l'Epoh

bonjour à tous,
j'ai été invité par le club de sainte marine/combrit (Finistère) à aller l'essayer samedi prochain vers 15h
le club vient d'en acquérir 2 unités


je pense y aller si certains curieux sont intéressé vous pouvez vous joindre à la fête
sinon ils sont ouvert tous les samedis jusqu'en novembre ( demander Camille Gonthier: zero deux 98 56 48 soixante quatre)

on peut enlever les patins!

Bonjour à tous.
Et oui, revoilà l'ePoH, nous espérons pour le plaisir de beaucoups, mais visiblement aussi pour le déplaisir de certains.
Malheureusement on ne peut pas plaire à tout le monde….

Je vais éviter d'écrire un roman, mais juste pour résumer, cela fait plus d'un an qu'on travaille à Concarneau sur le bateau de série.
La construction a débuté au printemps à Kaïros dans les locaux de Roland Jourdain. Cette phase nous a permis de valider et mettre au point tous les principes de construction, avec des acteurs très forts dans chacun de leurs domaines. Tout a été fait pour que le bateau ait le meilleur rapport poids/robustesse, mais aussi qu'il soit proposé au prix le plus juste.

Prix le plus juste ne veut pas forcément dire délocalisation. Plutôt que de faire construire dans un pays à bas coût, nous avons préféré la production en local pour plusieurs raisons:
Maitrise de la qualité
Réactivité
Souplesse de production
Bilan carbone plus faible (mois de trajet)
Contribution au tissus économique local (et oui la crise ou l’économie circulaire ça vous dit quelque-chose?)

La conséquence de cette décision implique un modèle de vente en direct afin de garantir cette qualité à un prix qui ne soit pas trop élevé. En enlevant la marge du distributeur, on arrive à vendre un bateau produit en France. C’est ce que font tous les chantiers bretons qui proposent du high-tech : Pogo-Structure, Marée Haute, IDB… C’est le seul moyen pour nous de rester attractif.

Concernant les procédés de construction, Le choix a aussi été fait de réaliser le bateau en infusion, cad un procédé high tech qui n’est utilisé que sur très peu de dériveurs. Là aussi pour plusieurs raisons:
Meilleur rapport poids/résistance
Meilleur longévité du support
Respect de la santé des ouvriers
Moins d'émissions de styrène et être ainsi en avance sur les normes environnementales à venir
Répétitivité des poids d'un bateau à l’autre
Meilleur prix de revente car meilleur qualité de composite

Aujourd’hui nous arrivons à la phase de commercialisation. Déjà trois bateaux ont été vendus dont deux à une école de voile où j’ai eu le plaisir de voir que l’ePoH a rassemblé tous les adhérents du planchiste au pratiquant de cata : ils se retrouvent ensemble sur ce bateau rapide leur offrant plein de sensations et facile d’accès.
Je suis d’ailleurs agréablement étonné et très content de l’enthousiasme créé là bas par l’ePoH. J'espère voir encore plus de sourires car c’est pour cette raison que j’ai choisi cette voie : proposer des jouets pour partager du bon temps sur l’eau (à donf et facile de préférence).

Pour répondre maintenant à vos commentaires :

18k€, trop cher. Attention, on parle d’un bateau neuf fait complètement en infusion. Si on lui enlève les patins il devient moins cher qu’un RS800.

Pour une production qui aurait été moins cher en UK : je ne vois pas le rapport à part effectivement qu’il y dans le nord de Angletterre, où la main d’oeuvre est moins cher qu’à Londres, une tradition de construction dans des tout petits ateliers, mais cette construction est au contact: donc composite de moins bonne qualité.
Je vous assure qu’on a essayé plusieurs options, et pour un bateau de bonne construction, il n’y a pas de secret. Notre job en tant que constructeur étant de faire attention à toutes les phases, afin que tout soit optimisé. On fait la chasse au temps car le temps coûte très cher. Mais je vous rassure, heureusement moins cher que chez votre garagiste du coin…

Pour ce qui est d’une place sur le marché ou pas : c’est au marché de décider. Tout ce que je peux dire c’est qu’il faut essayer ce bateau pour se donner une idée de son potentiel.
Il est compliqué à classer effectivement, car d’un côté c’est une architecture de pure sang, avec un gros rapport poids puissance, des études poussées en aéro et hydrodynamique pour la performance, d’un autre côté il est équipé de patins et de pleins de détails qui rendent son utilisation simple et facile, donc destiné à ouvrir le champ de la pratique.
Effectivement à première vue ça peut paraitre antinomique.
Amis venez l’essayer et vous comprendrez le concentré de tolérance et de potentiel de vitesse.

Je ne vais pas répondre sur le côté esthétique, car à chacun ses goûts, mais vais tout simplement vous dire que pour ceux qui souhaitent en savoir d’avantage, on se verra à Sanguinet...

Salut Yannick,

Je comprends ta réaction et ce besoin de te justifier. Mais tu n'as pas besoin de cela...

Ce sera difficile d'avoir l'adhésion d'un grand nombre de skiffeur (moi le premier?) parce que cette étape intermédiaire, cette marche vers le skiff, nous l'avons déjà franchie. Et peut être que si l'Epoh était diffusé à l'époque, nous aurions commencé là dessus et aurions une vision différente.

Espérons juste que ça prendra, que tes premiers exemplaires ne cireront pas dans quelques années les parkings des écoles de voiles comme je peux le voir pour certains skiffs, qu'ils ne sont qu'un début et contribueront au développement de la voile en France.

Côté essai, j'ai déjà navigué à côté du prototype à Toulon il y a quelques années... et désolé, mais comme beaucoup ici, j'aspire plutôt à faire un tour en 49er (au risque de me ré-exploser le genou... c'est pour dire) que de faire un tour en Epoh.
Ce bateau ne me fait - aujourd'hui - pas rêver, mais ce sera surement le cas pour un public moins averti qui auparavant aurait fait un tour en cata!... Pour moi il vise clairement le grand public ce que le skiff classique peut difficilement faire. On en reparle aussi dans quelques années si mon fiston veut faire du skiff!

Je ne parle même pas des aspects esthétiques, entre CHERUB et D-One... je n'ai pas vraiment eu de bateau qui rentre dans les critères de certaines personnes ici...

Bon vent, bonne chance!

Ce post mérite l’expression de tous; La démarche de lancement de l'Epoh est légitime, si nous nous mettons à la place de celui qui fait une étude sur le marché de la voile légère en 2015.
>>>Déterminer une "cible" de nouveaux primo-accédants au dériveur, à l'instar du Cata pas toujours marrant qui "Trust" les places d'honneur depuis 1990 sur les parkings >> Pourquoi pas.
En effet palier au problème de la stabilité en positionnant une "houlette" limitateur de gîte, peut être attractif pour ceux qui n'ont jamais navigué, et donc >>>apprivoiser du nouveau monde.... Exemple développement rapide du Weta.

Le problème reste tout de même très psychologique. Les plus dégourdis évoluent très vite sur un dériveur, les patins ne seront plus nécessaires à la troisième navigation.... :pinch:

Convertir les "skiffeurs" n'est pas un objectif je pense, ni les fidèles du Tradi. double de compet' Type : Fire, 420,470, 5o5 :lol:

L'Epoh peut-être un moyen "marketing" de faire venir quelques nouveaux accédants au dériveur, mais par l'intermédiaire des clubs. La machine est trop chère pour un particulier.

Argument : C'est avec des budgets d'occasion n’excédant pas 3000€ que les flottes les plus dynamiques se développent plus ou moins rapidement de nos jours chez les particuliers... Le particulier qui souhaite naviguer sur Epoh, le fera en club. Il y a des chances qu'il rebondisse par la suite vers le dériveur sans patins si acquisition il y a

Il faut aussi des clubs qui soutiennent la philosophie du bateau à petites roues.... Pas gagné ça :dry:

Beau projet, mais créneau trop étroit je pense .

Salut Yannick,
Cela fait plaisir de te revoir ici pour défendre ton bébé que j'ai même beaucoup défendu ici quand certains partaient dans des jugements à l'emporte-pièce. La première chose à faire c'est donc de te féliciter pour ton abnégation à développer ce produit et pour avoir réussi à le produire en série. C'est un sacré challenge aujourd'hui en France de produire et de vendre des dériveurs. Même si certains, et tu en fais partie, se lancent, la réalité c'est que la France a globalement perdu tout son savoir-faire depuis une trentaine d'année et que la route sera longue avant de trouver des gens et des sociétés capables d'être concurrentielles à la fois techniquement et économiquement.

J'étais persuadé que ce bateau avait potentiellement un petit marché de niche malheureusement, je n'y crois plus une seconde (désolé je suis direct) lorsque je vois le prix final : 18600 euros la version école (avec mât alu, voiles dacron etc) sans taud, remorque etc cela fait au cours de la Livre d'aujourd'hui 2000 euros de plus qu'un RS800 (16600 euros). La version performance de ton bateau est à 21000 soit 4400 euros de plus qu'un RS800. Et si je veux bien croire, que la qualité de construction de la coque soit une réussite, qu'en est-il du reste et de la comparaison avec des bateaux de série de chantiers spécialisés dans le dériveur ? Quid du gréement et des voiles par exemple ? Est-il à la hauteur des productions sorties par les meilleurs chantiers anglais et autres de dériveurs, qu'ils soient des artisans ou des plus grosses machines (qui ne restent d'ailleurs des PME).

En fait, même si je n'ai pas vu la version de série de ton bateau, je ne peux m'empêcher de faire la comparaison avec le Benji 3,8 d'Yvan Gerber. La construction en infusion de la coque est parfaite, le choix des matériaux, des résines etc etc sont au top de ce qu'on trouve chez les fournisseurs mais au total on arrive à un prix totalement déraisonnable pour le marché. Sur une année, les propriétaires qui mettent 21000 euros dans un dériveur en France se comptent sur les doigts des deux mains. En gros ceux qui achètent des 505 neufs et ou des Finn de top niveau et encore. Mais cela ne fait pas plus de 10 personnes sur le marché français. Qui plus est ces gens ne sont absolument pas le type de public qui est celui annoncé pour l'Epoh. Les gens qui mettent 20000 euros dans un dériveur sont généralement des gens qui sont dans une logique de performance (réelle ou fantasmée). Ils vont donc attendre un programme sportif et des régates que l'Epoh ne pourra pas offrir avant longtemps.
Un propriétaire débutant quant à lui mettra beaucoup moins d'argent dans un bateau et ni la seule présence des patins ou la qualité de construction ne justifiera pas l'écart de prix délirant. Si l'on regarde le marché et un bateau comme le RS500 qui a une double visée, découverte et performance pour les propriétaires et qui se vend plutôt bien en Europe et en France, la version école et la version performance de l'EPOH sont deux fois plus chères que la version école et performance du RS500.
Les écoles de voile en France (et je suis dirigeant de l'une des plus performantes et reconnues) à pouvoir mettre autant d'argent dans un "support" de ce type sont là aussi une toute petite minorité. Et elles ne le feront sans doute pas pour au moins deux raisons : la première tient au marché : même s'il y a un renouveau de la demande de stage dériveur et un peu de demande en matière de performance, avec un investissement énorme pour une flotte d'école de voile la demande ne sera jamais suffisante pour rentabiliser l'investissement. La deuxième c'est que, toujours dans une logique de rentabilité d'une EFV, la qualité de construction mise en avant n'apportera rien : il faut voir le fonctionnement d'une école de voile, l'attention portée au matos, pour se rendre compte que même si une construction en infusion c'est plus durable qu'une construction au contact, cela ne tiendra pas la route à l'usage dans une EFV.

C'est pour cela que je disais qu'en Angleterre un chantier n'aurait jamais un bateau de ce style à ce prix là.

J'aurais donc deux questions par rapport au prix :
- Vous avez fait des études comparatives de prix d'abord et de marché ensuite avant de lancer la série ?
- Comment s'explique une telle différence de coût de production avec les bateaux qui peuvent être des concurrents de l'EpoH ? Et je croyais naïvement que la construction en infusion permettait aussi de diminuer les coûts...

Enfin autant je pense qu'au tout début de sa conception l'Epoh pouvait trouver un public autant maintenant, je pense que ce public potentiel ne cherche pas cela.
Quels sont les cartons en matière de voile légère de l'année 2014 et 2015 ? Des bateaux simples, accessibles faciles à mettre en oeuvre etc etc.

Pour être totalement rigoureux, il reste un contre-exemple à mon sens d'un produit voile légère qui a très bien marché ces dernières années, c'est le Weta. Il est assez cher, moins qu'un EpoH quand même et s'est plutôt très bien vendu, notamment en France. I

On ne pourra pas dire que Yannick ne se donne pas les moyens pour son produit. Très bonne vidéo à mon sens expliquant le positionnement du bateau.
Cela a fait la une de Sailing Anarchy

Joli promo... et l'idée me semble ingénieuse question pédagogie... En plus je le trouve assez bien profilé avec un beau look...
Reste effectivement le prix qu'est un peu repoussoir pour les particuliers...
Mais si chaque club en possède un, ça peu booster l'accés aux dériveurs ou au skiff un peu plus sportifs pour beaucoup qui hésitent...

Quand je vois la difficultés (dans les petits club comme le mien) pour trouver du monde pour naviguer en double sur des bateaux un peu puissant mais qui font peur aux novices, le passage par l'Epoh peut favoriser le développement de la pratique...

Pi un beau bateau tout neuf dans un petit club qui posséde des bateaux assez usé, ben ça fait une émulation et ça donne des envies... Je vois ça chez moi... Arrivé avec mon Blaze (qu'es pas un monstre et qui date un peu), les petits jeunes me demande de pouvoir monter dessus, voir de l'essayer... Un Epoh et c'est sur que ça donnera envie d'aller plus loin...

Bientôt la foule sur 49er... :woohoo:

Au fait Gaston, ton sait-il bien rempli?

Mon quoi gg? ... mon spi? mon skiff? mon cerveau :sick: ?????

gaston64 wrote: Mon quoi gg? ... mon spi? mon skiff? mon cerveau :sick: ?????

Pardon, ton lac

Si l'idée c'est à terme de pouvoir progresser suffisamment pour enlever les "patinettes", c'est dommage que la vidéo ne montre pas cette configuration. Je le trouve beau sinon.

Merci gg pour la précision... Donc pour le Lac, c'est oui... et Pour le cerveau, ça se maintient :silly:

j'ai navigué Jeudi aprem, avec bon vent et un essai avec trapèze rajouté sur mon Blaze... Faut encore régler un peu tout ça, mais c'est trés prometteur... J'chui plus a l'aise qu'assis sur les trampolines... bon au prés... et trés bon sous spi...bientôt un petit film go pro...

Bon là on est plus du tout dans la jauge... mais je me régale...

SVP on reste dans le sujet.
Merci

@Ian23 : je trouve le bateau très large quand même... Cela fait un peu pataud... Mais ce n'est que mon avis.

Oups pardon... et donc pour rester dans le sujet Epoh

Ian 23 wrote: Si l'idée c'est à terme de pouvoir progresser suffisamment pour enlever les "patinettes", c'est dommage que la vidéo ne montre pas cette configuration. Je le trouve beau sinon.

ben ici une p'tite vidéo sur les patinettes... et à la fin, sans patinnettes :woohoo:

En regardant les vidéos j'ai remarqué que certains époh mettaient de la flottaison en haut du mât, mais pourquoi? Puis je me suis dis qu'avec les patins si tu fais chapeau ça doit pas être top. ..

pas top pour le mat, en effet.

Si les flotteurs sont remplis d'air, ça doit aussi maintenir le bateau horizontal et permettre de pas partir en chapeau trop vite, non??? c'est une question....

Je m'interroge plus sur le fait suivant :
si les flotteurs en s'appuyant sur l'eau empêchent le dessalage... à certain moment ils sont pas loin "d'enfourner"... même sanction que l'enfournage de la proue??? en appui sur l'eau ça maintient à l'air... passé sous l'eau ça accentue le blocage net...

Mais chaque bateau à ses limites.. et je trouve celui ci ingénieux et à sa place dans son programme... et en plus assez joli...
Une fois acclimaté en club, on s’achète un 4000 ou un 49er. :woohoo: .. bon pour le développement de la voile sportive.

Bonjour à tous,
Nous somme en train d'effectuer une tournée pour faire essayer l'ePoH sur plusieurs spots.
J'invite tous ceux qui sont en Bretagne pendant le mois d'Août à venir essayer le support. Un beau programme à découvrir surtout s'il y a de l'air.

On sera à Fouesnant du 08 au 10 Août
A St Quay du 19 au 23.

L'affiche ci-dessous.
La page Facebook qui donne des infos, photos et vidéos de l'ePoH Tour

A bientôt j'espère

Et aussi pour la route une vidéo prise la semaine dernière sur une navigation faite en Bretagne Nord.
C'était avec mon frère qui navigue 1 ou 2 fois par an; les manœuvres sont loin d'être parfaites, mais ça montre le potentiel de vitesse, de manœuvrabilité et la tolérance du bateau.