Question de campagne

La politique c'est policy et politics, ce sont les politiques publiques mais ce sont aussi les enjeux de pouvoir, le combat entre plusieurs partis dans un système démocratique pour parvenir à mener des policy.

En période de campagne électorale, la part "du politique" ("politics") est prépondérante sur "la politique" (policy).
Je dis juste que la sortie de Hollande hier soir relève du politique et pas de la politique, du politics et pas de la policy.

Si on veut parler de la politique, et notamment de l'aspect finances publiques, on peut (Remi P l'a fait)... Mais penser que la sortie Hollandienne d'hier soir relèverait de la politique, d'un programme d'action, serait clairement inquiétante pour le coup et totalement inappropriée comme solution à la crise des finances publiques et de la dette.

Vous avez compris, si Hollande passe, on va tous mouriiiiiiiiiiir !!!

Du coup, je viens de faire un petit tour des réactions sur ce sujet :
La palme revient à Bayrou sur le coup qui fait du Audiard "le déconomètre fonctionne à plein tube" :
www.bfmtv.com/le-deconometre-fonctionne-...selon-actu24039.html
Au delà de la jolie formule, on voit là la stratégie de Bayrou qui dès que le candidat de gauche se repositionne plus à gauche, s'engouffre pour capter la grosse partie de l'électorat centriste du PS qui ne se reconnait pas "la" politique hollandienne.
Et Cahuzac, responsable du programme économique de Hollande et Président de la commission des finances à l'Assemblée a appris hier soir en direct cette proposition. Il s'est trouvé mal sur un plateau télé... Ca rappelle un peu ce qui s'est passé il y a 5 ans quand Besson a quitté le PS sur ce genre de question.
Mais si l'on va plus loin dans l'analyse de la phase politique actuelle (au sens de "politics"), la difficulté de positionnement de Hollande, sa difficulté actuelle à proposer de "la" politique et de privilégier "le" politique traduit aussi la difficulté du PS à avoir une ligne idéologique claire à faire sa mue vers une idéologie sociale-démocrate comme dnas toutes les démocratie occitentales.

Rémi P wrote:
J'espère le plus a-politiquement possible avoir apporté quelques éléments de réflexion.

Rémi

(Nota : Vous comprendrez, à l'aulne de ces chiffres (assez effrayants) que les dernières propositions d'imposition de Monsieur Hollande sus-mentionnées, je les perçoivent comme ... on va dire anecdotique pour être gentil , et pas du tout à l'échelle de l'enjeu actuel. Malheureusement il n'est pas le seul à nous amuser avec des broutilles pour éviter de répondre aux vrais questions qui fâchent ;rolleyes;

C'etait parfait (comme d'hab quoi !)

Merci

Y

Moi je ne me fais plus aucune illusion sur qui que ce soit, je pense juste qu'il faut essayer celui qui sera le moins pire et qui a au moins pour lui le bénéfice du doute.

Sarkozy nous à montré ce dont il était (in)capable depuis 5 ans, ceux qu'il a pu convaincre revoteront pour lui, les autres iront naturellement vers un autre candidat, c'est aussi simple que cela. Et franchement Cédric, ton politics et ta policy, crois tu vraiment que les électeurs en sont à se faire un débat philo là dessus? Même ton idole a compris qu'il fallait parler simplement aux gens pour qu'ils écoutent, même si lui, il est allé un peu trop loin en se mettant à leur parler comme à des simplets.

Mais au bout du compte, ne nous berçons pas d'illusions, rien ne changera vraiment pour le commun des mortels, ce sera toujours la même m... les politiques ne dirigent absolument plus rien et surtout pas l'économie de leurs propres pays, nous sommes aux mains des banquiers et des grandes multinationales et rien d'autre. Après selon les tendances du pouvoir politique en place, ça paraîtra plus ou moins injuste, ça fera plus ou moins bien la lèche aux gros bonnets pour pouvoir conserver un max de temps ses petits privilèges, mais le peuple lui, sera toujours le dindon de la farce.

Tout ça ne me dis pas si Toulon et la Ganguise vont entrer dans le Trophée BSP à 39 jours de l'ouverture de la saison ???
C'est vrai que Toulon sera pendant le 1er tour, donc ne vous trompez pas thumbsup;

ggc wrote: Tout ça ne me dis pas si Toulon et la Ganguise vont entrer dans le Trophée BSP à 39 jours de l'ouverture de la saison ???
C'est vrai que Toulon sera pendant le 1er tour, donc ne vous trompez pas thumbsup;

C'était aussi un des arguments.

Pour le reste pas certain que ce sujet soit le lieu pour débattre d'un calendrier de régates...

ggc wrote: Tout ça ne me dis pas si Toulon et la Ganguise vont entrer dans le Trophée BSP à 39 jours de l'ouverture de la saison ???
C'est vrai que Toulon sera pendant le 1er tour, donc ne vous trompez pas thumbsup;

bah le jour où Guaino nous concoctera un discours pour nous expliquer que "les Sudistes ne sont pas encore entrés dans l'histoire du skiff français" (discours dit "de Sanguinet"), on en reparlera.
Pour Toulon, c"est bon, on a le texte : www.scribd.com/doc/74394422/Discours-de-...le-1er-decembre-2011


tout celà est à prendre, bien sûr, au 2012eme degré !!

:-*

+1 !

Très bon discours sur les actions à mener en matière de politique publique sur les finances. A rapprocher du rapport de la cours des comptes et du rapport de l'OCDE sur les réformes structurelles depuis 5 ans (Universités, retraites, réforme de la taxe professionnelle etc.) qu'il faudra poursuivre que la gauche ou la droite soit au pouvoir en mai...
Mais discours qui pointe aussi la question de l'Europe et de sa gouvernance dans cette crise. Question de l'Europe totalement absente du débat pour le moment et qui n'est même plus portée par des Européens convaincus comme les anciens centristes.

On en est même arrivé à cette étrangeté intellectuellement passionnante où finalement ceux qui portent la question de l'Europe et de la nécessaire convergence des politiques économiques et européennes sont plutôt ceux là même qui au moment du traité de Maastricht portaient la voix du non. Ainsi des gens comme Fillon sont aujourd'hui ceux qui poussent à plus d'intégration européenne ou du moins ceux qui pensent qu'on ne pourra pas ou plus faire abstraction de la nécessaire accélération de l'intégration économique européenne laquelle passe aujourd'hui par des réformes sur la gouvernance européenne et une poursuite de l'abandon de souveraineté, nécessaire pour pouvoir mener des politiques publiques européennes efficaces face à la crise des dettes souveraines.

Cela illustre sur un temps relativement long (20 ans environ) la mue idéologique de l'ensemble de la droite française et cela fait par opposition ressortir le cruel manque idéologique de la gauche en partie masqué par l'anti-sarkozysme.
Et pour le résultat de l'élection, la question de savoir jusqu'où cet antisarkozysme a pénétré une partie des électeurs français : antysarkzysme que Sarko lui même a favorisé par certains comportements, par son style politique, par sa volonté d'agir à tout prix, mais pas seulement : en effet, le contexte institutionnel de bipolarisation du champ politique contenait en germes la désacralisation de la fonction présidentielle au delà même de la personnalité sarkozyste et de son comportement.

Personne ne pourra contredire ton analyse de la maturation intellectuelle (sur 20 ans, il fallait bien celà à Droopy... !! chapeau) qui a amené Fillon a adopter une attitude europtimiste.

par contre, au cours du dernier quinquennat, on a assisté à certains revirements politiques tellement fréquents, aléatoires et ne relevant plus d'aucune ligne politique claire, que meme le trading haute fréquence ferait pale figure par rapport à une telle frénésie, un tel activisme.

je ne juge pas. (au fond, les radars automatiques, les subprimes, l'allemagne, les roms, la droitisation ou la TVA sociale, j'en ai que foutre !) je constate.

cette fébrilité politique, cet art consommé du retournement de veste (pour mieux retourner l'opinion), on le doit aussi à cette "bipolarisation" du jeu politique ?
(je la qualifierais plutot d'Unipolarisation, vu que la gauche a été bien absente des grands débats de ces 5 dernieres années, sauf peut etre à Tulle )

Cédric F wrote:

ggc wrote: Tout ça ne me dis pas si Toulon et la Ganguise vont entrer dans le Trophée BSP à 39 jours de l'ouverture de la saison ???
C'est vrai que Toulon sera pendant le 1er tour, donc ne vous trompez pas thumbsup;

C'était aussi un des arguments.

Pour le reste pas certain que ce sujet soit le lieu pour débattre d'un calendrier de régates...

Franchement, je préfère l'humour de Yabsinthe
Mais je ne t'en veux pas, surtout si tu fais le bon choix et d'ici là!!!!

Cédric F wrote:
Cela illustre sur un temps relativement long (20 ans environ) la mue idéologique de l'ensemble de la droite française et cela fait par opposition ressortir le cruel manque idéologique de la gauche en partie masqué par l'anti-sarkozysme.

Lis un peu d'autres journaux que Le Figaro, parce que ton analyse est tellement orientée qu'elle en perd tout crédit. Dire que la gauche est sans idéologie, c'est soit que tu es totalement inculte (ce que je ne crois pas un instant), soit que tu as des lectures tellement orientées à droite que tu n'as pas la moindre idée de ce qu'est l'idéologie de gauche... mais ce n'est pas parce que tu ne connais pas et ne t'intéresse pas aux autres idéologies que celle de ton idole qu'elles n'existent pas. Tu es juste d'une mauvaise foi hallucinante.

Cédric avait le JDD en poche ce WE !

Nirvelli, tu as eu mon MP ?

François

Oui, je te réponds demain tranquillement

Lectorat du JDD :
Le JDD est le premier journal vendu chez les PDG/gérants (9%) devant Les Échos puis le Monde (7%). Les lecteurs du JDD sont principalement des hommes à revenu assez élevé et plutôt de droite. Le journal cible des personnes ayant un pouvoir d’achat élevé.

Yabsinthe wrote:
cette fébrilité politique, cet art consommé du retournement de veste (pour mieux retourner l'opinion), on le doit aussi à cette "bipolarisation" du jeu politique ?
(je la qualifierais plutot d'Unipolarisation, vu que la gauche a été bien absente des grands débats de ces 5 dernieres années, sauf peut etre à Tulle )

Pas persuadé qu'il y ait eu des tonnes de retournements de veste à part ceux bien évidemment qu'il est de bon ton dans "le" politique de sortir, de construire, d'inventer de toutes pièces justement pour alimenter une discours d'opposition frontale qui, ne reposant pas sur une idéologie et une pensée construite permettrait de faire illusion. C'est le drame du parti socialiste depuis sa création en 1905 qui n'a quasiment pas évolué idéologiquement.
Je te rejoins donc assez sur l'unipolarisation de la vie politique et sur le constat que la gauche a été totalement absente des grands débats depuis que Mitterrand l'avait certes transformée en gauche de gouvernement sans pour autant la transformer sur le plan idéologique voire même en lui faisant avaler de belles couleuvres (genre 1983). Dans le même temps, le SPD allemand s'est réformé depuis 1959 et le programme de Bad Godesberg...

Encore une fois, difficile de mesurer l'impact du discours anti-sarkozyste et donc le résultat du second tour de 2012 mais quel qu'il soit la gauche française ne pourra faire l'économie de son aggiornamento. Sauf que cela lui sera sans doute imposé et qu'il aurait été mieux pour l'ensemble de la vie politique française qu'elle le fasse elle même hors contrainte extérieure.

@nirvelli : une question simple quelle est aujourd'hui la doctrine du PSF ? Quelle est sa position sur l'économie de marché, le libéralisme économique, le rôle de l'état ? y-a-t-il eu dans son histoire un équivalent au congrès du Bad Godeberg du SPD ?

Encore une fois au delà de mes opinions personnelles qui sont claires, affichées et connues, il y a l'analyse socio-historique qu'on devrait pouvoir juger sans faire référence à ce que sont mes engagements ou plus réellement mes opinions.

Bien pour cela d'ailleurs que je me suis bien gardé de donner mon point de vue sur l'idée de Hollande d'imposer à 75% les très hauts revenus mais que je me suis attaché à essayer d'analyser ou de décrypter ce que cela signifiait...

Nirvelli wrote: Les explications de Rémi P sont tout à fait intéressantes mais elles démontrent une seule chose, c'est qu'on va droit dans le mur quoiqu'il arrive... franchement, la vraie question à se poser, c'est plutôt, pourquoi chercher à sauver un tel système?

Pourquoi ne pas faire comme les islandais, cette dette ce n'est pas celle du peuple, alors pourquoi c'est au peuple de la payer?

J'aimerais rebondir sur ta remarque, et surtout ne pas promouvoir un défaitiste chronique
Après les chiffres, j'aimerais soumettre quelques réflexions plus philosophiques.

Les quelques chiffres que je citais sont surtout pour tenter de replacer les débats en perspectives ... en quelques sortes permettre lors des interventions de trier le bon grain de l'ivraie.

Malheureusement, les journalistes sont à l'affut des bonnes petites phrases, et des propositions clinquantes quand le fond est souvent ignoré ... c'est la rançon de la politique spectacle :_(

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J'ai vécu ces dernières années hors de France (Bel/Ger) , ce qui est intéressant parce que cela donne du recul sur son pays. Ca apprend aussi à voir les bons côtés

La première constatation c'est la morosité ambiante, alors que la situation est souvent bien meilleure que chez nos voisins.

Vous allez me trouver contradictoire, mais en fait cette dette croissante (sous tous les régimes de ces dernières années) est en fait le reflet d'une volonté de nos politiques (droite/gauche) de ménager la chèvre et le choux.
On peut voir celà comme un manque de courage à gérer les finances proprement, ou au contraire comme une habileté à préserver l'essentiel sur le fil du rasoir, mais ne sont ils pas allés trop loin ??

Pour moi la principale erreur, comme on dit souvent dans le business, et l'incapacité "to manage the expectation". (Que l'on peut traduire par gérer les attentes). Le système démocratique pousse à promettre (une protection, une amélioration etc etc ...), et finalement c'est plus la déception qui sanctionne que le résultat brut.

Le problème du président actuel est que l'on risque de retenir les promesses (ou l'espoir) non tenues, beaucoup plus que ce qu'il a fait pour nous éviter les gouffres Grecs, Italiens, Espagnol, Portugais, Belges, Anglais, Américains ...

Je rentre d'Allemagne, que l'on présente ici en exemple, alors que là-bas on nous envie notre retraite, notre sécu, notre protection face aux licenciements, notre SMIC etc etc ...

Ceci n'est pas un plaidoyer pour le pouvoir sortant mais on peut se demander
- qui a (dans d'autre pays),
ou
- qui aurait (en France) fait mieux (Segolène , par exemple ... pas sûr)

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D'autre part toujours dans cette même réflexion, je suis surpris de ne pas voir la droite argumenter, que la politique (et ses résultats) n'est pas l'affaire exclusive du gouvernement.
Au moment des régionales, Madame Aubry expliquait que la totalité des régions à gauche seraient un rempart contre le chômage et la politique du gouvernement ... force est de constater qu’elles ont été incapables également de délivrer leurs promesses.

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Face à ce constat, j'ai personnellement tendance à renvoyer tout le monde dos à dos, lorsque l'on essaye de faire croire que les compétents, généreux, justes (rayer la mention inutile) seraient tous d'un seul côté et les salauds, pourris, incompétents de l'autre.
Dans tous les partis, nous trouvons de beaux parleurs (prometteurs), et des gens compétents.
Il était intéressant de suivre hier par exemple un débat entre Cahusac et NKM ... juste dommage de ne pas les voir travailler ensemble sur des thèmes cruciaux.

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Je terminerais sur deux points :

1> L'effacement de la dette (via truc monétaire, ou autre) est tentante, mais comme l'état (nous) continuons de dépenser 30% de plus que ce que l'on gagne, on ne règle pas le problème.

2> Il faut malheureusement, constater que nos attentes de qualité de vie sont au-dessus de nos moyens (et très largement).
Pire, faire croire que l'on peut se soustraire à une certaine rigueur budgétaire (via un recours à l'inflation, au protectionnisme etc etc ...), ne ferait que renforcer nos attentes, retarder notre prise de conscience sur les changements que nous devons effectuer.

Si les Allemands sont si braqués sur ce point, c'est que cette solution ils l'ont testé début des années 30, et on sait tous où celà nous a mené ;evil; ;evil;

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Certes j'ai conscience de beaucoup m'attarder sur l'aspect gestion, et moins sur le projet long terme, mais j'aimerais que l'on finisse de traverser le grain sans éclater le spi ou la GV, ou sans mettre "la cabane sur le chien".
Alors on prend un ris, on rentre les plus exposés à l’abri, on mobilise TOUT les hommes de bonne volonté sur le pont.
Les réclamations au skipper sur les cirés mouillés, on les garde pour l'accalmie

Cédric F wrote:
@nirvelli : une question simple quelle est aujourd'hui la doctrine du PSF ? Quelle est sa position sur l'économie de marché, le libéralisme économique, le rôle de l'état ?

Pour l'idéologie du PS voici 2 liens :

www.parti-socialiste.fr/le-ps/nos-valeurs

www.parti-socialiste.fr/le-ps/la-declaration-de-principes

En ce qui concerne le programme économique entre autre, tout est consultable sur le site du PS ou encore sur le site de François Hollande.

Encore une fois, ce n'est pas parce que tu refuses de te donner la peine de lire les programmes des adversaires de Sarkozy que ces adversaires n'ont pas d'idées ou de programme clair.

Cédric F wrote: y-a-t-il eu dans son histoire un équivalent au congrès du Bad Godeberg du SPD ?

Et pourquoi la gauche française devrait se comporter comme la gauche allemande pour être crédible?

Et pourquoi la droite française, prise d'une soudaine admiration pour l'Allemagne depuis quelques mois, ne s'applique t'elle pas à elle même le même train de vie que s'impose les dirigeants allemands (ministères restreints, pas d'appartements de fonction, pas de jet privé, des salaires moins élevés, pas de bling bling en somme...)... le modèle allemand ok, mais pas pour tout le monde hun, c'est bon pour la populasse ;rolleyes;

Rémi P, je suis d'accord avec tout ce que tu dis, il y a seulement une chose que je trouve intolérable dans la politique du gouvernement actuel et qui fait que je ne voterai jamais pour lui, c'est cette volonté permanente de pointer du doigt la frange déjà la plus faible de la population. Cette stigmatisation permanente des plus faibles combinée aux cadeaux fiscaux à ceux qui ont déjà tout, et bien ma personnalité humaniste ne peut l'accepter.

Je n'ai pas la naïveté de penser que Hollande fera mieux que Sarkozy s'il est élu, mais je dirais qu'au moins avec Hollande, on est face à quelqu'un qui place l'humain au centre de ses préoccupations et qui ne cherchera pas le profit au dépend du peuple. Peut être que je suis naïve de penser ainsi, je n'ai pas fais de grande école ni de grandes études comme certains ici, et certainement que mes arguments humanistes font doucement rigoler ceux qui ne pensent que par des chiffres et des statistiques.

Je trouve insupportable que l'on traite les chômeurs de feignants, les travailleurs français de "j'm'en foutistes" qui ne pensent qu'à faire la grève, les émigrés comme la cause de tous les maux, les gens de banlieues comme des voyous, les paysans comme des ploucs auxquels on vient serrer la pince une fois par an au salon de l'agri... etc etc... alors puisqu'on ne pourra pas lutter contre le marasme économique mondial, autant être au moins traités avec respect et humanité, et sur ce point, Hollande est bien plus crédible que Sarkozy.