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RS100
Ca m'a semblé rapide (ou du moins comparable à nos skiffs ...
Bien loin de ce que donne à penser la différence de rating ;rolleyes;
D'où ma question.
Pour le côté marin, je persiste.
Pour moi la force du vent n'est pas (en dessous des extrèmes), un problème (du moins effectivement, le niveau de l'équipage permet en naviguant proprement de gérer). Mais pour ce qui est de la mer, je trouvais Agde assez limite en B14, alors que j'ai connu des conditions bien pire à la Rochelle ou SantaCruz en 5O5, ou Geelong en Fire.
Pas de problème au près, ni sous spi une fois lancé, mais les phases de transition où le bateau est plus lent sont, je trouve, très délicate, avec une tendance à l'enfournement (manque de volume AV), au croche pied de la dérive (non pivotante), un safran qui décroche facilement (manque d'allongement), et quelquefois un mauvais équilibre sous voile (bord de dégagement bon plein, largue).
Pour la comparaison RS, D-One, j'attendrai d'avoir testé les deux bateaux.
Le RS remporte le prix du look (selon les canons de 201x), par contre côté réglage accastillage y'a pas photo (dans l'autre sens off course).
Reste que je partage ta conclusion, le dériveur solo sans trap n'a pas encore été dessiné selon moi. On rève d'un B-14 light (75kg) et modernisé (foc autoV + avaleur), ou un Blaze modernisé ... malheureusement, on risque d'attendre longtemps. :_(
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Maintenant on sent bien que les bateaux ne partagent pas le même ADN
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Ceci dit, 1/4 parcours distance ... si l'on considère que la CMG au près est la moitié de la CMG au portant, sur un parcours Près+VA+Près+VA ... si t est le temps pour réaliser le VA, on a 2t+t+2t+t=6t, donc çà nous fait un déficit de 1/4 de parcours, mais 1/6 du temps ... soit 10mn par heure, soit 17% soit un rating de 970 (par rapport à un B14 à 830) ... donc meilleur que son rating de 995 actuel.
Donc çà l'amène au niveau des RS500, Fire, 470 mais pas dans les eaux des D6 qui peuplent les régates de skiffs
@Sco, je crois que tu as la bonne observation, c'est clairement un ADN différent thumbsup;
Donc vouloir les opposer ;rolleyes; c'est comme les garçons ou les filles, chacun ses préférences
Que voulais tu dire par :
qui me semble mieux correspondre à une utilisation solo taille, ...
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Rémi P wrote: Ok merci Alain,
Ceci dit, 1/4 parcours distance ... si l'on considère que la CMG au près est la moitié de la CMG au portant, sur un parcours Près+VA+Près+VA ... si t est le temps pour réaliser le VA, on a 2t+t+2t+t=6t, donc çà nous fait un déficit de 1/4 de parcours, mais 1/6 du temps ... soit 10mn par heure, soit 17% soit un rating de 970 (par rapport à un B14 à 830) ... donc meilleur que son rating de 995 actuel.
Donc çà l'amène au niveau des RS500, Fire, 470 mais pas dans les eaux des D6 qui peuplent les régates de skiffs
@Sco, je crois que tu as la bonne observation, c'est clairement un ADN différent thumbsup;
Donc vouloir les opposer ;rolleyes; c'est comme les garçons ou les filles, chacun ses préférences
Que voulais tu dire par :qui me semble mieux correspondre à une utilisation solo taille, ...
Sauf que tout cela ne peut se ramener à du calcul mathématique parce que les bateaux n'ont pas forcément le même différentiel de vitesse entre le près et le portant. Par rapport à un RS 500 ou à un 470, Fireball etc, le RS 100 va beaucoup moins vite au près dès que les autres sont au trap.
Dnas tous les cas, encore une fois, un bateau est une question de programme et de public cible et la manière dont techniquement on répond à cela. De ce point de vue le RS100 est très homogène et j'ai du mal à bien identifier le public cible et le programme du D-One.
Côté réglage et accastillage entre le D-one et les RS100 j'aimerais bien savoir ce que tu vois comme différence. La marque de l'accastillage ? le fait qu'il y ait une barre d'écoute ?
Sinon sur la remarque sur les bords de bon plein et la difficulté pour les skiffs d'en faire : là aussi, j'ai évolué depuis quelques années. Tout est une question de maîtrise et de technique. Et je trouve maintenant qu'il n'y a rien de plus jouissif que de réussir un beau bord de bon plein ou de petit largue sans spi. Il y a quelques semaines, en naviguant à Carnac avec un peu d'air, je suis tombé sur un entrainement ENV de Contender. J'ai fait un speed test avec eux de portant sans spi. Passé l'appréhension et en étant techniquement attentif c'était juste génial.
Breizh Skiff Project, YCCarnac.
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Cédric F wrote:
Sauf que tout cela ne peut se ramener à du calcul mathématique parce que les bateaux n'ont pas forcément le même différentiel de vitesse entre le près et le portant. Par rapport à un RS 500 ou à un 470, Fireball etc, le RS 100 va beaucoup moins vite au près dès que les autres sont au trap.
Dnas tous les cas, encore une fois, un bateau est une question de programme et de public cible et la manière dont techniquement on répond à cela. De ce point de vue le RS100 est très homogène et j'ai du mal à bien identifier le public cible et le programme du D-One.
Pour la vitesse au près, pas étonnant le RS100 avec 1m83 de large n'offre pas un couple de rappel très élevé (P*120cm) : bras de levier à 10% de plus que le Finn, et 15% de plus que le Laser
Par opposition un Blaze avec 2m48 ou le D-One avec 2m30 vont apporter 20% de couple de rappel en plus (P*145cm) du RS100.
Un Fire donne 160cm à l'équipier et 100cm pour le barreur , soit 130 de moyenne.
Un RS500 donne 170cm à l'équipier et 110cm pour le barreur, soit 140 de moyenne.
Donc cohérent avec le D-One
Pour le public cible, je ne veux pas me lancer dans un débat marketing, mais la réponse est assez facile de mon point de vue : (je ne te sens pas totalement objectif sur le coup)
> Si l'on est jeune sportif, agile et attiré par les skiffs solo, ont va passer sur les skiffs à trapèze. En fonction des moyens on prendra un RS600 d'occaz < RS700 < MPS
> Si on est plus âgés, on est généralement moins à l'aise au trap., moins agile, on a généralement un poids supérieur, et souvent des moyens financiers plus conséquent.
Bref, le régatier "Mure" va chercher à se faire plaisir avec un bateau solide, marin, bien accastillé, tout en attendant des sensations (sinon il passerait en quillard) qui lui rappel sa jeunesse.
Cette cible est non seulement bien réelle dans sa typologie, mais représente également un pouvoir d'achat certain.
Tu la retrouve en double en 5O5, certes pas aux avant-postes du classement mais qui contribue à faire vivre le marché de la belle occasion récente (15-22K€).
Le D-One est apparemment parfaitement réalisé pour cette cible avec un franc bord élevé et du volume à l'avant, des réglages complets, un banc de rappel confortable, un mat semi étanche qui évite ou ralenti le chapeau, ainsi qu'une facilité de ressalage.
Full carbone y compris la coque, pour pérenniser l'investissement (les vieux savent compter )
Le tout avec apparemment une relative facilité d'accès (ref. les propos de 2009, non ce n'est pas un skiff ).
Reste à attirer quelques bon régatiers (exemple Slingsby), et la mayonnaise devrait prendre, et attendant probablement de proposer la bestiole pour remplacer Laser et Finn aux JO.
Ca me parait très cohérent.
Et j'ajoute que j'ai envoyé un mail et que moins de 5 heures plus tard j'avais une réponse de Luca Devoti (himself ) ... çà change du responsable de la classe B14 ;rolleyes;
> Par opposition, il me semble, que RS a une approche très influencée par la situation britannique qui est sensationnelle (nombre, compétence) mais totalement unique dans le monde.
Déjà avec le RS300, il ont sorti un truc casse gueule dont personne n'a voulu ... et j'ai peur que le RS100 soit de nouveau dans cette même veine (pas casse-gueule, mais trop ou pas assez challenging).
Les adeptes du Laser, n'ont pas 10K€ à mettre pour régater (en petit nombre par rapport au Laser) sur un bateau plus moderne, et tant qu'à faire préfèreront sauter la pas du trap.
Les plus vieux voudront un bateau "plus confortable".
Donc son marché sera probablement dans les trentenaires/quadra sur plan d'eau relativement abrité
Tu va me dire, les chiffres de vente sont bons, mais encore un fois surtout en UK j'ai l'impression.
Euro grand prix NL : 18 bateaux dont 9 Brits
Brit Champ : 36 bateau 100% brit
Pour l'Euro à Garde, 9 inscrits dont 7 Brits
D'ailleurs même toi qui vante ce bateau, combien de fois l'utilises tu par an ?
Si je ne me trompe, uniquement sur les petits plans d'eau où le RS700 est trop à l'étroit.
En conclusion, je suis curieux de tester ces nouveaux solo sans trap.
Pas pour remplacer le B14, qui est un super bateau, mais en complément pourquoi pas
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cadre wrote: je pense que tes problèmes d'enfournement étaient du au poids de l'équipage qui était a la limite supérieur dans la fourchette conseillée.
pour le décrochage du safran cela ne m'est jamais arrivée mais je pense que cela est possible en navigant sans le spi, avec de la gite, comme au bon plein. je rappel que quand les skiffs naviguent au près ou au largue sous spi ils sont bien équilibrés. ils ne sont pas conçu pour faire du bon plein dans la brise, il vaut mieux faire un près et un largue que de la ligne droite.
On n'avait pas "des problèmes d'enfournement à proprement parlé" (notre unique dessalage fut pour une autre raison), mais c'est vrai qu'arrivé en bas de vague, c'est plutôt chaud.
Le même problème de faible volume avant (c'est d'ailleurs ce qui rend le bateau si joli esthétiquement), c'est aussi manifesté le premier jour.
Dans le faible vent, il fallait s'avancer pour ne pas trainer, mais alors on plantait l'étrave dans le clapot toute les 3 vagues.
Apparement le RS800 avait le même problème.
C'est clair que les skiffs, ont clairement un compromis orienté vers le planning + vitesse et que "petit temps + clapot", ou "piaule + forte mer" n'est pas leur terrain de jeu favori.
Pour le safran, si je me réfère au couple (distance dérive - safran) ainsi qu'à la surface, et qu'au profil (plutôt fin donc limité aux très faibles angles) c'est plus un aileron d'ajustement "d'équilibre sous voile" qu'un vrai gouvernail
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L'avant d'un Finn, l'arrière d'un skiff et sa légèreté, plus une voile de 11m2 + un spi = un skiff pour pépé.
J'ai failli craquer il y a 2 ans. Si mon blaze avec spi ne marche pas, je sauterai le pas, c'est sur thumbsup;
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Le RS100 n'a rien à voir avec le RS300 : le RS 300 est pour le coup un vrai bateau technique et il n'a pas d'équivalent aujourd'hui. Il est super exigeant : c'est un peu ce que le RS600 est au RS700.
Le RS 100 est beaucoup beaucoup plus abordable par un très large public sur le plan technique, il serait comparable avec le RS700.
Le D-One serait si on poursuit la comparaison une espèce de Contender sur lequel on aurait mis un spi, ou un FD version Mach 2. C'est cela qui est étrange. Avec des solutions étranges, issues du Finn : ce mât non haubané alors même qu'il y a un spi, ce mât très avancé. Ou bien encore ces bancs de rappel qui ne vont pas jusqu'à l'arrière du bateau : mât non haubané, difficulté de se reculer et voilà pour ses performances un peu décevante au portant par rapport à un RS100.
C'est en cela que le RS100 me paraît beaucoup plus homogène dans sa conception même si ses performances au près peuvent paraître décevantes.
Concernant les chiffres de vente, le RS100 se vent très bien et notamment à l'international sur des marchés que RS n'avait pas avant. Le D-one semble se vendre moins bien alors même qu'il bénéficie sur le plan du programme de régates du réseau des Finnistes et de Devoti himself. Reste que les stars qui sont allées faire des régates en D-one ne le font pas qu'avec des bateaux mis à disposition.
RS vend des 100 mais le circuit de régate est encore un peu faible en dehors de la GB. Ceci dit, j'ai quand même l'impression cette année que le contexte économique pèse très sérieusement sur la participation aux régates notamment internationales sauf dans de rares cas.
Bref loin de moi l'idée de vanter le RS100 : encore une fois, je le trouve plus abouti sur son programme que le D-one qui reste néanmoins un produit intéressant.
Je reste persuadé que le dériveur solitaire sans trapèze et avec spi n'est pas encore arrivé sur le marché. Il y avait un truc en Allemagne qui se préparait mais on n'a pas de nouvelle. Les essais qui avaient été fait sur le Blaze aurait pu être une réussite : le bateau est large a un mât entièrement haubané bien que non carbone. Reste la question du volume à l'avant beaucoup moins fort que le D-one ou le RS100 et le fait que la classe ait refusé l'adoption du spi.
Je ne crois pas à l'idée d'une "filière" avec une évolution qui irait vers le RS700 ou le Musto plutôt que de prendre un RS100 (ou un D-one). D'ailleurs en GB, il n'y quasiment pas eu de transfert des skiffs haute performance vers le RS 100. C'est bien un bateau qui a attiré un nouveau public de club.
Quelques vidéos de merde du National anglais :
Ceci dit, il parait que les premiers vont très vite au près... Et je manque d'expérience sur les dériveur sans trap et avec ce genre de gréement.
Quand on voit ce que le mec fait au près sur le DVD (à partir de 22 secondes)
Des photos du day 2 du national ou cela a été venté et houleux.
fotoboat.thirdlight.com/viewdir.tlx?albumid=326152
Enfin perso cette année, pour le moment, j'ai plus navigué en RS100 qu'en RS700. Mais disons qu'en 2011, j'ai navigué une petite vingtaine de fois en RS100 et une quarantaine en RS700.
Faudra quand même que j'aille me mesurer aux glaouches une fois...
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Dans tous les cas sa capacité à garder le bateau plat est remarquable.
Pas sur qu'une telle démonstration de mule soit très vendeuse ... quand on voit la quiétude d'un gars au trapèze
Dernier commentaire, le plan d'eau est plat ... tu imagines avec du clapot :o
Dans tous les cas et surtout à la vue de ces images, je ne pense pas effectivement comme tu dis que le RS100 cannibalise le skiff, plutôt un Laser modernisé (mais très cher).
Pour les solutions gréements du D-One, elles ne sont (théoriquement) pas aberrantes :
> La voile est très ramassée, bôme basse + corne, permet de garder un centre vélique bas ce qui est intelligent pour un solo.
> La chute est tenue au près par la barre d'écoute, et non par le hâle bas.
Dans la survente, on choque la barre d'écoute, et non l'écoute.
Ce qui évite de redresser le mat, et de creuser la voile ce qui ajoute de la puissance quand on est déjà en surpuissance.
> De plus la tenu de la chute sans utiliser le HB, permet (si l'on veut) de ne pas cintrer le mat (via la pression du vis-de-mulet), et donc dans les conditions de clapot/mer formée de garder de la puissance (creux). (Problème de beaucoup de skiff qui ont des HB de mule et des étambrais très bas ou inexistant, que l'on tente de pallier avec les pousse bas)
> Inversement, au virement de bord, en choquant l'écoute, on redresse le mat ce qui permet de lever la bôme pour passer dessous, et donne du creux et de la puissance au moment où on en a besoin, à la relance, en sortie de virement.
> Pour le portant je partage ton point de vue ... même si le volume plus important AV de coque permet de compenser la pression accrue sur la proue.
C'est pour celà que j'ai hâte de tester
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cadre wrote: non: si c'est le HB qui tient la chute, l'écoute de GV peu etre choqué sans modifier la tension de chute.
la barre d'écoute permet aussi cela mais avec les frottements tu te vois jouer autan du chariot d'écoute que de l'écoute de GV?
En théorie oui, je suis d'accord, sauf que dans un grand nombre de cas, le HB ne tient pas complètement la chute, et lorsque l'on choque, la bôme remonte, et le mat se redresse.
On le voit bien sur la video du RS mise en ligne par Cédric.
C'est d'autant plus vrai que si l'on veut abaisser la GV (et le centre vélique), le vis de mulet est super bas, et le triangle du HB est trop aplati, et le point d'application est à 1/3, 1/4 de la bôme. Pour 50kg de tenue de chute, on doit créer une force verticale au point d'application de 200kg, et si le triangle est aplati (genre 30°) , on doit alors muler à 200kg/sin(30)=400kg
Reste alors seulement la solution du pousse bas, mais qui ne peut pas s'appliquer trop loin sur la bôme.
D'ailleurs je pense que si les barres d'écoute ont disparu (avec les voile tradi), les nouvelles voile à corne nécessitant de forte tension de chute, vont réellement poser des problèmes à la solution hâle bas / mat souple qui ne pourra plus délivrer une tension suffisante.
En cata, il sont passé au pieu et plus de H/B, apparemment sur les nouveau skiff 18ft, les H/B sont monstrueux de puissance, et on arrive donc à des mats super rigides.
Pour revenir sur le RS100, D-One, la voile du RS a, me semble t'il une corne plus réduite, et à mon avis un centre vélique plus haut. (D'où des surfaces plus réduite).
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La barre d'écoute disparait peu à peu de la voile légère et il y a bien des raisons : l'une d'entre elle à mon avis est qu'on ne navigue plus comme avant même sur des dériveurs lourds et lent : le physique a pris une part de plus en plus en plus importante et ce que les anglais appellent la "kynetics", l'art du mouvement pour faire avancer un bateau. Sur la vidéo que j'ai mise en ligne on voit bien comment le type (qui n'est pas un manchot) en joue tout en régulant à l'écoute pour faire avancer le truc. Un type comme Ben Ainslie a révolutionné le Finn de ce point de vue là.
Sur le RS 100, il y a un vrai étambrai avec une molette de réglage plutôt pas mal foutue.
Sur la question des HB, sur les vrais skiffs en tout cas, les HB inversés n'obéissent pas à une logique de performance : ils sont été développés pour des questions d'ergonomie et permettre à la kynétics de s'exprimer. Un HB traditionnel est considéré comme plus performant.
Sur la question de la corne du D-one par rapport au RS100. On rappellera que le proto et les premiers tests du couple mât (Selden) - voile (Hyde) se faisaient avec une GV à corne. Mais sur ce genre de gréement non haubané, cela ne le fait pas. Pour cela qu'ils sont revenus à une voile plus traditionnelle. Et ils ont testés une dizaine de combinaisons mât-voile avant d'arrêter le choix définitif.
Bref la corne en D-one, c'est pour faire joli pas pour la performance. Par contre de ne pas avoir haubané le mât pour le portant, d'avoir fait des bancs pas assez longs pour le portant tout en ayant un mât avancé, cela ne favorise pas la performance au portant.
Encore une fois, il ne faut pas chercher midi à 14heures, si le D-one est plus rapide, notamment au près (au portant c'est beaucoup beaucoup moins flagrant a priori ;rolleyes; )c'est juste parce que le D-one est plus long et plus large. Encore une fois ces deux bateaux ne planent pas au près.
Breizh Skiff Project, YCCarnac.
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Mais c'est le résultat, à mon avis, comme je l'ai dit le couple de rappel du D-One qui est 20% supérieur au RS100, (because largeur comme tu le dis).
Pour la disparition de la barre d'écoute, à mon humble avis vous êtes en retard d'une guerre et loupez les raisons architecturales.
La disparition date des années 70-80, quand on a remplacé les barres d'écoute par des pentoires ou tire à l'arrière + Hales Bas puissant.
L'écoute gère l'ouverture, le H/B la forme de la GV.
Mais ce qui a permis cette évolution c'est la qualité des mats que l'on a eu dans ces années.
D'abord le remplacement du bois par l'alu puis les profils ovoïdes avec rétrain.
Ils ont permis de gréer des H/B toujours plus puissant, grâce à leur raideur en bas et leur nervosité.
Le principal avantage (des tires AR ou pantoire haute) étant aussi de fermer le plan de voilure sans tirer sur la chute par petit temps, bien mieux que la barre d'écoute au vent, surtout sur les bateaux avec bôme haute (420, 470, 5O5).
Cependant, sur les solitaires comme l'Europe et le Finn, la barre d'écoute est restée parceque géométriquement il est impossible d'installer un Hâle-Bas assez puissant pour bien tenir la chute. La Bôme est trop basse, et le triangle H/B est trop aplati.
Il suffit d'ailleurs de naviguer en Laser pour voir à quel point la solution du H/B est limitée et ne permet pas d'avoir une belle voile.
Même avec le nouveau système, c'est les pied de mat qui cassent.
Ce que j'ai tenté d'expliquer plus haut, c'est que aujourd'hui (depuis les années 90), la recherche de performance passe par un poids toujours plus léger et plus de puissance.
Cette puissance accrue amène des voiles avec des forts ronds de chute, qui demande des tentions de chute croissantes (on était à 20-25kg mais aujourd'hui on arrive allègrement à 50kg).
Pour tenir ces chutes, avec le système H/B + Pantoire), il faut des H/B toujours plus puissants.
Sur un solo trap, la bôme est haute, et le H/B a un triangle ouvert (45°), il peut donc développer de la puissance si on a un mat assez raide (et tenu), ref. les tensions de gréement actuels.
Par contre, sur un solo rappel (vu le couple de rappel limité), si l'on veut développer de la puissance, il est fondamental de garder le centre vélique bas, et donc une voile et bôme la plus basse possible. Et on retrouve le problème du triangle de hâle-bas aplati.
Si de plus le mat n'est pas haubané, et l'étambrai bas le mat va bananer.
C'est géométriquement sans solution
Donc je pense que les dériveurs, vont rencontrer la même problématique que les catamarans.
Malheureusement, il va être difficile d'installer un chariot d'écoute à l'arrière de nos canote (quoi que sur un B, çà le ferait.
En conclusion, je ne pense pas qu'il faille se gausser en traitant la barre d'écoute de vieux système pour dériveur lourd et lent ... les cata ont rencontré ces problématiques il y a dejà quelques décennies, et la solution du chariot d'écoute, n'est ni plus ni moins qu'une barre d'écoute à l'arrière, (et que l'on utilise pour réguler accessoirement btw
Je pense au contraire, que c'est le système Hâle-Bas qui atteint ses limites (bien que un peu reculées grâce aux nouveaux matériaux) ... le plus has-been n'est pas forcément celui qu'on croit
Pour la suite j'en parlerai après avoir tester ... çà vaut mieux non
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Quel est à votre avis, le bateau idéal pour le futur et avec quel gréement?
Pour un skiff public averti, pas olympique, mais plutôt clientèle régate BSP (30, 60 ans)?
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- François M.
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Oui, on en apprend beaucoup, mais les vérités et contre-vérité abondent comme sur la plupart des forums.ggc wrote: Au moins sur BSP, on apprend plein de choses. Continuez les gars thumbsup;
Quel est à votre avis, le bateau idéal pour le futur et avec quel gréement?
Pour un skiff public averti, pas olympique, mais plutôt clientèle régate BSP (30, 60 ans)?
Par exemple, la géométrie n'a jamais empêché de créer des hale-bas puissants. En Yole OPK j'avais un équivalent à plus de trois fois la longueur de la bôme ce qui est bien supérieur à ce que j'ai en RS700 (jambe de force et tambour différentiel).
L'exemple du laser est bien mal choisi car les limites ne sont pas les capacités à faire naviguer plus vite, mais la capacité de ne pas casser la m**** qui sert de gréement.
Ce qui pousse à avoir des poteaux en guise de mât sur les skiff, c'est la jauge qui permet d'avoir des cornes plus grandes. On obtient alors l'autorégulation en laissant cette corne basculer dans l'axe du vent. à ma connaissance, ce n'est pas ce qui existe en cata où le rond est dodu, mais ne remonte pas plus haut que la tête de mât.
Bref il y a des réflexions très intéressantes, mais pas que.
Si vous voulez aller sur leau sans risque de chavirer. Nachetez pas un bateau, achetez une île. [Marcel PAGNOL]
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