Où l'on reparle un peu politique

Je suis assez d'accord avec le combat idéologique.

Enfin la question politique revient sur le terrain des ideologies.... Plutôt excitant....

Thierry écrit:

Je suis assez d'accord avec le combat idéologique.

Enfin la question politique revient sur le terrain des ideologies.... Plutôt excitant....

D'autant plus qu'il ne reste plus guère que cela à la sphère du politique puisque d'une certaine manière elle a abandonné la sphère économique voire même laissé cette dernière produire l'idéologie.

Dans le tout petit cas français, le retour d'un débat idéologique fort date sans doute de la présidentielle de 2007. Sarko la gagne sur ce terrain. Bien aidé à une échelle beaucoup plus large par une décrépitude totale de la sociale démocratie (avec ses conséquences d'ailleurs sur le développement d'un ultralibéralisme sauvage que j'évoquais plus haut) et son renouveau idéologique impossible dans la mesure où il n'existe aucune alternative idéologique sérieuse dans le champ intellectuel. Tout cela prend une dimension encore plus forte en France où la sociale démocratie n'a jamais été suffisamment vivace pour s'imposer et reste tiraillée entre un modernisme social démocrate à l'anglaise ou à la nordique et une vieille tradition révolutionnaire et maintenant populiste incarnée par tous les acteurs de la gauche du PS jusqu'à LO en passant par les Verts.

Mais le plus passionnant sur le plan de l'idéologie politique aujourd'hui, c'est sans doute -et parce que l'idéologie sociale libérale est en bout de course- le retour d'une une pensée réactionnaire vivace autour de laquelle se focalise le débat politique. Attention je n'ai pas dit une pensée conservatrice...

Ce n'est pas seulement un débat idéologique.
Si on abandonne la retraite par répartition, il va nous falloir 1/ continuer à honorer notre dette et payer la retraite de ceux qui ont cotisé toute leur vie, et aussi penser à nos vieux jours et mettre de côté
Ce qui revient aussi à dire que nous ponctionnerons quand même le fruit du travail de nos enfants car c'est bien ça qui nous livrera des dividendes...
Avec la ferme ambition de ne jamais nous faire empapaouter par le système financier qui a promis qu'on ne l'y prendrait plus. ;rolleyes;

In big brother we ... trust?

Ohh Jean-Gui thumbsup; le Prof ?? (j'ai oublié son nom) dans Futurama est quand même un Inventeur de 150 ou 200 ans au moins et... qui bosse tjrs !
Je suis ravie d'imaginer que nos chers jeunes dont tu te fais l'écho ici envisagent de nous entretenir, ns les vieux... aussi longtps ! Enfin des perspectives

moi persso mes parents n'iront pas en maion de retraitte: il se sont crevé le cul a paté une mason et j'espert un futur bateau

moi persso mes parents n'iront pas en maion de retraitte: il se sont crevé le cul a paté une mason et j'espert un futur bateau

c:Professeur Hubert Farnsworth

Cédric F écrit:

Mais le plus passionnant sur le plan de l'idéologie politique aujourd'hui, c'est sans doute -et parce que l'idéologie sociale libérale est en bout de course- le retour d'une une pensée réactionnaire vivace autour de laquelle se focalise le débat politique. Attention je n'ai pas dit une pensée conservatrice...

Sc Po ??!
Juste envie de préciser, je me demande bien pourquoi, que "réactionnaire" serait, sauf erreur de ma part, l'opposé (?) de "révolutionnaire". Origine ? 1789 ?

Salut .Comment çà pas de proposition ?; cela fait quelques années que certains mais probablement pas les bons , c'est à dire ceux qui ont réellement du pouvoir, martélent que la solution est de taxer le capital (et oui encore ) au moins à hauteur et voir plus que le travail ! Il me semble l'avoir déjà remarqué. Nous sommes une société humaine qui doit oeuvrer au confort de tous et pas au devellopement du système financier au pretexte que mécaniquement ce systéme et ses bénéficiaires reverseront les "excédents" . Quel aveuglement sur la nature humaine. Alors oui faisons avec cette organisation libérale puisque nous n'avons rien à proposer de mieux mais gardons l'Homme au centre .

Mesmaks écrit:

Cédric F écrit:

Mais le plus passionnant sur le plan de l'idéologie politique aujourd'hui, c'est sans doute -et parce que l'idéologie sociale libérale est en bout de course- le retour d'une une pensée réactionnaire vivace autour de laquelle se focalise le débat politique. Attention je n'ai pas dit une pensée conservatrice...

Sc Po ??!
Juste envie de préciser, je me demande bien pourquoi, que "réactionnaire" serait, sauf erreur de ma part, l'opposé (?) de "révolutionnaire". Origine ? 1789 ?

La pensée réactionnaire est née au moment de la Révolution française. Avec des gens comme Bonald, De Maistre et Burke mais au début en tout cas et pour les deux premiers, elle n'est pas forcément contre-révolutionnaire. Bonald et De Maistre l'acceptent mais ce sont ses dérives qui les amènent à s'éloigner de celle-ci. Sur le plan idéologique pure, c'est plutôt dans l'opposition au discours progressiste que la pensée réactionnaire s'est originellement construite. La pensée réactionnaire pose d'une certaine manière l'idée que la nouveauté n'est pas par nature forcément source de progrès...

xa 790 écrit:

gardons l'Homme au centre .

euhhh non ... Le politique au Centre. Enfin c'que j'en dis...

xa 790 écrit:

Salut .Comment çà pas de proposition ?; cela fait quelques années que certains mais probablement pas les bons , c'est à dire ceux qui ont réellement du pouvoir, martélent que la solution est de taxer le capital (et oui encore ) au moins à hauteur et voir plus que le travail ! Il me semble l'avoir déjà remarqué. Nous sommes une société humaine qui doit oeuvrer au confort de tous et pas au devellopement du système financier au pretexte que mécaniquement ce systéme et ses bénéficiaires reverseront les "excédents" . Quel aveuglement sur la nature humaine. Alors oui faisons avec cette organisation libérale puisque nous n'avons rien à proposer de mieux mais gardons l'Homme au centre .

Mais imaginons qu'on taxe le capital plus... Cela peut effectivement se concevoir. Sauf qu'en système économique ouvert cela aura des effets bien plus pervers... Fuite des capitaux, baisse de l'investissement, baisse de la croissance, de l'emploi etc...

Cédric F écrit:

La pensée réactionnaire est née au moment de la Révolution française. Avec des gens comme Bonald, De Maistre et Burke mais au début en tout cas et pour les deux premiers, elle n'est pas forcément contre-révolutionnaire. Bonald et De Maistre l'acceptent mais ce sont ses dérives qui les amènent à s'éloigner de celle-ci. Sur le plan idéologique pure, c'est plutôt dans l'opposition au discours progressiste que la pensée réactionnaire s'est originellement construite. La pensée réactionnaire pose d'une certaine manière l'idée que la nouveauté n'est pas par nature forcément source de progrès...

Ok... je vais réviser... Voire apprendre car des 3 je n'en connais qu'un...
"La pensée... source de progrès" : En fait on en reviendrait à une des trois hypothèses qui étaient (sont?)instruites et "donc" (!) défendues en fac.

Depuis la Suisse :
signature.rsr.ch/?p=1161

pchanez écrit:

Depuis la Suisse :
signature.rsr.ch/?p=1161

Les commentaires en réponse à cet article me semblent plus sensés et pondérés que l'article lui-même...

Adrian écrit:

pchanez écrit:

Depuis la Suisse :
signature.rsr.ch/?p=1161

Les commentaires en réponse à cet article me semblent plus sensés et pondérés que l'article lui-même...

+1

j'aime particulièrement ces deux points :
- Les Français ne sont pas contre la réforme mais ils ne sont pas d’accord sur la manière et ils avancent de très bonnes raisons dont vous ne faîtes bien-sûr pas mention.
(cela me rappelle le référendum sur l'Europe)

- Vous parlez toujours d’accepter de faire des économies lorsque cela est nécessaire mais vous omettez bien sûr le bouclier fiscale et vous-même n’avez toujours pas accepter une réduction de votre salaire pour réduire le déficit énorme de la RTSR.

Adrian écrit:

pchanez écrit:

Depuis la Suisse :
signature.rsr.ch/?p=1161

Les commentaires en réponse à cet article me semblent plus sensés et pondérés que l'article lui-même...

Moi je trouve les commentaires à cet article qui ne fait que constater une réalité totalement outranciers dans les deux sens d'ailleurs. Entre les commentaires ultra gauche et révolutionnaires et les commentaires du genre, "venez amener votre argent en Suisse pays qui cède au chantage des européens sur la levée du secret bancaire, pays qui n'ont pas su gérer leur finances publiques".

Prouve à quel point le malaise social est fort... Mais cela ne résout pas nos problèmes de finances publiques...

Ce qui m'intéresse plus aujourd'hui dans ce contexte c'est la position de Sarko qui pour le coup va sans doute changer de stratégie pour sa dernière année de mandat. Il avait annoncé que la dernière année de mandat serait consacré à un nettoyage des texte. On a effectivement une quantité de textes de loi accumulés depuis deux siècles qui ne servent plus à rien et dont il faudrait se débarrasser. Mais étant donné la tournure que prennent les choses non il va en remettre une couche dans les réformes : avec en premier lieu une réforme de la fiscalité (là aussi qui aurait dû être faite depuis longtemps mais sur laquelle la gauche comme la droite se sont cassés les dents depuis 15 ans). La question de la dépendance devrait venir sur le devant de la scène en 2011 ainsi que la question de l'emploi des jeunes... A l'international il va essayer de porter le pb de la gouvernance économique mais sans trop d'illusion.
Cela devrait nous mener à la fin de l'automne 2011 et au début de la campagne... Pour le meilleur ou le pire.

Le pire on l'a déjà merci...

Rappelle moi, Sarko c'est le type qui disait qu'il ne toucherait pas à la retraite à 60 ans parce qu'il n'avait pas le mandat pour cela non?
C'est bien celui qui a inventé le bouclier fiscal parce que les allemands en ont un et qui va le supprimer parce les allemands n'en ont pas?

Quand à l'argument que la taxation du capital serait néfaste pour l'emploi je n'ai pas remarquer que le libéralisme soit particulièrement synonyme de plein emploi....

J-569

Mesmaks écrit:

"La pensée... source de progrès" : En fait on en reviendrait à une des trois hypothèses qui étaient (sont?)instruites et "donc" (!) défendues en fac.

Revu et réfléchi : je me suis un peu beaucoup pas mal mélangée les crayons avec une autre discipline...