monde s'extasie sur les parcours et les formats de la Coupe, les funboardeurs adorent le slalom mais pas la planche olympique, tout le monde trouve que les formats avec des éliminations c'est vachement bien mais dans les autres sports...
Je fais des bonds quand je lis : "le propos n'est donc plus de couronner (par exemple) à l'issue d'une longue compétition équitable, "le meilleur marin" sur "le meilleur dériveur monocoque existant" comme ce fut le cas à une époque, mais le meilleur, un jour J, sur un parcours donné et un support spectaculaire sélectionné." Je ne sais pas ce qu'est un support spectaculaire, pire je ne sais pas ce qu'est une compétition équitable. Ce que je sais par contre c'est que fondamentalement le champion olympique c'est bien le meilleur le jour J tous les 4 ans et qu'une certaine partie des passionnés de voile notamment en France a du mal avec cela.
Breizh Skiff Project, YCCarnac.
Please Log in or Create an account to join the conversation.
- francktiffon
- Visitor
Cédric F wrote: Alors là je fais des bonds !
Je passe sur l'idée d'AC45 au JO. Pourquoi pas des AC72 ou la relance des ORMA pour les adapter au format olympique... ;rolleyes; ;rolleyes;
Ben justement ni les AC72, ni les ORMA mais une série monotype, avec une flotte collective payée par un partenaire officiel JO, qui offre un super spectacle et qui aujourd'hui regroupe les meilleurs sportifs de la planète. L'AC45 ou à un degré moindre l'Extreme 40, cela constitue une sacré vitrine pour la voile.
Please Log in or Create an account to join the conversation.
Tu veux fermer le forum bsp ?Cédric F wrote: Il y a un moment où il faut arrêter les conneries...
Arrête, c'est trop affreux.La question est clairement celle de l'attractivité : si elle ne s'améliore pas, il n'y aura plus de voile au JO.
T'en as beaucoup des comme ça ?La voile olympique, un sport mécanique ? Sport à matériel sans doute mais comme l'aviron, le cyclisme sur piste, le ski etc et qui pourtant ont une attractivité supérieure à la notre même si l'écart se réduit, particulièrement après Londres.
Que le matériel ne fasse pas la différence (puisque tout le monde a le même) ne change pas la nature partiellement mécanique du sport. C'est comme si tu disais que le sport auto monotype n'était pas un sport mécanique parce que tout le monde a la même voiture.Sport à matériel donc mais pas sport mécanique puisque au JO en voile, ce n'est pas le matériel qui fait la différence même s'il reste encore des séries non monotypes qui sont clairement un frein à l'attractivité de la voile et à son expansion.
C'est bien ce qu'on dit. Je croirai au valeurs universelles de l'olympisme le jour où le CIO refusera les candidatures d'organisation de pays appliquant la peine de mort, par exemple.Tant que l'on considérera cela, on ne jouera pas assez sur ce que le CIO recherche, la valorisation des sportifs. On peut critiquer le CIO, la machine à fric et tout le blabla. Il n'empêche qu'ils sont là pour vendre diffuser le sport et valoriser des champions.
Please Log in or Create an account to join the conversation.
S'il y a eu ce fameux rapport de la commission olympique de l'ISAF et des échanges avec le CIO c'est bien parce qu'à un moment la voile a été, si ce n'est menacée, du moins inquiétée comme sport olympique. Cela coûte cher et même si Londres a changé la donne, il faut toujours être vigilant pour garder la voile comme sport olympique. Que certains pensent que la voile n'a pas sa place au JO, c'est un point de vue et il est défendable. Personnellement je pense qu'elle doit rester sport olympique pour tout un ensemble de raisons sur lesquelles je ne m'étendrai pas. Si l'on part du principe que l'intérêt de la voile c'est d'être au JO, alors oui il faut s'adapter à ce que le mouvement sportif incarné par le CIO souhaite promouvoir quand bien même nous ne serions pas d'accord avec les valeurs et les mythes véhiculés par le mouvement sportif. Et là je maintiens que la voile, particulièrement en France, se perçoit et se voudrait "plus qu'un sport" et que de ce fait, à trop vouloir revendiquer une singularité que le mouvement sportif international devrait prendre en compte se met en position de faiblesse.
Encore une fois, je me situe au niveau des représentations sociales du sport. Et la question est bien de savoir comment les valeurs que véhiculent la sport entendue comme sport peuvent être en adéquation avec les valeurs véhiculées par le CIO. Cette réflexion est indépendante de la réflexion sur la légitimité des valeurs ou même sur leur nature liée pour la coup à une construction sociale.
Je n'ai jamais dit non plus que la voile n'était pas un sport mécanique mais j'ai dit à plusieurs reprises que de la présenter seulement comme un sport mécanique est une erreur et plus encore par rapport à la problématique olympique. D'une part, la voile est plus un sport à matériel qu'un sport mécanique et d'autre part le sport mécanique n'a pas sa place au JO contrairement au sport à matériel. Ce débat là a été tranché depuis longtemps : les valeurs du sport mécanique et les représentations que nous (spectateurs et acteur du mouvement sportif) nous en faisons ne sont pas compatibles avec les valeurs et les représentations que nous nous faisons du sport olympique sur lequel le CIO veille. Et l'avenir de la voile au JO c'est de faire émerger des champions qui n'incarnent pas seulement le sport voile mais le sport tout court. Ben Ainslie doit avant tout être un immense champion plus qu'un champion de voile. Le sport olympique c'est plus que la somme des disciplines. C'est ce que demande le CIO. Et qu'on le veuille ou non la voile a encore du mal de ce point de vue, particulièrement en France du fait de l'impact de la course au large. La meilleure preuve en est que si le monde de la voile n'avait pas de souci avec cela, la question des formats de course, du choix matériel etc, n'aurait pas l'importance qu'elle et ne serait pas le frein qu'elle est aujourd'hui.
Breizh Skiff Project, YCCarnac.
Please Log in or Create an account to join the conversation.
Les notions d'équités par exemple sont très précises, et n'ont rien de philosophiques.
Alors je veux bien qu'on balaye tout celà sur l'autel du "progrès", mais alors qu'on arrète d'entendre les champions se plaindre qu'il n'ont pas eu de chance, sur le tirage du matos (PàV), sur les bascules aléatoires du bord de côte.
(C'est quand on lit les déclarations des champions sur le débrief des résultats JO, qu'on entend les complaintes sur le rond Nothe, çà ne vient pas de moi).
J'essaye en général de me baser sur des exemples du passé pour étayer un raisonnement.
Je sais off-course que la nouvelle génération est beaucoup plus intelligente que nous, mais il y a des arguments qui aujourd'hui me font rire ... parce que je les ai entendu, il y a 30 ans, dans la bouche de grands passionnés qui ont vite déchanté.
Le meilleur exemple me semble, cet espèce de mythe que la monotypie favorise l'homme et que la non monotypie serait un frein à l'attractivité et à l'expansion du sport :o
Je serai plus diplomate dans mes qualificatifs que Cédric , mais c'est juste un non sens démenti par l'histoire.
Les hommes sont morphologiquement différents, et pouvoir adapter son bateau à son physique, à ses gouts est justement l'essence du champion (côté intellectuel).
Le Finn a retrouvé une seconde jeunesse le jour où les mats souples ont permis de naviguer à armes égales sans faire 150kg.
Le frein au développement est justement le contraire, quand je lis des propos délirant selon lesquels pour performer dans telle ou telle série il faut faire entre 115kg, et 117kg ... belle leçon d'universalité.
Triste d'entendre les équipages "typé" petit temps, ou gros temps, ou polyvalent dirent qu'ils n'ont pu défendre leurs chances parce que la MTO était dans une plage différente de leur optimum.
Triste d'entendre parler de tirage au sort d'aileron qui ont tué les chances de tel ou tel planchiste.
Autre miroir aux alouettes ... ceux qui ont pratiqué la monotypie en karting ou en laser savent bien que les meilleurs achètent une 10 aine de voile (ou de carbu) pour sortir celui qui va bien.
Au moins quand on a son bateau adapté, réglé, il n'y a pas d'excuse.
Je ne pense pas que le cyclisme gagne à interdire le réglage de hauteur de selle.
D'ailleurs le vélo sur piste a fait un malheur au JO, et on est très loin de la monotypie.
Pour terminer, je ne crois pas que les séries dériveur, non monotype aient à rougir de leur développement. Il y aura toujours un mondial 5O5 quand les Laser 4000, B14, RS de tout poil auront rejoint le musée des nouveautés cramées faute d'évolution après 15 ans.
A ce moment, le 49er en sera probablement à sa 5 ou 6 eme version.
Car pour moi , c'est surtout là, ou j'éructe, je m'insurge, je me gausse , c'est bel et bien cette pseudo monotypie qui est un frein au progrès, et le conservatisme n'est absolument pas de mon côté (bien au contraire). Mais en voile comme dans notre société, il y a des réels progrès et évolutions, et par ailleurs de l'agitation Brownienno-médiatique qui se gargarise d'être à la pointe sans vraiment innover et disparait en moins de 4ans.
Je terminerais sur un clin d'oeil ... presque tous ici, nous bénéficions de l'évolution de la voile légère à travers le développement des skiffs thumbsup;
Et si le 49er est aujourd'hui au JO, c'est bien parce que depuis des années, il y a des tarés qui ont fait des expériences délirantes en baie de Sydney. Ca c'est du spectacle, très très loin du petit manège stérile Laserien au JO ;rolleyes;
Encore un mot (spécialement pour Alain )
Je suis convaincu, que l'évolution médiatique au JO, avec multiplication des titres est totalement contreproductive.
Les champions passent, et tombent aux oubliettes du pathéon sportif.
Pour prendre un exemple hors voile, les vieux cons comme moi, je souviennent tous de Killy ou Goitschell pourquoi parce qu'à l'époque il y avait trois courses (descente, géant, slalom). Le combiné était calculé d'après ces trois courses et basta.
Aujourd'hui on rajoute des formules, on cours des courses spéciales pour le combiné ... et on ne se souvient plus des champions.
Idem en voile, en 72, il y avait 2 dériveurs (Finn, FD), et je peux te dire que Pajot-Pajot ou Serge Maury, tout le monde connaissait.
Aujourd'hui, 7 mois plus tard, je suis incapable de citer les membres de l'équipe de France qui ont concouru pour les 11 titres décernés ... il est où le progrès là ? ;rolleyes;
D-One , FRA-406 , Idéfix @ Cercle de Voile de Martigues
www.d-one-france.fr
www.veli-passions.fr/wiki/
Please Log in or Create an account to join the conversation.
Et les épreuves d'un jour ou d'une semaine font la réputation des grands champions. Qui connait Luke Donald (plusieurs mois n°1 mondial golf récemment) par contre Ballesteros, Faldo, Nicklaus, Woods. Tu prends le ski c'est pareil Marcel Hirscher qui connait? Bode Miller, là oui et j'en passe.
Je ne suis pas toujours d'accord avec Cédric, mais là Rémi ton raiso devient ringard. On veut du spectacle, près de la côte avec du public, des télévisions, des couleurs dans les voiles. Il faut que les jeunes s'y reconnaissent.
Si les manches sont courtes, on fait 10 manches par jour et autant de départs, avec des bateaux rapides et spectaculaires conforment aux athlètes modernes. Moins de tactiques c'est sûr, mais plus de manoeuvres.
A 20 ans, j'adorais ma Yole OK, je les aurai maintenant, je choisirai un Musto, tout est dit.
Team Papy's Forty member
Please Log in or Create an account to join the conversation.
cadre wrote: Rémi t'arrives presque a faire aussi long que Cédric, essayes encore....
+1
Team Papy's Forty member
Please Log in or Create an account to join the conversation.
Et étant politiquement un grand réactionnaire (mais pas un conservateur), je suis le premier à penser, à dire que la nouveauté, la modernité n'est pas toujours bonne par essence. Clairement le développement du sport voile s'est historiquement fait sur les jauges à développement et sur le fait que chacun quelque soit son bateau puisse faire de la compétition (l'intersérie). La monotypie poussée à l'extrême pour reprendre un bon mot de Daniel Charles c'est intrinsèquement une logique communiste puisque la monotypie dans ses développements ultimes n'implique plus la propriété. Mais là on parle des JO et de la place que la voile peut y avoir.
Le mouvement sportif dont le CIO est l'incarnation la plus aboutie s'est historiquement construit par opposition à la société. Les chercheurs en sciences sociales spécialisés dans le sport ont bien montré comment le mouvement sportif s'est développé et structuré en s'appuyant sur un mythe, sur un système de discours, sur une idéologie ; le sport serait bon par nature, un monde idéal, en dehors des clivages qui traversent la vie d'un groupe social et un espace d'épanouissement collectif et individuel. La force du mouvement sportif repose sur sa capacité à produire et à entretenir ce discours sur les valeurs, sa fonction, ses misions, élevées au rang d'une quête individuelle et collective.La force de cette idéologie et la capacité à « faire croire » dans le bienfondé de ces valeurs seraient consubstantielles du développement du sport et des processus d’adhésion qui s’y rattachent. Ce mythe de l’indépendance du sport se construit dans l’opposition à une société considérée comme étant par essence incapable de produire de l’universel, divisé par des clivages sociaux, culturels, politiques, historiques et économiques. Et poussé à l'extrême, la mythologie du mouvement sportif et de l'olympisme c'est que la figure du champion doit avoir un impact au delà de sa discipline. Pour cela que les sports mécaniques n'ont aujourd'hui par leur place au JO, c'est pour cela que le CIO veut la monotypie pour la voile, c'est pour cela que le CIO veut que la voile soit plus spectaculaire. On pardonnera à un sport d'être complexe sur le plan des règles (ex le match race) on ne lui pardonnera pas de ne pas être lisible et de produire des champions auxquels le public ne peut pas s'identifier parce que le résultat et la performance sont le résultat de quelque chose que le public ne peut pas assimiler. Concrètement la capacité d'un champion a régler un bateau, à lire un plan d'eau, à tactiquer n'est pas compréhensible mais on peut produire des formats de course par exemple qui vont dans le sens ce que doit être le sport au JO sans pour autant dénaturer ce que ce sport est.
Sur ta vision de ce qui s'est passé sur le Nothe et de ce qu'en ont dit les athlètes, je n'ai pas les mêmes retours mais alors pas du tout... ;rolleyes;
Sur les JO de 1972, oui il y avait deux dériveurs mais un paquet de quillards... Et non tout le monde ne connaissait pas Maury et les frères Pajot. Ils ont au mieux eu une petite célébrité avec leur médaille mais si Maury est retourné dans les oubliettes de l'histoire, Pajot doit sa célébrité à son parcours dans la course au large.
Breizh Skiff Project, YCCarnac.
Please Log in or Create an account to join the conversation.
- Stéphan
- Visitor
Please Log in or Create an account to join the conversation.