Fracture dans la voile légère !

Je ne dis pas que nous avons raison de naviguer en skiff, tous les goûts sont dans la nature, mais je suis effaré par certaines discussions que l'on retrouve sur certains forums consacrés à la voile et à la voile légère en particulier et par le conformisme de certains... Ils reproduisent des discours et des pratiques (et pas que cela d'ailleurs) qui remontent à la nuit des temps. Le nombre d'images d'Epinal, d'idées reçues sur les skiffs de la part des pratiquants de voile légère plus traditionnelle m'exaspère au plus haut point. Il y a vraiment une fracture énorme en France :
Les skiffs sont des bateaux pour extraterrestres
Les skiffs sont hyper instables
Les skiffs sont chers
Les skiffs ne sont pas intéressants d'un point de vue tactique
Les skiffs ne régatent pas
Les skiffs sont fragiles
Et j'en passe et des meilleurs !

Sont-ils venus au moins essayer nos bateaux ceux qui les critiquent ? Se sont-ils au moins renseigner sur ce qui se fait même en France à une petite échelle dans les skiffs ? Sont-ils seulement allés discuter avec des vendeurs de skiffs ceux là même qui restent entre eux sur les parkings ?

Les baptèmes en 18 Pieds que nous faisons à Carnac sont intéressants : parmi les pratiquants réguliers de dériveurs traditionnels (ceux qui régatent en 420-470-505 et Fireball) nous avons vu un seul régatier de Fireball venir essayer...

Je ne demande qu'à comprendre toutes ces idées reçues. peut être auriez-vous peur de prendre trop de plaisir ?

A mon tour de refermer les portes que tu as ouvertes....

Les skiffs sont des bateaux pour extraterrestres:
Définitivement non... D'accord il ya des bateaux +/- extrêmes et qui nécessitent d'avoir sans doute déjà pratiqué la voile

Les skiffs sont hyper instables
Instables oui et encore selon les bateaux , hyper non

Les skiffs sont chers
C'est sans doute vrai, mais bon ça va s'arranger qd les occases seront plus nombreuses et plus anciennes. Pour le neuf c'est comprable à des dériveurs prétendument classique

Les skiffs ne sont pas intéressants d'un point de vue tactique:
Ça j'en sais rien

Les skiffs ne régatent pas
Ben ouais, mais bon les proprio préférent se ballader...

Les skiffs sont fragiles
???

Il y a deux ans au salon nautique, j'avais écouté le speech de la vendeuse du Buzz, alors que je n'en avais jamais fait. Ses deux arguments étaient: il est rapide et il se ressale très facilement.

Quand on n'y connait rien aux skiffs, qu'on ne connait même pas le terme (c'était mon cas : ), on comprend qu'il est rapide comme les autres (tout le monde dit ça pour vanter son bateau) et qu'en plus il a l'inconvénient de dessaler tout le temps (puisqu'elle avait insisté sur la facilité du ressalage). Alors quand on voit le prix après, et qu'on a bêtement compris que c'était un dériveur traditionnel avec en moins la stabilité, on se fait une mauvaise idée de ce genre de bateau, à mon avis.

C'est sûr, mais c'était pas une bonne vendeuse non plus

Et solide, vu ce qu'on leur a fait subir, aux Buzz, y'a pas de doute : le Buzz c'est du costaud. C'est sûr qu'un mât en carbone aurait pas résisté aux mêmes traitements

Après, y'a clairement moyen de découvrir le dériveur sur un skiff comme le Buzz (si on peut appeler le Buzz un skiff, mais c'est un autre troll), à condition de pas avoir trop de vent/vagues au début. Mais y'a pas de raison de réserver le skiff en général à des spécialistes. Allez je vais râler sur le site de voiles et voiliers à l'occasion.

Une question que je me pose, c'est: à la suite de quel concours de circonstances vient-on au skiff?

Autre question: dans l'ensemble des dériveurs, quelle est, en France, la proportion des "dériveurs à spi asymétrique"?

Une question que je me pose, c'est: à la suite de quel concours de circonstances vient-on au skiff?

Autre question: dans l'ensemble des dériveurs, quelle est, en France, la proportion des "dériveurs à spi asymétrique"?

Comme moi quand avec ton bon vieux "Cat Set", tu n'arrives pas à faire de régates regionales sans te faire torcher sévère apr des mecs qui lachent 20000 € toutes les saisons dans leurs coques et qui en plus s'entrainent comme des malades, qui font leur footing pour se décrasser aprés une régate au lieu d'aller au bar :-[.

Qu'en plus tu as envie de t'amuser sur l'eau avec des bateaux surpuissants et surtout quand tu sohaites changer d'horizon.

Comment en vient-on au skiff?
Dans mon cas et celui de mon frère, c'est en découvrant le Buzz à l'école de voile. Aussi simple que ça.

Je suis venu au skiff de la façon suivante :
Je fais de la voile depuis que je suis tout petit (Cf la Photo sur la liste des skiffeurs de France), à l'âge de 7 ans... Ma mère faisait du 470 quand elle était jeune avec son frère sur le 470 n° 1581 et régatait amicalement dans la baie de La Baule avec tous ceux qui allaient devenir les stars du 470 dont les Frères Pajot, Follenfant. J'ai toujours fait du sport (Tennis, Foot, Golf) à un niveau correct pour mon âge mais jusqu'à la classe de seconde, la voile était essentiellement un sport que je pratiquais pendant les vacances d'été. C'était une alternance de stage en cata et dériveur à la Baule au CNBPP et chez les Pajot et à Carnac au YCC. Je faisais également un peu d'habitable puisque l'un des meilleurs amis de mes parents a fait plusieurs fois la course du Figaro et été (excusez du peu) Champion du monde de Half Ton en 1987 en battant toutes les stars de la course au large puis s'est lancé dans une PO en Soling pour les JO de Barcelone. Dans la PO il a été champion de France de Soling devant Bouet et Peponnet, l'année ou Bouet a été champion du monde et d'Europe de Soling. Cet ami de mes parents a été déterminant dans le fait de me dire qu'on pouvait pratiquer la voile toute l'année ou presque, même s'il a arrêté la voile de haut niveau peu compatible avec son métier de chef d'entreprise. En seconde, mon lycée participait pour la première fois au Trophée des lycées. Je me suis fait prendre dans l'équipage et à partir de ce moment là je naviguais un week-end sur deux en class 8 à La Baule. Puis je suis devenu skipper du bateau de mon lycée. En 1994, l'année de mon bas nous avions terminé 5ième au Trophée. L'année d'après j'aidais l'équipage de mon ancien lycée et continuais à régater régulièrement toute l'année. Et puis est arrivé le moment où je me suis dit qu'il fallait que j'ai mon propre bateau et j'ai longuement hésité entre acheté un Class 8 d'occase ou un de ces nouveaux dériveurs qui débarquaient en Europe. Je me suis vite rendu compte que si à l'achat un class 8 d'occase ne coûte pas beaucoup plus cher qu'un 4000, j'aurais du mal à financer des saisons d'habitable sans compter le fait de devoir trouver des équipiers. J'ai donc acheter mon premier 4000 en décembre 1995. Voilà comment je suis arrivé au skiff, j'allais dire par hasard, même si la voile a toujours été présente dasn mon entourage et ma pratique. En toile de fond, il y avait déja quelques lectures sur les 18 pieds australiens et sur l'histoire de la voile légère. Je rêvais un jour de naviguer sur ces bateaux de légende et jamais je ne remercierais assez le club de Carnac de nous avoir donné cette opportunité là un jour !
J'adore la régate et la compétition en général mais il était trop tard pour faire de la voile à un haut niveau : il me fallait donc des bateaux faciles à mettre en oeuvre (un skiff, tu plantes le mât et tu y vas) sans bricolage, sans investissement délirant et avec une bonne ambiance... Comme le dit Guytoon, la bière après la régate et la fiesta sont des choses plus agréables que l'esprit sportif de haut niveau et décrassage d'après régate... En cela les skiffs sont des bateaux qui regroupent des gens biens symapthiques !
C'est pour cela, si j'en juge mon parcours, que la pratique du skiff en France ne doit surtout pas chercher à attirer (trop) les jeunes des filières fédérales qui sont dans un tout esprit, mais des gens comme ceux qui naviguent en Fireball et Cinquo mais 20 ans de moins ou alors des planchistes et des pratiquants de cata si on leur fait bien comprendre que ce n'est pas si dur que cela.

Et moi j'ai rencontré Patrick!
Cela dit on m'a mis sur un voilier avant que je ne sache marcher... Mes parents sont passés d'un 470 à un 36 pieds + un 420...

J'avais oublié les premisses; déjà dans le ventre de ma maman, je prenais le cordon ombilical pour une écoute de grand voile. Malheureusement je n'avais pas de jumeau pour lui hurler choque B.....

Moi, j'avais un mec qui allait 6 fois ma vitesse avec son bateau...

Rendons à César ce qui est à Cedric , Nico et tous les autres... C'est gràce au BSP si je skiff........

Aprés avoir découvert la voile à 7 ans avec des amis de mes parents, j'ai navigué tous mes étés sur ce qui est devenu des voiliers "traditionnels": Loctudy, Bonite, Super Bonite.. et puis aprés en 420.... Plus tard, ja'i loué en famille des habitables pour les vacances.

Premier bateau acheté: Une Aile, joli quillard genre Tempest ou Soling. Revendu au bout de deux saisons: pas assez familial..

Les enfants grandissants, retour au dériveur: 5o5, Laser, puis se pose la question du double: acheter un cinquo ou autre chose? Et finalement graàce au BSP, le Buzz: simple, facile à gréer, spi assym...

Moi c'est different ... j'ai vu une regatte de 18' il y a fort longtemps, et j'ai dit qu'un jour, je naviguerais sur un de ces bateaux....

Du coup le premier gros achat que j'ai fait en sortant de l'ecole, c'etait un 18'

Patrick c'est la gars qui n'en veut

Ma venue au skiff (le 4OOO en l'occurence en juillet 1996)...

Si je me souviens bien, je bavais depuis 2 ans sur les articles et photos dans V&V et sur les bateaux du Salon Nautique.

Comme généralement tout ce qui est innovant m'intéresse... JE me suis lancé... un peu les yeux fermés je le reconnais. Mais je n'ai jamais regretté !!!

Ma découverte du skiff: merci 'Pa

Ma venue au skiff :

un mélange de hasard et de discussions avec mes enfants : je voulais revenire au dériveur, abandonné pour la palnche depuis longtemps, mes enfants ne juraient que par le cata (fun, stabilité, simplicité), surtout éviter une usine à règlage comme les 5o5 et 47O.
Je leur ai fait essayer un déclic avec du vent, et cela nous a plu et m'a permis d'eliminer les catas. Après je me suis renseigné et ai seulement cherché un skiff performant pour équipage pas trop lourd => d'où le 29er.

Un seul regret, c'est que la maitrise de la bête fasse toujours un peu peur à mes enfants. C'est plus mon bateau que le leur!.

Je pense qu'avec le temps, tes enfants vont se l'approprier ton 29er ...

La mer a semble-t-il toujours eu beaucoup d'importance dans ma famille. Mon propre
père était d'ailleurs marin de profession, et a fait ses classes sur le navire-école
Mercator. Vingt-quatre mois de circumnavigation sur un trois-mâts barque, dont le Horn dans les deux sens, ça vous impressionne un môme!

Bref, j'ai à peu près toujours fait du bateau: essentiellement du 5o5 et du Fireball
(et pourtant jamais en compétition), sans compter toutes les virées en Méditerrannée sur un bon gros Westerly biquilles genre à 60 degrés du vent tu dis que tu fais un près serré d'enfer!
Ensuite, mariage, vie professionnelle, enfants, et moins de voile - beaucoup moins!
Heureusement (ou malheureusement), les enfants grandissent, et souvent le cycle reprend. Dans mon cas, il a repris il y a six ans à peu près.
Plusieurs stages (sur 320 et 420 pour mon fils, puis sur Buzz pour ma fille) ont
confirmé que mes enfants étaient également atteint du virus...

Il a donc très vite été question d'acheter un (premier) bateau.
Dont le programme tenait en trois points principaux (dans l'ordre décroissant
d'importance):
1. le bateau devait être techniquement accessible, et robuste; je voulais que ce bateau devienne très vite le bateau de mes enfants, qu'ils soient autonomes, et qu'ils puissent embarquer sans risques des copains et des copines sans expérience
2. le bateau devait être de conception récente et aussi fun que possible, dans les
limites du point 1
3. le budget, fixé à 8500 Euros.

Le choix s'est porté sur un Philéas - que nous avons toujours, qui correspond
parfaitement au programme fixé, et que nous n'avons jamais regretté. Depuis, nous
naviguons aussi sur Buzz.

A terme (d'ici 2 ans, par exemple), il est possible que le programme (qui est devenu
celui de mes enfants) évolue vers quelque chose de plus pointu.
Nous verrons bien alors ce que le marché aura à offrir!

Parallèlement au Breizhskiff Trophée, on va organiser un Trophée Vétéran (pourThierry, Jean-Michel, Philippe Payen, Eric thierry, Didier, Gille Burger...) et un Trophée junior pour leurs enfants qui apparamment sont de la même classe d'âge entre 13 et 18 ans...