Les voileux sont-ils sarkozystes?

la Version longue :

www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3220,...248@51-912509,0.html

Alors pour resortir un bon vieux sujet plutôt brûlant d'actualité, et sans aucune volonté polémique, je voudrais savoir où en est l'indéfectible soutien des voileux (oui oui, pas de tous bien-sûr...) à N.Sarkozy aux vues de son bilan des 6 premiers mois (et de ces récents exploits) ? Savoir si, avec ce qu'il arrive à montrer de sa personne (qui a dit trop?), les plus convaincus arrivent toujours à le rester? ???

PS : et si le sujet Sarkozy vous gonfle, fallait pas cliquer sur ce lien...

Alors pour resortir un bon vieux sujet plutôt brûlant d'actualité, et sans aucune volonté polémique, je voudrais savoir où en est l'indéfectible soutien des voileux (oui oui, pas de tous bien-sûr...) à N.Sarkozy aux vues de son bilan des 6 premiers mois (et de ces récents exploits) ? Savoir si, avec ce qu'il arrive à montrer de sa personne (qui a dit trop?), les plus convaincus arrivent toujours à le rester? ???

PS : et si le sujet Sarkozy vous gonfle, fallait pas cliquer sur ce lien...

Partons des faits : on a eu un Président qui a bénéficié d'une période de grâce extrêmement longue. Cela est a rapproché de son début de septennat qui a débuté de manière parfaite. Il a fait ce qu'il avait dit qu'il ferait. Il s'est mis dans l'action répondant ainsi à un des enjeux de l'élection. Les réussites ont été là : parité, ouverture, relance du traité européen, autonomie des universités, paquet fiscal, politique étrangère plus équilibrée, plus quelques coups d'éclats toujours nécessaires. Le style a fait beaucoup également pour cette longue période de grâce : la 5eme République est en train d'être considérablement modifiée par la pratique instititionnel qui tend à aller vers une présidentialisation du régime. Ajouté à cela l'ouverture, une gauche de gouvernement complètement exangue intellectuellement et politiquement et on a l'explication de cette période de grâce.

Aujourd'hui qu'en est-il ?
Peu à peu la période de grâce s'estompe. Cela est normal.
Quelles sont les problématiques aujourd'hui : pas grand chose n'a changé depuis l'élection. Il y a dans ce pays une vraie interrogation sur ce qu'est l'action politique ou plutôt l'agir politique. En mettant en avant dans la campagne sa volonté d'action, il a répondu à une véritable attente des français mais ce faisant, il s'est engagé à tenir ses promesses. Pour le moment, il les tient mais l'épreuve commence à partir de demain. Soit ils ne cède pas, fait passer la réforme des régimes spéciaux et c'est tout bon pour lui et la politique française, soit cela ne passe pas, il cède et la ça va être le début de la fin.

Mais l'enjeu des quelques semaines à venir à partir de demain, c'est la reconstruction de la gauche sociale démocrate et de gouvernement. Contrairement à ce que beaucoup pensent, elle va aller beaucoup plus vite que ce certains disent. Et il ira encore plus vite, si elle tient un discours responsable dans le conflit social qui s'annonce.

son début de septennat

Cinq ans,c'est bien assez long !

Les réussites ont été là : parité, ouverture, relance du traité européen, autonomie des universités, paquet fiscal, politique étrangère plus équilibrée, plus quelques coups d'éclats toujours nécessaires.

1) tststs quelle imprécision
que nous cache la formule
"des éclats toujours nécessaires" ???:
sont-ce
-des bégaiement (ça s'écrit comme ça?) sur les quais d'un port :
-ou éclats de voix quand on voit un marin perché ou quoi? (ça m'a fait penser à Manu tu descends?! de Campan)


2) question
est-ce une réussite de monter le salaire présidentiel?
c'est une application du programme, il se lève plus tôt que Chirac, il est payé plus


3) et la relance du traité européen ?????
et en plus pendant l'état de grâce?

faut lire

ça c'est l'état c'est moi grâce à Angela :-*

Pfffffff est ce bien la peine.........??

Relire Michel Onfray qui est un de ceux qui analyse le mieux ce début de quinquennat

et quand on connait Onfray, on ne doute pas de sa partialité

Pfffffff est ce bien la peine.........??

Relire Michel Onfray qui est un de ceux qui analyse le mieux ce début de quinquennat

a) nix verstehen

b) nix connaitre

= isch nur observateur étranger à plusieurs degrés

PS: c'était qd mm nout Angela à nous, hein

et quand on connait Onfray, on ne doute pas de sa partialité

C'est que tu es un modèle...

Absolument, mais je n'écrit pas de livres (et heureusement ) et ne professe pas ..... angel4; junky;

Partons des faits ...
Aujourd'hui qu'en est-il ?...

En fait, ma question est surtout motivée par le fait que je n'arrive pas à comprendre comment on peut être une personne douée de raison et d'esprit critique, vif en répartie, solide en argumentation, intellectuel et cultivé, et ne pas voir ce qui saute aux yeux de tant de français...

Je ne vais pas parler ici du fond de la politique... bien qu'il y aurait tellement à dire... Insécurité, immigration, retraites, relations internationales, économie et fiscalité... autant de sujets sacrifiés et traités d'une façon telle que la France pourrait mettre des années à s'en sortir... :'(

Je ne parlerai non plus ni des enfants, ni de son divorce, ni de sa taille... ce n'est pas le sujet... (même si c'est parfois très amusant) On taira aussi son amitié avec les grands patrons du CAC40 et des médias... ses soutiens (le plus beau boulet : Sevran!!! pour ceux qui n'auraient pas encore lu son bouquin, c'est ce qu'on appelle communément de "l'incitation à la haine raciale"... renseignez-vous!)

Il faudrait que je comprenne (donc qu'on m'explique) comment on peut encore accorder du crédit à un homme aussi colérique et nerveux, irrespectueux, démagogue et arriviste (oui, je sais... on pourrait appliquer ces termes à bien des politiques... mais peut-être pas tous à la fois et avec autant de légitimité)...

Répondre à ces petites questions de style : augmentation de salaire en pleine crise sociale, relations et mépris des travailleurs (vous savez, les vrais... ceux qui se lèvent à 5h pour gagner juste de quoi manger...), "ouverture" (mais qui y croit vraiment?), relations internationales (Poutine, Bush, Merckell) et image de la France à l'étranger (G8, CBS...), scandales personnels (Jate) ... et il en a tellement accumulés en 6 mois que ce n'est pas avec ma pauvre plume que je saurais tous les faire resortir avec tout le mépris que cela m'inspire.

Certes, on est libre d'aimer ou de ne pas aimer... Mais je ne peux pas me résoudre à penser que cet homme est président d'un pays qu'il va ruiner pour son propre compte... Comment peut-on encore croire qu'il est loyal et sincère, prompt à résoudre les vrais problèmes... Qu'on m'explique ce que j'ai loupé ??

Ouvrez les yeux, messieurs les dirigeants... La France ne va pas bien, et ça ne va pas s'arranger !

Mais juste pour échapper à pire

Si je réponds à titre personnel -puisqu'il semble que beaucoup refusent ici la discussion technique donc politique au détriment d'une peur irrationnelle, infondée et basée sur la certitude de savoir ce qui est bon ou pas bon pour la France et les Français- je constate qu'on a aujourd'hui un Président qui s'est engagé à faire des réformes claires et que pour le moment ses promesses, il les tient ! Et ça pour moi c'est énorme, c'est une rupture qui survient bien trop tard mais qui va sans doute nous éviter le pire comme le dit Jérôme.

Et qui dit période historique de rupture, dit peur infondée, irrationnelle.

Lemott & FLop :

Vu de l'extérieur, je trouve qu'il fait pas mal son boulot. Mais faut avouer qu'il est très à droite. Dire que le fond de sa politique ne vous convient pas revient à dire que vous êtes plus à gauche que lui...

Pour le reste, je trouve que vous vous arrêtez sur les détails mis en valeur par les médias. Cela me parait peu important.

Il a 5 ans pour faire son taf. Laissez-le faire et vous jugerez après, quand vous pourrez le réélire, ou pas...

Entièrement d'accord avec Flop, le seul espoir est que les pauvres aient encore le droit de vote dans 5 ans. Pire que cette politique arrogante et méprisante, c'est possible ?

Entièrement d'accord avec Flop, le seul espoir est que les pauvres aient encore le droit de vote dans 5 ans.

Faut arrêter avec les fantasmes. C'est hallucinant et consternant...

Dire que le fond de sa politique ne vous convient pas revient à dire que vous êtes plus à gauche que lui...

Ca, ce n'est pas bien difficile...

Pour le reste, je trouve que vous vous arrêtez sur les détails mis en valeur par les médias. Cela me parait peu important.

Je trouve au contraire que vous ne voyez pas ce qui est aussi important que le fond. Je ne suis
certes pas en accord avec sa politique de fond ultra-libérale, mais l'image de la France, la carrure de chef d'Etat, ce sont des valeurs abstraites pour vous ?

Il a 5 ans pour faire son taf. Laissez-le faire et vous jugerez après, quand vous pourrez le réélire, ou pas...

De toute façon, a-t-on le choix ? On le laisse bien faire... mais on a le droit d'être consterné par les "détails". J'espère juste qu'il n'aura pas conduit la France sur la route des soins palliatifs dans 5 ans... sur ce, je m'en vais retourner soigner la France d'en bas, vous savez, les clandestins et les assistés...

Et juste une seule remarque de détail (on pourrait en choisir une au hasard) : l'augmentation de salaire et du train de vie du gouvernement, vraiment, ça ne vous choque pas ? Ou alors, j'ai dû mal comprendre... à les médias... surtout sans la télé... et en lisant des journaux réacs, limite "rouge"...

Au fait, si vous aviez des remarques à faire sur les détails, ça m'intéresse...

basée sur la certitude de savoir ce qui est bon ou pas bon pour la France et les Français

Je crois que le problème se situe effectivement par là... mais peut-être pour pas sous la forme qu'on le croit !

POUR INFORMATION

Nouvel observateur semaine 20 septembre

La chronique de Jacques Julliard
Et les régimes spéciaux... des riches ?
Il serait évidemment «indigne» de rogner quelques avantages aux petits sans retirer quelques privilèges aux grands

Quand il s'agit des privilèges des pauvres, les riches sont intraitables. Entre les défavorisés, ils ne tolèrent ni différence ni discrimination. A l'idée que l'OS de chez Renault contribue, sans murmure, à l'avantageuse retraite du cheminot de la SNCF, leur sens de la justice s'insurge. Il faut donc au plus vite faire une nuit du 4-Août chez les petites gens, et commencer par abolir ces abominables «régimes spéciaux» de retraite qui sont injustes, dit l'UMP, et même «indignes», selon Nicolas Sarkozy. Devant tant de sollicitude, mes yeux s'embuent et mon coeur tressaille de tendresse.
Que les choses soient bien claires. Je suis, depuis 1995, favorable à la réforme des régimes spéciaux ainsi qu'à celle de la Sécurité sociale. C'est pourquoi, avec d'autres personnalités de gauche, j'ai soutenu alors le plan Juppé. Que n'avons-nous entendu, y compris ici même, de la part de cette «gauche brasero», composée d'intellos et de bobos bien décidés à résister jusqu'au dernier prolétaire ! Ce n'est donc pas aujourd'hui, quand presque tout le monde a compris le caractère inévitable de cette réforme, que je vais changer d'avis. Pour réussir, elle a besoin d'être négociée, comme le réclame François Chérèque, et même au cas par cas, comme le préconise Michel Rocard.
Mais ! Mais, Monsieur le président de la République, quitte à vous agacer encore, je voudrais vous dire ceci : qu'il serait en effet indigne de rogner quelques avantages aux petits sans retirer quelques privilèges aux grands. Tenez, Philippe Séguin, qui préside avec talent la Cour des Comptes, vient de vous donner une bonne idée. Il a remarqué que les stock-options ainsi que les indemnités de départ parfois monumentales dont bénéficient les grands dirigeants d'entreprise ne sont pas soumises aux cotisations sociales, alors qu'il s'agit bel et bien de revenus du travail. Un privilège dans le privilège en somme. On prétend souvent que les avantages consentis aux caciques du CAC 40 sont peut- être excessifs, mais qu'ils ne portent pas à conséquence compte tenu du petit nombre des bénéficiaires. Or remarquez bien ce qui suit. L'assujettissement des stock-options et des indemnités de départ aux cotisations sociales produirait, au dire de la Cour, environ 6,5 milliards d'euros. Ce chiffre est à rapprocher de celui du déficit des régimes spéciaux : 6,2 milliards. Concluez vous-même.


Vous tenez là une occasion en or, si j'ose dire, de vous élever au-dessus de votre électoral comme il sied au président de la République. Réduire simultanément les petits avantages et les gros privilèges authentifierait - plus que l'attribution de ministères et de postes honorifiques à des hommes de gauche en fin de carrière - ce désir d'ouverture que vous proclamez. Car jusqu'ici, tandis que vous avez fort légèrement attribué 15 milliards de gratifications à vos électeurs des classes aisées, les classes populaires n'ont reçu, en termes d'ouverture, que la perspective d'être moins remboursées en cas de maladie et d'être plus encadrées en cas de grève.
Prenez-y garde. Prenez garde à votre tropisme du côté de l'argent, que François Bayrou stigmatisait avec éloquence dimanche dernier. Il est faux que l'argent n'ait pas d'odeur. C'est le contraire qui est vrai, jam olet. Il monte des allées du pouvoir le fumet caractéristique de l'argent-roi. En dehors de quelques intellectuels cosmétiques, il n'y a autour de vous que les grandes fortunes de ce pays. Je ne vous le reproche pas. Au moins pourriez-vous profiter de cette familiarité avec les plus opulents de nos concitoyens pour les convaincre de sacrifier un peu de leur superflu.
Certes, votre popularité reste grande. Mais elle est due à votre style plutôt qu'à vos résultats. Quand viendra l'heure de la rigueur - c'est pour bientôt, dit justement Christine Lagarde -, les Français sortiront de leur fascination. Ils n'accepteront les sacrifices que s'ils ont la certitude qu'ils sont partagés. La France n'est pas l'Amérique. La justice y est la condition de l'efficacité. Il faudra bien que vous en preniez votre parti.

Jacques Julliard
Le Nouvel Observateur

Julliard est quelqu'un de bien et effectivement, il faisait partie de ces rares hommes de gauche à avoir été favorable à la réforme des régimes spéciaux... Mais force est de constater que 12 ans plus tard cela n'a pas été fait.
Pour ce qui est de la mesure de Seguin, elle est passionnante intellectuellement mais dans les faits, elle pèserait sans doute sur la compétitivité française déjà dramatique...

L'augmentation du salaire, je n'en ai rien à foutre... AU moins là il a un salaire encore moins élevé que certains chefs d'état comparables et maintenant nous sommes dans la transparence. Plus de financements du train de vie du chef de l'état passant par toutes les administrations possibles de l'état, plus de cumul avec les retraites etc... Quant à changer ce salaire en ce moment, croyez bien que ce n'est pas de la maladresse, c'est aussi dire, me faites pas chier, on avance et on va réformer.