Vendée Globe 2004-2005

Au pointage de 10 heures, Le Cam avait repris la tête pour quelques milles, alors que Riou empannait pour se repositionner. Ce que Le Cam ne devrait pas tarder non plus à faire. Derrière, Jourdain et, dans une moindre mesure, Josse continuent de reprendre un peu de terrain. Mais gare à la casse qui pourrait survenir. Golding lui aussi a remis du charbon pour rester dans le même système méto que "la bande des quatre". Il est en passe de réussir. De son côté, Thomson, grand animateur de la course, malgré tous ses efforts va se retrouver coincé et devrait voir revenir par l'arrière les Dick, Wavre and co.

alors que Riou empannait pour se repositionner. Ce que Le Cam ne devrait pas tarder non plus à faire.

Tu crois ? Je n'en suis pas sur. Riou a empanné pour avoir une mer plus confortable, mais il s'éloigne beaucoup de la route. Je trouve ca même presque inquiétant. Aurait-il un problème technique, ou peur pour son bateau ? Je ne pense pas que le cam le suive, il préfère avoir la mer de face mais faire de la route. A sa dernière vacation, il ne comprenait pas la route de Riou. Vision à long terme pour la prochaine depression ? Je sais pas.

A priori, c'est pour se repositionner par rapport à la prochaine dépression. Ceci dit avec toute l'intox qui doit circuler dans la vallée des fous... On verra bien...

C'est sûr.. en tout cas au dernier pointage Riou a repris son cap au 115, il a du ré-empanner.
Du coup, il a 80 milles de retard sur Jean Le Cam, mais peut être dans une position plus favorable... la suite nous le dira !

Il a repris 20 milles dans la nuit et semble aller plus vite que Bonduelle depuis quelques heures. Pour la première fois depuis le début de l'épreuve, il existe un réel décalage entre les deux leaders et donc deux options différentes. A noter que Josse a aussi empanné pour remonter un peu nord chercher une mer plus calme.
L'idée également c'est d'avoir un meilleur angle de descente quand les vents de la prochaine depression seront plus nord... Sinon Sill a encore grignoté quelques milles : encore 270 de retard mais moins qu'hier.

Le Cam et Bilou suivent à leur tour un cap plus Nord... Y a du croisement dans l'air

Gros souci pour Alex Thomson sur Hugo Boss: (Souce Vendéeglobe.org)

Alex Thomson a informé en fin de matinée (11 heures 45) la direction de course de la sérieuse avarie survenue à son monocoque Hugo Boss.
« Je vais bien mais mon bateau est malade. Je naviguais dans plus de 40 nœuds sous deux ris trinquette. J’étais à l’intérieur. La mer était très courte, hachée et le bateau tapait fort. Brusquement, j’ai entendu un fort craquement, assez caractéristique d’un bris de carbone. J’ai tout de suite pensé au mât mais le bruit venait de plus bas. J’ai vérifié la quille qui était ok. Et j’ai alors vu le jour passer à travers le roof. La base du vit de mulet s’est écrasé et a traversé le pont. J’étais sous le choc après tous mes problèmes de la semaine dernière. Mon mât a l’air ok. J’ai envoyé des photos des dégâts à l’architecte Marc Lombard et à mon équipe technique. J’attends leurs recommandations, en vue d’une éventuelle réparation. Pour l’instant je fais route sur Cape Town au portant. J’ai toujours 45 nœuds de vent avec 50 sous les grains. J’ai un peu de matériel de réparation à bord mais j’ai peur d’être un peu court. Mon souci est de préserver le bateau de l’humidité et d’éviter d’aggraver les dégâts. Il y a eu tellement de travail, de temps et d’argent d’investis dans ce projet et je suis très abattu… Mais je n’en ai pas encore fini avec le Vendée Globe. »



Dommage pour un des plus beaux animateurs de la course, et première vraie avarie sur la course (malgré qq casses dont le bout-dehors pour Thiercelin)

PRB au classement de 16h00 est le seul à reprendre des milles à le Cam. C'est bien ils vont tellement vite qu'on voit d'un classement à l'autre les virements, empannages et les changements de trajectoire. Riou est vraiment surprenant. Il est à l'initiative de pas mal de choses et ils ne se trompent pas beaucoup, pour ne pas dire pas du tout

Et il semble même repassé devant!

Ils commencent à me faire un peu peur à continuer à fond comme ça. J'ai du mal à croire qu'ils ne sont pas tous à donf'.
Tiendra, tiendra pas?

Pendant que nous étions au salon, un nouveau passage à niveau s'est déclenché et les deux leaders ont encore relégué très (trop) loin les poursuivants. Plus de 500 milles de retard pour Jourdain... A la régulière, je ne vois pas comment il pourrait revenir maintenant. Ceci dit, la casse commence à vraiment toucher les bateaux de derrière : UUDS de Laurent abandonne sur rupture de safran (je crois qu'on ne verra plus de safran suspendu sur les prochains Vendée Globe à moins d'arrêter de polluer les mers), Humphreys a également cassé un safran et va essayer de trouver un endroit calme pour le remplacer par son safran de secours. Thomson est dans l'incertitude... Enfin Jean-Pierre Dick s'interroge ; il n'a plus de moteur et plus de générateur de secours...

Et Norbert Sedlacek a un support de quille pendulaire cassé, il se dirige vers Cape Town...

C'est le début des bobos sérieux...

Pour les deux premiers c'est toujours le Figaro Globe: 1,4 mille d'écart au dernier relevé.... :o

Thomson officialise son abandon et effectivement Sdlacek devrait faire de même à cause des problèmes de quille. En mettant un peu de nord dans sa route, Le Cam cède la tête du classement à Rioux pour un peu plus d'un mille. Sill est toujours à 440 milles. La lutte va être rude entre VMI et Ecover.

Salut,

C'est fabuleux ce que ces quelques gars (et filles :) nous font vivre là !!! Par procuration, certes, mais quel plaisir de les imaginer sur l'eau à se tirer la bourre jour et nuit... :o
J'aimerais bien savoir où ils en sont par rapport au tableau de marche d'il y a quatre ans. ??? Si mes souvenirs sont bons, Yves PARLIER avait fait une descente d'enfer pour rester au contact avec Mich' DEJ'... avant de casser son mât et de finalement revenir avec un gréement de fortune et ajouter encore à la part de rêve et d'aventure de cette course !
Si quelqu'un a la réponse, je suis preneur...

Fréd.

A priori 4 jours pour le passage à Bonne Espérance

Riou a creusé un petit écart avec Le Cam : 56 milles. Vraiment impressionnant ce que fait Riou... Prouve aussi, les choix judicieux de l'équipe PRB en matière de sponsoring et du choix du skipper : Autissier qui recommande Desjoyaux, lequel recommande Riou, pas forcément très connu avant le Vendée Globe. Un sponsor qui fait confiance aux point de vue de ses courreurs, ce n'est pas si courant...
Sinon "Course au large" est sorti en kiosque hier... Pour la première fois, Carpentier ne signe pas l'édito... Pour cause, il est en mer. Belle réflexion dans ce numéro néanmoins sur la façon dont on parle du globe et la surenchère de lyrisme qu'il peut exister parfois. Sans dénigrement aucun pour ce que font ces courreurs, force est de constater que parfois le lyrisme est exagéré ou du moins pas forcément "placé" au bon endroit. Le Vendée Globe n'est plus une aventure, c'est une régate, une compétition, elle doit être évoquée comme telle. Dans ce numéro de Course au large, une citation de Mike Golding est reprise d'une interwiew donnée au Daily Telegraph : "les skippers français parlent de cette course (le vendée Globe) comme d'un moyen de se connaître, comme une expérience intérieure. Moi j'y vais juste pour botter l'arrière train de mes adversaire". Je suis plutôt d'accord avec ce que dit Golding, même si pour botter l'arrière train de ses adversaires, il va falloir qu'il s'en rapproche un peu (de leur arrière train). :
Peut être cependant que les skippeurs français ont besoin de "vendre le Vendée Globe" comme d'une aventure alors que c'est objectivement devenu une compétition... Ne me faites cependant pas dire ce que je n'ai pas dit : il faut quand même, une sacrée motivation pour partir faire cette course... J'ai plus de doute sur la dimension mystique de celle-ci.

J'ai plus de doute sur la dimension mystique de celle-ci.

Ça je crois que cela dépend du marin... Le Cam, dans ses vacations, n'a pas l'air vraiment mystique... :

En revanche, et peut-être plus pour ceux de l'arrière, la dimension sinon mystique tout au moins aventure est plus évidente... Parneaudeau, Liardet... etc

Ça je crois que cela dépend du marin... Le Cam, dans ses vacations, n'a pas l'air vraiment mystique...  :

En revanche, et peut-être plus pour ceux de l'arrière, la dimension sinon mystique tout au moins aventure est plus évidente... Parneaudeau, Liardet... etc

Pour Le Cam effectivement, et pourtant la façon dont il commente son Vendée Globe et la manière dont il le vit est on ne peut plus intéressante notamment en terme de communication auprès du grand public

Ceux qui sont derrière, effectivement, la dimension aventure est on plus évidente : à ceci près que, sans doute, ne peuvent-ils pas faire autrement pour exister un peu médiatiquement...

Ceux qui sont derrière, effectivement, la dimension aventure est on plus évidente : à ceci près que, sans doute, ne peuvent-ils pas faire autrement pour exister un peu médiatiquement...

Pas sur que ce soit pour des raisons médiatiques.... Je crois encore à l'homme face aux médias!!!

Oui bien sur, mais tout courreur qui part sur un Vendée Globe, ne serait-ce que vis à vis de ses partenaires a besoin de faire parler de lui de son projet... On voir mal un type qui part avec un bateau dépassé dire qu'il part pour la gagne. Manque de crédibilité... Mettre le projet sous l'angle d'une aventure, d'une recherche est un autre moyen en terme de stratégie de communication afin d'émerger dans l'univers médiatique. Qui plus est, les médias français sont très enclins à cette demande d'aventure qui est très porteuse auprès du très grand public...
C'est une des forces du Vendée-Globe d'offrir de multiples angles d'attaques en terme de lignes éditoriales et de stratégies de communication. Ce que n'ont pas par exemple les multis de 60 Pieds et qui pose problème à leur développement. Le multi ne peut plus être "vendu" comme une aventure (sauf les campagnes de records qui se développent à fond) et plus le plateau augmente, plus la part des retombées médiatiques est à partagés. D'où la nécessité d'être en haut du tableau et d'investir encore plus... Et là tout le monde ne peut plus suivre... Bref il faut éviter de tomber dasn la banalisation et c'est le risuqe à long terme du Vendée Globe... Les multis à mon avis sont tombés dedans.

"les skippers français parlent de cette course (le vendée Globe) comme d'un moyen de se connaître, comme une expérience intérieure. Moi j'y vais juste pour botter l'arrière train de mes adversaire". Je suis plutôt d'accord avec ce que dit Golding, même si pour botter l'arrière train de ses adversaires, il va falloir qu'il s'en rapproche un peu (de leur arrière train).  :

Il se débrouille comme un chef, le golding, et je crois ca va bien se passer pour les trois poursuivants, dans les prochaines heures.