Premier investissement skiff pour équipage mixte

Je pense que Moisson serait mieux pour un début...
je vais voir si : je peux trouver une caisse pour aller à Moisson.
Si j'arrive à me réveiller car j'ai une grosse fiesta samedi.

Pas possible pour moi dimanche.

Vous allez sans doute trouver une solution avec Cédric ou François.

Sinon, peut être viendrez vous au rassemblement Breizskiff prévu à Quiberon le WE de l'ascension? sans doute un bon moyen de profiter des conseils d'autres 800istes et d'un plan d'eau idéal pour débuter si les conditions météos sont au rdv, ce qui à l'air de se profiler à une semaine des festivités...

OK donc a priori, notre première baignade aura lieu à moisson

Cédric, je vais t'envoyer mes coordonnées par MP.
François, si tu passes dans le coin, tu as un MP.

Pour quiberon, faut que ne négocie ça en interne... affaire à suivre !

Hi everybody,

Alors dans l'ordre :
- ayé, le bateau est assuré (MAAF)
- nous l'avons gréé hier dans le jardin (tout sauf les voiles et le circuit de la drisse de spi)
- nous arriverons à Moisson demain entre 12h et 13h (peut-être verrons-nous François et/ou Cédric)
- j'ai des progrès à faire en négo (pas possible pour Quiberon)

Concernant le gréement :
- nous avons pris le temps de bien préparer et répéter chaque série de gestes
- redresser le mat s'est bien passé mais pour le soulever avec les bras tendus en longeant le bateau sans monter dedans, il faut en vouloir ! ???
- l'étape boatbreaker s'est très bien déroulée thumbsup;
- nous avons inversé les cadennes de haubans et des bas haubans ;embarassed;
- le parcours de la drisse de spi a l'air d'être un sacré truc ?! (vous connaissez une doc, une photo ou une vidéo sur le sujet ?)
- la goupille qui fixe la mise à l'eau à la remorque nous fera péter un cable dans pas longtemps

Voilà, c'était le flashnews du RS800 1161

Bon week-end à tous !

Ca va être dur moi. Le pote à qui je devais emprunter une caisse et qui est un de mes associés m'a demandé d'être avec lui demain aprem pour bosser...
J'espère que François M pourra passer voir si tout se passe bien et pourquoi pas Equerre au fait.

Arg! Dégât des eaux! Arg!
Je sais, avoir de l'eau à la maison est une raison supplémentaire pour naviguer, mais là...
Venturi, je te tiens au courant des derniers rebondissements, je devrais avoir épongé tout ça ce soir, et de toutes façons, demain je ne pourrais pas faire grand chose de plus.

OK Cédric et François : no souçaille Ne vous mettez pas dans des situations tordues pour nous. Au pire, nous ferons quelques erreurs bêtes demains et nous bénéficierons de vos conseils une prochaine fois => rien de dramatique !

Bonne fin de soirée et bon courage pour vos complications respectives

Désolé, je n'ai vraiment pas pu venir. j'espère que tout s'est bien passé. Dans tous les cas, nous attentons un rapport détaillé de cette première navigation, des premières impressions etc.

Vous l'attendiez tous, voici le CR de notre première sortie !

Dimanche 9 mai 2010
Lac de Moisson

Points d'attention
- tout était très long
- session sans spi
- vent faible à moyen très irrégulier
- nous avons mal gréé la grand voile
- nous ne sommes pas à l'aise avec le réglage des haubans

Chiffres clefs :
- 2h aller
- 1h pour trouver la bonne entrée et faire connaissance avec l'équipe du club
- 2h pour gréer, s'équiper et mettre à l'eau
- 2 voiles sur 3 gréées
- 1h sur l'eau (grand max)
- 0 déssalages
- 0 montées au trapèze (ceci explique cela...)
- 1h30 pour sortir de l'eau et dégréer
- 2h retour
- 2 grosses envies d'y retourner thumbsup;

Trajets et plan d'eau
Ca fait loin. Il faut dire que le GPS a une certaine tendance à nous indiquer des itinéraires pas toujours naturels et à perdre les satellites dès qu'on se retrouve en pleine cambrousse... Nous pensons quand même essayer un autre lac sous peu pour comparer les ratios "temps de trajet / plaisir une fois arrivés".
En effet, le plan d'eau de Moisson nous a beaucoup plus avec son côté sauvage. Par contre, qu'est-ce que le vent est irrégulier :o Pas facile de découvrir à la fois le bateau et le lac.
Nous avons rencontré le staff et quelques personnes du CVML qui ont tous été charmants et assez intrigués par le 800. Nous avons fait ce que nous avons pu pour leur expliquer qu'il ne fallait pas s'attendre à une démonstration de skiff mais plutôt à un ballet de nage synchronisée... mais ils ont du vite comprendre quand ils nous ont vus paniquer pendant la mise à l'eau ("à plat ! tiens-le à plat ! bout au vent ! à plat ! vas-y monte ! non, tiens-le ! baisse le gouvernail ! merd merd merd !...")

Nos impressions sur le bateau
Bon, ben ça y est, nous sommes prets pour le 18 pieds australien. A deux ou trois détails près...
Qu'est-ce que c'est casse-gueule ! C'est génial. J'aurai du mal à oublier le moment où j'ai retiré la mise à l'eau de sous le bateau et où nos regards se sont croisés en mode "oh merde". Nous avons mis un peu de temps à comprendre qu'il fallait que l'équipier monte le plus vite possible à bord pour stabiliser l'engin. Cet apprentissage nous aura coûté une séance de "stress musculatoire". Ma moitié a bordé le foc, et je suis monté par le côté au vent en barrant (dit comme ça, ça a l'air classe, mais ne vous faites pas avoir, dans les faits c'était très moche).
A ce stade, l'enjeu était clair : essayer de ne pas dessaler dans les 50 premiers mètres.
En position accroupie du début à la fin, nous n'étions vraiment pas à l'aise, mais mobiles cependant. Et ça, en deux secondes et demi, c'est devenu notre règle n°1 : RESTER MOBILES POUR LE TENIR A L'ENDROIT.
Je le réécris pour que ça rentre : RESTER MOBILES POUR LE TENIR A L'ENDROIT.
Au bout d'un bord, nous avons tiré une croix sur le trapèze. Enfin je crois. En fait, personne n'a parlé de trapèze jusqu'à la fin donc je devine que nous nous sommes mis d'accord à la suite d'un long débat télépathique mais je ne m'en souviens pas. De toute façon, il fallait déjà tellement se déplacer partout en étant accroupis que je ne nous aurais pas donné 5 secondes "d'espérance de sècheté" au trap.
Nous ne sommes pas passés à l'eau. Bon OK, nous avons bien failli (voiles choquées dans l'eau, tout le monde arcbouté sur l'échelle au vent) mais Zeus est l'ami d'un ami sur Facebook donc il a dû nous faire une fleur. Je pense que la mauvaise forme de notre grand voile nous a beaucoup aidés (voir plus loin). Elle avait une forme aussi imprécise que celle d'un slip en coton des années 30 mais du coup, elle n'était pas très puissante.
Que dire de plus si ce n'est que
- ça va être dur de passer le cap du trapèze sur un engin aussi instable
- il est temps de passer à l'eau pour apprendre à le ressaler
- vivement la prochaine !

Nous avons mal gréé la grand voile
Nous avons tout essayé : cuni, vang, point d'écoute, guignol. Rien à faire. La grand voile présentait un énorme pli en travers et les lattes du haut étaient toujours à contre. J'ai dû me planter à un moment, mais je ne sais pas encore quand.
A propos du point d'écoute : il faut juste le passer dans l'oeillet et coincer le noeud en huit dans la fente de la bome ? L'axe de cette fente me paraît bizarrement placé.

Nous ne sommes pas à l'aise avec le réglage des haubans
En reprenant les réglages de Jean-Charles, les haubans étaient très très tendus et la bas haubans complètement mous. Nous n'avons pas trouvé notre erreur et avons du coup modifié les réglages, sans grande conviction.


Voilà ! En espérant que ce n'était pas trop long et que vous aurez quelques billes à nous refiler

Bonne journée à tous.

Venturi écrit:

Voilà ! En espérant que ce n'était pas trop long

T'inquiètes ! Il y a une certaine habitude de prise sur ce forum :-X

Très intéressant, en tous cas!
Où l'on s'aperçoit que ce n'est pas si facile de démarrer sans coach...

J'espère que la prochaine fois,
vous pourrez bénéficier de quelques conseils de personnes amarinées!
...
Concernant les réglages,
rien de choquant à avoir des bas-haubans détendus...
Mais des spécialistes du Rs800 répondront mieux que moi, je pense.

En tous cas, merci pour le compte-rendu humoristique, et fort bien présenté! thumbsup;

Une idée : investissez dans un appareil photo étanche, ce serait super d'avoir des images in situ !

Ce qui mine au début,
c'est le temps de gréer, puis dégréer le bateau.
L'idéal est de laisser le bateau dans un club, mâté, c'est tellement plus confortable... ;rolleyes;

Salut Venturi,


aux skiffeurs(euses) de métier, bref celles et ceux qui vont sur l'eau et qui je pense sont tout heureux de trouver un nouveau venu sur les plans d'eau, moi malheureux skiffeur virtuel ;rolleyes; je me félicite de ton arrivée sur ce forum, voila un récit de baptême tout en dérision et humour et dans le contexte actuel de missiles Nord-Sud c'est avec grand plaisir que je lis cet épisode, histoire d'ajouter aux embruns virtuels un brin de fantaisie et de 'déconnade'.... Et pour le futur aussi bien sur l'eau que sur Breizhskiff.com je ne m'en fait pas trop... tout va s'accélérer

Welcome man !

Derviche

Venturi écrit:

Nous avons mal gréé la grand voile
Nous avons tout essayé : cuni, vang, point d'écoute, guignol. Rien à faire. La grand voile présentait un énorme pli en travers et les lattes du haut étaient toujours à contre. J'ai dû me planter à un moment, mais je ne sais pas encore quand.
A propos du point d'écoute : il faut juste le passer dans l'oeillet et coincer le noeud en huit dans la fente de la bome ? L'axe de cette fente me paraît bizarrement placé.

Nous ne sommes pas à l'aise avec le réglage des haubans
En reprenant les réglages de Jean-Charles, les haubans étaient très très tendus et la bas haubans complètement mous. Nous n'avons pas trouvé notre erreur et avons du coup modifié les réglages, sans grande conviction.

Salut Venturi, ça c'est du compte-rendu

Pour ta GV, il peut y avoir un grand pli en travers lorsque le bateau est à terre, ça ne me choque pas, et nous avons aussi des soucis de latte forcée à l'envers. Dans ce cas-là il faut faire cintrer un peu plus le mât, mais je pense que vous pouvez laisser ce paramètre de côté pour l'instant.

Concernant les haubans tendus / bas-haubans détendus : pas d'inquiétude, c'est normal. Contentez-vous de régler les bas-haubans pour qu'ils soient légèrement tendus, et ça suffira (pour l'instant )

Sinon, n'hésitez pas à prendre des photos pour illustrer vos problèmes, le diagnostic n'en sera que meilleur.

Salut,
Je suis passé du cata au Laser4000 puis rs700 depuis peu et c'est vrai que ce qui surprend au premier essai, c'est l'absence de stabilité de la bête et son souhaite permanent de trouver la position la plus stable : le mat en bas et la dérive en haut .
Après un peu plus d'un an, c'est toujours dur mais les sensations sont vraiment sympa quand on arrive à faire marcher le bateau. Pour la montée au trap, c'est finalement moins dur que ce qu'on peut penser. Par contre, ca arrive de se retrouver les fesses dans l'eau surtout quand le vent est capricieux. Bonne nav.

Ahhhh ! Quel bonheur de lire ton compte-rendu, Venturi ! Ca sent le vécu ... et la transpiration.
Je me reconnais totalement dans les situations que tu décris, malheureusement, je n'ai pas ton talent pour rédiger.
C'est vrai qu'on stresse et qu'on en bave un peu, mais à côté de cela, c'est super motivant car on ne peut que progresser !
Et puis, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire
Faites comme moi, accrochez-vous, ça vaut la peine !!!!

Je regrette bien de ne pas avoir vu ça de mes yeux. ;evil;
Pour ma par, j'avais déjà dessalé deux fois avant d'être monté dans le RS700 une première fois.
Heureusement, 3 semaines plus tard, il y avait le Der et les conseils des vrais skiffeurs m'ont soutenu.

Merci pour le compte-rendu. Il est long, précis et bien écrit. Un petit moment de bonheur à lire.

Pour le reste, ce qui me passe tout de suite par la tête :
Les réglages : pas hyper important mais c'est quand même mieux d'avoir les bons. Comme ce bateau est neuf, je ne suis pas certain qu'il ait été bien réglé. Il faut donc qu'un RS800iste se dévoue pour expliquer la manière dont on mesure la quête sur ce bateau (c'est un peu chiant). La bonne quête et la bonne tension...
Pour la mise à l'eau, un skiff se tient par les haubans et non par l'étrave, sinon il chavire. Deux techniques pour partir : soit le barreur monte et enclenche la dérive puis l'équipier fait abattre le bateau et monte dedans, soit l'inverse...
Rien de plus dur que d'apprendre le skiff sur un plan d'eau intérieur avec variations de vent incessantes. Néanmoins les premières navigations en mer n'en paraitront que plus facile.
Faire dans le basique au tout début sans forcément chercher le trapèze tout de suite, ou un par un... Essayer de maintenir le bateau à plat par l'action de l'écoute de GV et à anticiper les mouvements. Le safran en RS 800 est petit et comme sur beaucoup de skiff, c'est vraiment à la GV que tout se régule.

Voilà pour ce qui me passe par la tête et merci pour ce compte-rendu qui m'a rappelé mes premières navigations en 4000 sur un lac il y a 14 ans maintenant... J'avais passé beaucoup de temps dans l'eau...

Venturi écrit:

Que dire de plus si ce n'est que
- ça va être dur de passer le cap du trapèze sur un engin aussi instable

Si l'expérience du RS600 est transposable, je crois que c'est l'inverse, il faut chercher à utiliser le trapèze le plus tôt possible, on est beaucoup plus mobile et efficace.

flebas écrit:

Si l'expérience du RS600 est transposable, je crois que c'est l'inverse, il faut chercher à utiliser le trapèze le plus tôt possible, on est beaucoup plus mobile et efficace.

Pas d'accord.
Le 600 impose effectivement le trapèze, de part la puissance de la GV qu'il faut continuellement gérer/combattre! (GV lattée)

Si le rs800 se comporte comme le Rs700,
on peut tester dans le bateau, le stabiliser, et réguler plus facilement à la GV,
sans monter au trap' aussitôt.
L'avis de David, notre récent Rs700iste, sera intéressant :
Il naviguait sans s'accrocher,
et c'est nous qui insistions pour que, après quelques sorties, il se mette au bout du cable!

idem benoit