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Question de campagne
Mesmaks wrote:
Rémi P wrote: [Oui, sauf qu'en 1981 après la gestion Barre-Giscard, on avait un budget en équilibre...
Non ! Tu n'es pas sérieux?! Ou bien alors, tu habitais sur la planete Mars à cette époque là?!
Que nenni
Voir redressement après le choc pétrolier de 1973 ... on oublie vite
Pour légende :
1974-1976 = Chirac
1976-1981 = Barre
1981-1984 = Mauroy
1984-1986 = Fabius
1986-1988 = Chirac
1988-1991 = Rocard
1991-1992 = Cresson
1992-1993 = Beregovoy
1993-1995 = Balladur
1995-1997 = Juppé
1997-2002 = Jospin
2002-2005 = Raffarin
2005-2007 = de Villepin
2007-2012 = Fillon
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En attendant, le voici modifié avec les 1er ministres successifs :
Mention spécifique quand même pour Mauroy, et Cresson ;evil;
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D'avoir en parallèle les taux de croissance de l'économie française permettrait de lisser aussi l'impact de la couleur politique des décideurs politiques. Le parallèle avec la croissance économique des pays européens permettrait également de comparer des performances pour savoir si on a fait mieux ou moins bien que les autres pays. La comparaison internationale n'a en effet pas beaucoup d'écho dans les débats français ce qui est bien dommage. Il est toujours plus facile d'avoir un bon budget quand on a de la croissance économique que quand on n'en a pas. Après il y a des éléments politiques plus factuels qui doivent aussi être pris en considération.
Exemple :
Mauroy est-il le plus à blâmer : on lui a demandé une relance keynésienne en 1981 donc de creuser les déficits. Cresson-Bérégovoy : en 1991 grosse récession économique.
A contrario, solde budgétaire, sous certains gouvernements de droite, moins mauvais du fait de privatisations massives (Chirac 86) et d'une certaine croissance.
Impact européen des objectifs de Maastricht à partir de 1995 : gros efforts du gouvernement Juppé pour dans un contexte de très faible croissance parvenir à atteindre les objectifs de Maastrich et permettre à la France d'être éligible à l'Euro. Ah la dissolution quelle connerie alors que le gouvernement d'après retrouvait de la croissance
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J'aime bien aussi cette courbe avec les étiquettes interactives affichant les valeurs.
ICI
Clairement, il y a une sorte de parallèle, puisque la croissance influe directement sur la valeur des taxes sur les bénéfices des sociétés.
Par exemple, sur un budget de 250MM€ en 2009, c'est 40MM€ qui se sont volatilisés ... soit presque l'équivalent de ce que l'on récolte avec la totalité de l’impôt sur le revenu des particuliers.
Pas surprenant donc lorsque l'on prend les 3 récessions
> 1975 = -1.12%
> 1993 = -0.67%
> 2009 = -2.73%
de voir que le solde de notre balance plonge :
> 1975 = -1.9
> 1981 = -2.5
> 1993 = -5.2
> 2009 = -6
Mais ce qu'il faut constater c'est
> que le rebond de 1976-77-78 qui a suivi 1973, a été mis à profit pour revenir à l'équilibre (Barre).
> que la plongée de 1981-1982 a eu lieu dans une faible croissance, mais sans crise profonde la provoquant (Mauroy)
> que la croissance >2% de 1986-87-88-89-90 n'a pas été mis à profit pour revenir à l'équilibre (Fabius, Chirac, Rocard)
> que 93 nous a fait replonger (Cresson, Beregovoy) même si je challengerais le terme de "grosse récession", mais que les années 98-99-2000 avec une croissance >3% n'ont pas été mis à profit pour revenir à l'équilibre (Jospin).
Donc quand çà va mal, on plonge ... et quand l'économie se redresse, on stabilise à peine et on reprend les dépenses, au lieu de boucher les trous ...
On abat dans le refus, et on fait courir dans l'addonante ... et on est surpris de ne pas faire de cap ... ;rolleyes;
Pour ce qui est des blâmes, je ne sais pas effectivement si la plongée 81-83 Mauroy est la plus coupable, ou si c'est l'incapacité en 1998-2000 de profiter d'une croissance longue et forte (3ans > 3%) pour revenir à une situation saine (Jospin) comme tu le soulignes.
Le problème c'est qu'on a plus d'eau sous la quille :o , alors la perspective d'une nouvelle aire "on rase gratis" çà me fait peur ... (pour le coup on ne peut pas donner complètement tord aux teutons : les peuples du sud sont incapables de se discipliner ... , j'ai hâte de voir les sommets EU de la fin de l'année
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Rémi P wrote:
Pour ce qui est des blâmes, je ne sais pas effectivement si la plongée 81-83 Mauroy est la plus coupable, ou si c'est l'incapacité en 1998-2000 de profiter d'une croissance longue et forte (3ans > 3%) pour revenir à une situation saine (Jospin) comme tu le soulignes.
Mauroy et Jospin ont été deux Premier Ministre au dessus de tout soupçon sur le plan de l'honnêteté intellectuelle, ce qui n'était pas forcément le cas des deux Présidents sous lesquels ils ont servi. Il n'empêche qu'ils ont fait ou cautionné des erreurs historiques majeures dans les politiques économiques qu'ils ont menées, keynésienne pour l'un, basée sur une approche malthusianiste pour l'autre (réduction du temps de travail). Dans ces deux cas, c'est tout le vide de la doctrine économique d'une gauche française qui n'a jamais su se renouveler qui ressort. Je sais cela fait sarkozyste de dire cela mais c'est une réalité.
Toujours facile de refaire l'histoire a posteriori mais quelle aurait été la destinée d'un Jospin s'il avait été plus souple (sans mener une politique de droite libérale) sur sa politique économique en rompant avec une culture économique de gauche française pour s'orienter sur une politique économique sociale-démocrate comme dans les pays d'Europe du nord ? Probablement très différente.
Et tout cela irait encore plus dans le même sens si l'on croisait avec les taux de croissance dans les autres pays d'Europe ainsi que l'évolution de leur déficit public.
On pourrait aussi regarder l'évolution de la dette publique relativement à la croissance. A 3% de croissance, tout en ayant un déficit public budgétaire, la part de dette en pourcentage du PIB n'augmente plus.
Enfin, on pourrait descendre aux échelons inférieurs. Soyons un tout petit peu optimistes : le déficit public budgétaire du fait des contraintes européennes se stabilisera d'ici 10 ans (sauf si Hollande élu renégocie avec le soutien des pays du sud moins de rigueur avec les pays nordiques). Par contre, au delà du déficit budgétaire au sens Maastricht il y a la bombe des déficits des collectivités locales en France qui risque d'exposer. Bien évidemment, il y a eu des transferts de compétences de l'Etat vers les collectivités (à relativiser quand même puisque la décentralisation a subi un sérieux coup de frein depuis 10 ans) mais là aussi certains ont fait beaucoup mieux que d'autres...
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:o :o :o
Hier, en écoutant Nicolas Sarkozy, j'ai failli tomber de ma chaise ...
:o
J'avais écrit (il y a 10 jours, suite à la taxe anti-riche de FH) ...
Rémi P wrote: ....
Ceci dit, tu vas dire que je critique, mais à contrario de ce genre d'annonce populiste
(à moins qu'elle ne révèle à nouveau que FH a vraiment un problème avec l'argent), je trouve certains propos de Mélanchon (si, si ) intéressants, quand sur le même sujet, il fait remarquer qu'un citoyen Américain où qu'il soit domicilié est redevable au fisc US (et subit donc une double imposition).
Là il y a une piste de réflexion (philosophique), mais aussi à portée européenne.
Si l'on veut éviter les transferts de capitaux (et les [strike]magouilles[/strike] optimisations fiscales que je mentionnais dans mon post précédent, il est impératif de faire converger les politiques fiscales Européennes.
Pour faire pression sur nos voisins, un pas vers une remise en cause des accords de réciprocité d’imposition (un Francais installé en Belgique et qui paye ses impôts là bas ne paye rien en France), peut être un bon moyen.
Certes la mesure demande du travail à l'échelle Européenne, mais serait autrement plus efficace que les Guignoleries dont on vient de parler.
...........
A contrario, je suis persuadé, que notre avenir passe par notre capacité à influencer l'international, et là clairement le politique y peut qqchose, mais çà demande pugnacité, compétence, et un sens du lobbying qui nous fait souvent défaut.
... damned le président serait il un lecteur de notre forum Breizhskiff
En tout cas on commence à voir de bonnes idées émerger de cette campagne , et on essaye de sortir de notre petit hexagone thumbsup;
Restera à les mettre en place mais je suis personnellement ravi, de penser à certains fonctionnaires européens (dont vous n'imaginez pas le nombre et les salaires hors impôts), qui doivent commencer de s'agiter dans leur sommeil ;evil;
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Cédric F wrote: Comme souvent, je suis d'accord avec Rémi sur le fond et les constats même si parfois je pense qu'il manque une prise en compte du jeu politique en lui même, de la nature même de l'activité politique. Plus exactement, quand le mythe de l'union nationale, du rassemblement de gens modérés ressort, je dis attention. C'est un mythe et particulièrement en France. Il n'a jamais existé et cela ne sont des constructions a postériori de l'histoire nationale. De même que le recours à l'homme d'Etat providentiel est aussi un grand mythe politique français, un de ses éléments structurants. Pour autant, ne rêvons pas mais réfléchissons pourquoi, au delà des poncifs sur le peuple Français, le débat politique ne génère pas de relatif consensus basé sur la négociation, le compromis comme dans les pays nordiques et les sociales-démocraties ou pourquoi l'écart idéologique entre les deux blocs principaux (la gauche de gouvernement et la droite de gouvernement) est à ce point éloigné. Et de ce point de vue, là on peut se poser la question de savoir pourquoi dans ce pays où la politique reste quand même une passion bien forte, le débat politique n'a que si peu investi le champ économique ou pourquoi plus exactement les débats économiques dans le champ politique sont à ce point idéologisés qu'ils peuvent produire des aberrations.
J'avais un peu zappé ton post, et c'est dommage parce que cet aspect est réellement une question clé pour moi ?
D'une part à postériori, on perçoit qu'un grand nombre d'homme de valeur (exemple Rocard), se sont fait littéralement flingué par des crapules (Mitterrand), (mais j'aurais pu prendre comme exemple Juppe/Chirac). Ce qui donne l'impression que dans la politique française c'est toujours le médiocre beau parleur qui a les faveurs de la presse, et in fine des électeurs, alors que l'homme de valeur (qui a souvent des messages moins vendeurs) reste derrière et servira de fusible en cas où.
On peut d'ailleurs saluer une des ouvertures du président Sarkozy, qui a donné à l'opposition la présidence de la cours des comptes (Didier Migaud), et la commission des finances de l'assemblé à l'opposition (D.Migaud puis J.Cahuzac).
Geste similaire de la gauche lors de la prise de contrôle du sénat, puisque Philippe Marini a été réélu à la présidence de la commission des finances du Sénat.
Comme quoi, il ne faut pas désespérer
D'autre part j'ai été souvent surpris, lors de débat entre maire de différent bords (quelque fois très éloignés) de leur fréquentes convergences de vue sur des problèmes de sécurité, ou d'urbanisation par exemple.
Mon sentiment est que dès que les élections et les caméras sont loin, tout ce beau monde s'entend pas si mal que çà, mais que quand il faut "faire le show", il devient nécessaire de s'opposer à tout prix.
Je me pose aussi des questions sur notre mode de scrutin, qui certes dégage des majorités efficaces pour gouverner, mais aussi force cette bipolarisation de notre politique.
(Et le recours accru au référendum ne risque pas d'améliorer les choses).
In fine, je ne suis pas sur que la sinusoïde soit le chemin le plus court d'un point à un autre.
Je n'ai pas de certitude sur le sujet, mais je me pose régulièrement la question, surtout maintenant où les médias considèrent une émission politique réussie si elle fait de l’audience, et si l'on a 3-4 petites phrases assassines à commenter en boucle.
Cà fait alors ressortir Mélanchon, Le-Pen et les qualificatifs comme "capitaines de pédalo".
Si la gestion du pays devient du show-bizz... on est vraiment pas bien.
Finalement, concernant l'homme providentiel, je ne suis pas naïf ;rolleyes;
Mais les institutions de la 5eme république ont été dévoyées (en particulier par la cohabitation, et le quinquennat). Le président, était sensé tracer une voix, laissant le 1er ministre mettre en œuvre les détails.
Quand je vois les programmes des candidats ... je m'imagine dans mon job , présenter un tel business plan :o , çà serait terminé en 5mn avec un coup de pied au cul.
Dans le meilleur des cas on enfile les mesurettes, (dans le passé, les 110 propositions, aujourd'hui les 60 propositions de l'un, la proposition du jour de l'autre) mais personne ne nous dit : à horizon 2020, le budget de l'éducation, de la recherche, de l'armée sera de x% pour développer les grands axes A/B/C suivants. La réduction de dépense sera de XX€ centré sur tel ou tel domaine. Nous développerons notre commerce extérieur, notre industrie sur tel ou tel axe ... etc etc ....
Bref on confond stratégie avec tactique et communication.
Ça donne le sentiment d'une campagne de 1er ministre (au mieux).
Peut être est ce simplement du au fait qu'avec la brutalité des évènements récents, on a un défaut de convictions, que chaque camps n'a pas encore pu se reconstruire une idéologie, une vision (ce qui pour moi est loin d'être un gros mot )
J'avais espéré que l'écologie (la vrai, pas celle usurpée par les p'tit fachos verts) aurait pu nous regrouper sur un projet de société en croissance maitrisée, favorisant la qualité de vie et les valeurs humanistes partagées tout en s'adaptant pour rester moderne et efficace ... mais la crise a tout balayée :_(
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Depuis 5 ans, il n'a fait que servir les riches et creuser les inégalités, pourquoi soudain il se mettrait à "chasser" l'argent jusqu'à l'étranger et tenterait de rétablir un certain équilibre et une certaine justice sociale, alors qu'il est l'instigateur même du déséquilibre actuel?
J'avoue être scotchée en voyant à quel point certains peuvent être naïfs au point de croire encore ses paroles en l'air juste pour se faire élire. Il a fait le même coup en 2007, "le président de tous les français", "travailler plus pour gagner plus", on a vu le résultat... je veux bien que les français aient la mémoire courte mais quand même, ça me laisse les bras ballants de voir que certains puissent croire encore qu'il veut oeuvrer pour le bien de TOUS les français.
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ggc wrote: ça y est Nico est passé devant François au sondage, 1,5 points d'écart
Au second tour, Hollande est toujours devant avec une avance confortable. De plus, Marine LePen est en baisse puisque l'UMP n'hésite pas à chasser sur ses terres et donc récupère quelques voix extremistes.
A gauche, Mélenchon lui monte dans les sondages, donc logique que Hollande baisse un peu, un peu comme un effet de vases communicants. Maintenant, je pense que l'électorat de gauche est moins volatile que celui de droite. Si on peut penser qu'une majorité des électeurs melanchonistes se reporteront sur Hollande au second tour, ce ne sera pas le cas des électeurs FN qui se disperseront ou s'abstiendront.
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Comme indiqué par Cedric, Il y a eut un tel matracage antisarko dans les média ces dernières années, qu'une partie de l'électorat n'osait plus avouer qu'il (re)voteraient pour le président.
D'où les corrections effectuées par les instituts.
Probablement, le grand meeting de Villepinte a pu décomplexer une partie de l'électorat, qui se disent que finalement çà n'est pas forcement ringard de continuer à le soutenir.
Mais ces pondérations sont dangereuses ... on l'a vu en 2002.
@Nirvelli : S'il va chasser l'argent à l'étranger , çà n'est pas pour une justice sociale directement), mais parcequ'il FAUT trouver 110MM€ de plus de recette d'ici 2016. Sinon c'est l'équilibre du budget et donc notre système social qui explose.
Quand on sait que les impots sur le revenu en France représentent 44MM€, çà reviendrait à augmenter de 50% les impots ce qui est irréalisable.
Pour mémoire les recettes de la TVA représente plus de 120MM€, ce qui me fait dire que Hollande s'il est élu sera tout content de garder l'augmentation prévue par Sarkozy.
Je ne pense pas non plus que les Français aient la mémoire courte, mais au dela du matracage cherchant à les convaincre qu'ils sont tous terriblement malheureux, ils considèrent peut être que pour le moment, malgré la crise, la France a su préserver l'essentiel contrairement à beaucoup de pays voisins.
(Je dis la France, car j'en attibue le mérite au pays tout entier, avec son système, son énergie ... et pas uniquement son gouvernement).
Même factuellement, si tu prends les sources du FMI
ici
Tu peux calculer que le pouvoir d'achat a augmenté de 8% entre 2006 et 2010 (malgré une baisse en 2009), ce qui représente (1.08^0.25=1.019) soit 1.9% de hausse par année (je cherche les chiffres 2011).
Finalement, au dela des promesses dont on sait tous quelles seront très dépendantes de la croissance économique à venir, les français vont regarder objectivement le skipper dans lequel il ont le plus confiance vu la tempète qui sévit ... certe on aimerait être moins secoué et éviter le mal de mer, mais pour le moment l'important est de ne pas dessaler.
Une fois de plus, c'est une question de perception individuelle
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Il faut vraiment être d'une incroyable naïveté pour croire qu'il fera ce qu'il dit. Et puis voter pour un mec qui dit que s'il n'est pas réélu, il quitte la politique, ça montre tout l'intérêt qu'il porte réellement au destin de la France... En gros c'est "après moi le déluge."
Quant à ceux qui avaient honte à l'idée de revoter Sarkozy, je n'y crois pas du tout. Tous les sarkozystes que je connais se vantent de l'être et sont dans une sorte de culte de la personnalité proche de la secte.
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Factuellement, on a basculé d'une taxe sur le capital vers une augmentation des taxes sur le revenu du capital.
Ce qui au delà des polémiques de campagne semble être un concensus aujourd'hui.
Après, effectivement, on peut discuter du timing de ces 5 dernières années
Ceci dit, comme je l'avais développé au début du post, il faut arrèter de mélanger :
> combien on taxe
> qui est taxé
> qu'est ce qu'on fait avec le budget
Sur le 1er point on est déjà au dela de 45% de prélèvements (un des taux les plus fort d'europe), c'est comme les fottements d'un moteur, il y a un point maximal qu'on ne pourra pas dépasser.
Au lieu de toujours plus prélever, il serait intéressant de basculer notr attention sur l'efficacité de la gestion de notre appareil état (central+régions).
Pour info, par habitant, l'Allemagne à moitié moins de fonctionnaires ... (fédéral+lander).
Pour ce qui est de l'intérêt de la politique, sincèrement je ne trouve pas anormal qu'un gars battu qui a été président (VGE/Sarko?), ou 1er ministre (Jospin) se retire. C'est plutôt anglo-saxon comme tradition, mais plutôt sain (çà fait la place aux jeunes (et aux femmes ).
Tu préfères les partis pleins d'éléphants
Dernier point, les 53% qui ont élus Sarko, n'étaient pas tous Sarkosystes loin de là, et il en sera de même en Mai pour les deux finalistes.
En fait, il y avait eut le même phénomène avec tonton, quelques années après 81 personne n'osait plus avouer avoir voté pour lui (à part quelques militants) ... et puis avec le temps çà se normalise
Ceci dit, ces deux derniers points sont du domaine de l'anecdote médiatique.
D-One , FRA-406 , Idéfix @ Cercle de Voile de Martigues
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Effectivement quelques sondages/sondeurs donnent maintenant Sarko en tête au premier tour pour la première fois. Le fait que vraisemblablement Villepin ne soit pas présent au départ de la Présidentielle va aussi le renforcer très légèrement.
Une autre méthode d'analyse de projection du vote sur base mathématiques (à prendre avec beaucoup de pincette) donne même Sarko vainqueur avec 50,3% des voix.
Il faut rester prudent, il y a 2-3 semaines, après le lancement de la campagne officielle de NS, il s'était rapproché de Hollande avant de retomber et de faire une sale semaine en termes d'agenda médiatique.
Là Sarko sort d'un enchainement particulièrement réussi mais :
1) la fin de semaine devrait être plus favorable à Hollande, du moins jusqu'à vendredi et le possible ralliement ou plutôt affichage de Borloo avec Sarko.
2) peut être est-ce assez tard ce croisement des courbes de premier tour.
3) La campagne va maintenant se projeter sur un autre registre du fait même de ce croisement des courbes : FH va avoir un vrai choix à faire en termes stratégiques : soit il quitte doucement le registre de l'antisarkozysme en allant un peu plus sur le registre du programme contre programme soit il maintient sa stratégie actuelle avec le risque évident d'exaspérer l'électeur qui va se dire "mais il n'en a qu'après Sarko". Face à Copé jeudi soir on aura de vrais renseignements là dessus. Parce que Copé n'est ni Fillon, ni Juppé et il va y aller franchement. Je n'aime vraiment pas Copé mais jeudi soir il va être dans un rôle où il est très fort : le pitbull de Meaux.
De cette séquence très sarkozyste depuis une semaine, deux éléments sont à noter :
Un programme sarkozyste qui se dessine assez clairement avec des axes forts et simples.
Et un positionnement en tant que candidat qui réussit quelque chose d'assez rare en politique française : ne pas renier son bilan tout en s'inscrivant dans une continuité de discours avec 2007. Cela lui donne une vraie consistance globale et doucement apparaît l'idée dans l'opinion qu'il est très au dessus de la mêlée. Du coup, il est en train de prendre une vraie tournure présidentielle sans renier son identité et la force de son engagement qui parfois pouvait exaspérer.
La question du second tour : difficile avec les éléments que nous avons à notre connaissance de mesurer si le rejet du personnage est encore aussi vivace qu'il y a trois semaine, un mois. Il faudrait avoir accès à l'ensemble des sondages mais aussi à des analyses qualitatives qui ne sont jamais publiées. La encore il faudra analyser attentivement l'évolution ou non du registre de discours de Hollande jeudi. Si cela bouge (eux ont ces études détaillées), s'il est moins dans l'antisarkozysme, c'est que cela bouge et que l'antisarkozysme ne suffira pas pour construire une victoire au second tour. En parallèle pour donner des pistes, je serais tenté de faire référence à deux sondages annexes mais qui pourraient confirmer que cela bouge :
-Les courbes de popularité de Bayrou et Mélenchon continuent de monter de manière plus forte que les intentions de vote pour ces deux candidats : le message, c'est on vous aime bien mais maintenant on va aussi se concentrer sur l'essentiel. La popularité dans les sondages n'est jamais une très bonne chose.
- Un sondage où pour le coup il y a eu un basculement complet : il y a encore deux-trois mois, Hollande apparaissait plus crédible sur le plan économique que Sarkozy. Aujourd'hui 53% pense qu'il n'est plus crédible sur le plan économique.
Je sors du politique pour passer à la politique :
Hier soir une annonce très très forte en termes de signifiant : associer la fiscalité et la nationalité. On est là sur quelque chose qui relève des valeurs bien évidemment mais marque un ancrage républicain très fort.
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Ce sont des mesures d'annonces, pour répondre la tranche d'impôts à 75% de Hollande. Ce n'est pas fait pour rapporter du pognon mais des voix.Nirvelli wrote: Mais tu penses sérieusement que Sarkozy va se mettre à taxer les riches?
C'est assez savoureux de voir Sarkozy après avoir répété pendant cinq ans "je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts" (ce qui ne l'a pas empêché de le faire) faire campagne autour de nouveaux impôts sur les sociétés du CAC40 d'abord, et les expatriés ensuite.
La crise est chronique. Il y a l'exception des 30 glorieuses, mais c'est une exception, pas un état stable.La crise, elle date de 2008, qu'à t'il fait quand elle nous est tombée sur la gueule? Un bouclier fiscal pour protéger les riches et augmenter les impôts de la classe moyenne!
Le bouclier fiscal existait avant Sarkozy, à un taux plus élevé il est vrai. Il faudrait tout réformer, le pb c'est que les réformes en France aboutissent à un système encore plus compliqué et incompréhensible que ce qu'il était avant la réforme, alors qu'il faudrait tout simplifier.
Parce qu'en plus tu en connais plusieurs ?Tous les sarkozystes que je connais se vantent de l'être et sont dans une sorte de culte de la personnalité proche de la secte.
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- Nirvelli
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flebas wrote:
Parce qu'en plus tu en connais plusieurs ?Tous les sarkozystes que je connais se vantent de l'être et sont dans une sorte de culte de la personnalité proche de la secte.
3 (mauvaises fréquentations), mais ils font tellement de foin qu'on croirait qu'ils sont 3000.
CédricF wrote:
Je sors du politique pour passer à la politique :
Hier soir une annonce très très forte en termes de signifiant : associer la fiscalité et la nationalité. On est là sur quelque chose qui relève des valeurs bien évidemment mais marque un ancrage républicain très fort.
Quel crédit accorder à cette annonce? Parce que moi, sur le principe, je suis pour à 100% sauf que l'on sait parfaitement qu'il ne fera rien et continuera au contraire d'avantager les plus riches en leur créant de nouveaux boucliers et niches en tout genre. C'est le président des riches et du CAC40, alors se poser en candidat du peuple, ce n'est même plus une ficelle, c'est un énorme foutage de gueule.
Concrètement, que doit-t'on vraiment croire dans ce qu'il annonce?
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Comme Cedric, je pense que l'idée d'imposer les citoyens Français, et non seulement les résidents en France et vraiment une idée qui est une rupture ph[strike]y[/strike]ilosophique.
Edit : Et merde, ;embarassed; j'avais encore écrit philo avec un "y"
Si je l'avais suggéré il y a 10 jours, c'est parcequ'en temps qu'expatrié (forcé) ces 10 dernières années, j'ai trouvé un peu étrange de ne plus payer mes impots dans mon pays qui m'a protégé, éduqué pendant toute ma jeunesse.
Ca fait un peu, merci pour tout, maintenant je vais enrichir une autre nation.
Je ne suis pas sur que çà soit uniquement de circonstance pour NS.
J'ai entendu Valérie Pecresse mentionner il y a 2 semaines, que la France avait signé l'année dernière avec les US un accords mutuel de transmission des revenus des citoyens US en France, et vice et versa
Ca ressemble fort à un alignement du principe d'imposition du citoyen (en + du résident).
Deuxième avantage du système, c'est que c'est une façon efficace de mettre la pression sur les petits pays européens (Belgique/Luxembourg/Hollande) qui font du dumpng fiscal pour récupérer les sièges des sociétés et les cadres qui vont avec.
Pour moi c'est un façon très habile d'utiliser la campagne pour foutre un coup de pied dans le Q des institutions EU, qui refusent de bouger dès qu'on aborde un sujet non mercantile.
Pour ce qui est des tactiques ... j'avais été amusé de la "tactique du parachute de FH", lors des primaires, où il s'était contenté de gérer son avance sans préter le flanc à aucune critique en restant vague, au dessus de la mélée (La pauvre Aubry n'avait rien sur lequel taper).
Clairement pour moi il essaye de refaire le même coup pour les présidentielles, pontifiant et restant très vague, voir changeant sur son programme (laissant ses lieutenants faire le travail de sape).
Si çà se resserre , il va falloir qu'il aille au charbon lui même, çà va être intéressant.
A t'il finalement accepté le débat avec Coppé (il avait refusé initialement) ?
Là où Sarko est fort pour le moment, c'est qu'il occupe tout le terrain avec sa tactique d'une proposition par jour (là ou on ne l'attend pas).
On ne débat que de lui (c'était manifeste hier chez Yves Calvi avec Dati/Idalgo/Buffet ... et les deux transparents (Douste et Collard) ... tout le débat tournait autour des propositions de Sarko.
Amusant également le pauvre Calvi (d'habitude excellent) peinant à contenir les nanas ... : si la parité devient réalité, le métier de journaliste politique va devenir vraiement difficile
D-One , FRA-406 , Idéfix @ Cercle de Voile de Martigues
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www.veli-passions.fr/wiki/
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Sur la question des promesses/réalisations là aussi c'est intéressant de voir cela à l'aune du rejet du personnage : s'il a été élu en 2007, c'est fondamentalement sur son positionnement en homme d'actions qui s'engage pour faire bouger les choses. Et il n'y a aucun Président depuis 30 ans qui ait autant agi et mis en actes ce qu'il avait dit qu'il ferait. Mieux encore, hier il a aussi reconnu qu'il n'avait pas pu tout faire ce qui n'a pas toujours été le cas de ces prédécesseurs : ex sur la question de la dépendance.
Sur la question de l'association de la fiscalité à la nationalité, c'est une proposition très novatrice et très républicaine et sans doute la plus efficace aujourd'hui pour lutter contre l'évasion fiscale sur lesquelles beaucoup de choses ont été déjà testées avec plus ou moins de succès. Je me pose néanmoins la question de savoir si en droit européen cela tiendrait.
Breizh Skiff Project, YCCarnac.
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