Cédric F wrote: je ne sais même pas si le 4000 a besoin d'un mât carbone mais je suis convaincu qu'il y a besoin de bateau neuf pour développer une classe. Or dans la situation actuelle du 4000, j'ai la conviction que malgré toutes ses qualités le 4000 a besoin d'autre chose pour attirer une clientèle capable d'acheter du neuf. Le mât carbone peut être une possibilité. Mais elle ne se fera pas sans avoir une bonne politique marketing de lapart de Rooster.
Je suis d'accord avec toi sur les bateaux neufs mais surtout sur ce point : "le 4000 à besoin d'autre chose pour attirer une clientelle"... et j'ajoute : "pas que le 4000"...
Je ne sais pas si c'est le bateau et ses qualités qui sont en cause à ce niveau... Plus largement, je crois que c'est aussi une problématique qui touche à la voile légére en général... et au double en particulier. Au delà des bateaux eux mêmes (mât carbone ou pas) c'est la dynamique de popularisation de la voile qui est ici l'enjeu ... l'effort est porté depuis pas mal de temps sur la production de bateaux solitaires, facilement utilisables, rapidement grées et faciles à transporter ici ou là... Le laser standard trouve là son succès... et les développement des RS 100, 300, 600, 700 ou Done et autres VX evo, Wasp et Ifly, ainsi que le passage de pas mal de voileux sur les supports que son les PAV, kite surf et autres jouets solitaires, fait échos à ce qui est dans l'air du temps... l'individualisation des pratiques... Est ce une concession à l'air du temps pour les fabricants? Est ce surtout un choix productif? j'aurai tendance à penser que ce n'est pas sans risque et que s'il faut faire des concessions à l'air du temps, il y a aussi à entrer en résistance face à cette individualisation des pratiques et réveiller l'envie d'une pratique plus collective (ceci va bien plus loin que la question de la voile )...
je crois que, aussi bien pour le 4000 que pour les autres doubles, il y a un gros travail à faire pour redonner le gout de l'équipage... (et là aussi ça dépasse la voile) ... je trouve qu'à ce niveau, c'est à la base, au niveau des clubs qu'il y a à faire... Chez moi, (tout petit club) les jeunes passent de l'optimiste, à l'open bic, puis au Laser... trés difficile de les faire venir aux doubles (420, 470 505) qui dorment sur le parking (et je ne parle pas des clubs qui tournent presque exclusivement sur cata, comme sur la côte basque... c'est encore un autre probléme lié à l'easy sailling qui est le pendant de l'individualisation... facile, rapide, sécurisant pour les pratiquants et pour l'encadrement...)... Monocoques traditionnels ou skiffs doubles ne sont pas forcemment les mieux vendus, ni promus... (c'est moins facile, moins rapide à gréer, et plus complexe puisqu'il faut aussi batailler pour trouver l'équipier qui va bien)
A ce niveau, je trouve super le boulot de Gilles P Pour développer une nav diversifiée sur supports doubles.. là est selon moi le nœud du problème, aussi bien pour le 505 que pour le 4000... c'est aussi une question pour le 470 ou les skiffs comme le RS 800 ou le B 14... avec tous les doubles plus accessibles qui servent d'entrée de gamme...
on est loin de la question du mât carbone... et je crois que la mât carbone passera bien si la voile en équipage est mieux dynamisée à la base... Par contre, passer au mât carbone sans travailler à la base pour développer l'envie du double, c'est l'enfermement dans un microcosme voué au déclin, l'exemple type restant pour moi le déclin de la classe 505... (bateau haute technologie qui se paie cher + manque de développement populaire de la pratique + air du temps qui pousse à l'individualisation des pratiques = mort du jouet)
