Retour et partage régate, nos emmerdes.

Après l'épreuve de la Teignouse et après 3-4 régates hivernales de petits temps en RS 100, RS 500 et en RS 700 me concernant, il me semble intéressant de partager nos impressions et nos axes de progression.

Plusieurs choses de mon côté.

Sur la préparation du bateau : comme souvent en fin de saison, on range le bateau en se disant qu'on fera le bricolage nécessaire pendant l'hiver et on ne le fait finalement pas. Résultat j'ai bricolé pendant les deux jours précédents la Teignouse sans parvenir à faire tout ce que j'avais prévu.
J'ai d'abord changé tous les bouts de contrôle : palan de réglage de la tension du gréement, cunni, bordure et hâle-bas et pour ces trois derniers, les rattrape-mous. Au delà de l'aspect esthétique, avoir de nouveaux bouts et des rattrape-mous qui marchent aide beaucoup à la régate. Mine de rien, ne pas se prendre les pieds dans un bout trop long et mal ravalé permet parfois d'éviter des dessalages. A contrario, on perd parfois les repères de réglage qu'on avait.
C'était donc à faire et je ne le regrette pas, j'avais moins le nez dans le bateau.
J'ai changé ma drisse de spi et dans le cas particulier du RS700 cela a des influences sur le fonctionnement de la pompe et cela tourne parfois au casse-tête chinois : pompe et longueur de drisse mal réglées cela donne des envois particulièrement longs. J'ai perdu un temps fous sur ces problèmes. Là aussi comme les rattrape-mous, j'ai un problème de tension de sandow qu'il va falloir changer rapidement. Problème de taquet côté circuit d'affalage : à l'envoi la drisse côté retrieve line se bloque...
Toujours côté matériel, je ne retrouve pas la bonne longueur de câble de trap. Résultat du mal à choper le trap en sortie de virement et d'empannage. Point de détail certes, mais les virements ont été pour le moins laborieux avec ce que cela signifie comme perte de temps.
Bref, on ne cessera de rappeler qu'en skiff, avoir un bateau bien préparé facilite grandement la navigation et la régate et que nous n'y prêtons pas assez sans doute attention.

Les points importants qui vont vous changer la vie : des taquets qui marchent, des longueurs de bouts adaptées (drisse, écoute et contrôle), des poulies qui tournent et des sandow qui soient encore élastiques.

Les manoeuvres : beaucoup de souci à la Teignouse sur ce plan, le tout particulièrement mis en valeur par un vent assez soutenu et des conditions de mer sélectives. Premièrement se rappeler encore et toujours que plus les manoeuvres doivent être faites rapidement et surtout déclenchées quand le bateau est bien à plat et ou à pleine vitesse, cela facilite la vie. Mais à trop attendre cela, on se retrouve a avoir des lay lines absolument pourries, particulièrement au portant.
En début de saison, ne surtout pas vouloir faire les manoeuvres au même rythme qu'en fin de saison précédente. Exemple : ce weekend, j'affalais le spi trop tard par rapport à ma condition physique actuelle avec pour conséquences des sorties à la bouée sous le vent catastrophiques. Je me souviendrais de mes fins de portant : entre des lay-line pourries et des enroulements de bouées sous le vent catastrophique, les longueurs de perdues s'accumulent.

Bref : sur les manoeuvres, on ne rappellera jamais assez qu'il faut anticiper leur déclenchement : quitter le terrain de jeu à cause de lay lines pourries a plus de conséquences que d'anticiper de quelques secondes une manoeuvre.

La conduite du bateau : de l'importance des footstrap au portant dans ce temps là. C'est ce qu'il y a de plus safe au portant, ce qui permet d'attaquer un peu plus et de tirer sur le bateau.

Physiquement : j'ai senti les bénéfices de mes footings hivernaux. Pas trop de fatigue à l'issue des journées de régates. Par contre, sur le plan musculaire il y a du boulot. Plusieurs fois je me suis fait balayer les pieds par des vagues au trapèze. Une vraie quille de bowling. De même, mes soucis à l'enroulée de bouée sous le vent provenait de mon incapacité à tenir sur mes jambes pour partir au trap en loffant. Un vrai papy. Difficulté enfin pour border la GV, la choquer dans les claques. Bref toujours en retard faute d'une condition musculaire satisfaisante.

Réglage et conduite du bateau : ne surtout pas succomber à la tentation de remettre en cause certains réglages qui marchaient plutôt pas mal avant la reprise. On finit par se poser plus de problèmes qu'autre chose et du coup la conduite du bateau devient aussi mauvaise. Promis j'arrête de vouloir changer et je fais comme ils disent sur le guide de réglage.
Problème de vitesse au près et dans les 200 premiers mètres après le départ. Un des points forts d'Alain et François Cadre accentué encore plus par leur nouveau bateau. Sur ce plan François Maillard est plutôt pas mal également. Mais comment font-ils ces vieux ?

Côté chose positives à l'issue de ce weekend :
La vitesse et la conduite au portant : attaquer, toujours attaquer.
Les départs.

A votre tour maintenant d'apporter vos réflexions et témoignages sur l'art délicat de la navigation en skiff et en régate.

Pour abonder dans ton sens, nous avons mis 2 ans avec Wal pour trouver la bonne longueur et le bon diametre de l'écoute de foc. Ca semble banal, mais sur le B, vue la taille du foc, c'est assez important.
Notre position est de remplacer un bout quand il semble usé, mais d'inover le moins possible quand le bout (ou la manille ou le machin) en place donnait satisfaction (en diamètre, matière et longueur).

Aaahhh, la joie du 4000 avec toutes ses mesures imposées. ça me manque presque. ;rolleyes;

Pour l'entretien hivernal du bateau en général. Nous avions complètement fait l'impasse pendant l'hiver 2009/2010 et tout cela s'est payé au mondial à Carnac l'été dernier. ;angry;
du coup cet hiver nous avons tout repris à la base, avec un programme pré établi (auquel on s'est tenu), et le bateau est maintenant très sain.
y'a pas de secret, c'est comme pour madame : prenez en soin et y'aura moins de casse dans les moments difficiles. (quel poête...)

Ben putain, t'as du boulot mon Cédric !!! :o :o :o
Alors que moi, je suis au top, tu peux pas savoir...
Aller, théoriquement, dans 2h, c'est ma tournée chez Roger : j'aurai perdu 0,5 kg d'un seul coup, dis donc ! thumbsup;
Et désolé pour le pourrissage de topic dès le [strike]second [/strike]troisième post (merci jB ! ;rolleyes; ), je sais, c'est mal... angel4;

~ jB ~ écrit:

Pour l'entretien hivernal du bateau en général. Nous avions complètement fait l'impasse pendant l'hiver 2009/2010 et tout cela s'est payé au mondial à Carnac l'été dernier. ;angry;
du coup cet hiver nous avons tout repris à la base, avec un programme pré établi (auquel on s'est tenu), et le bateau est maintenant très sain.

Tellement sain qu'on dirait bien un nouveau dis donc !!! :o :-X

Fréd écrit:

Tellement sain qu'on dirait bien un nouveau dis donc !!! :o :-X

A Sanguinet nous étions avec "macc bana" et devant les cadres voir la 5ieme minutes de la vidéo ;rolleyes;

En ce qui me concerne, l'étendue des possibilités de progression est vaste, très vaste...
Dans ce vent, il faut que j'apprenne à maitriser le bateau à l'arrêt, histoire de ne pas me crever aussi entre les manches :-x
Et puis avant tout sécuriser les empannages et les virements, le moindre ralentissement implique généralement un dessalage ou tout du moins un épisode scabreux.

La vitesse en ligne droite semble correcte, c'est déjà ça !

Fréd écrit:

Ben putain, t'as du boulot mon Cédric !!! :o :o :o

C'est clair et connaissant ma passion du bricolage, cela va me prendre du temps pour retrouver un bateau au top de chez top.

J'aurais pu cependant rappeler que le contre-exemple absolu en matière de préparation de bateau est l'équipage Fred Plip.
Toujours à bricoler (enfin Plip) jusqu'au départ de la première manche (Fred fait le chef de chantier DDE, autant dire qu'il ne fait rien).
Et comme cet équipage change régulièrement de bateau, aucun espoir que la phase de préparation du matos n'arrive à terme un jour.

Emilien écrit:

En ce qui me concerne, l'étendue des possibilités de progression est vaste, très vaste...
Dans ce vent, il faut que j'apprenne à maitriser le bateau à l'arrêt, histoire de ne pas me crever aussi entre les manches :-x
Et puis avant tout sécuriser les empannages et les virements, le moindre ralentissement implique généralement un dessalage ou tout du moins un épisode scabreux.

La vitesse en ligne droite semble correcte, c'est déjà ça !

EUh en RS 700, GV choquée à fond, HB choqué à fond et barre dans le coin. S'avancer dans le bateau près du pied de mât. Cela ne marche pas en Musto ?

Sinon bord de travers assis sur l'échelle, GV bien choquée mais pas suffisamment pour ne pas arrêter le bateau. Pas trop crevant.

EN MUSTO: HB pris, cunni choqué, aussi derrière la tourelle; au moins la moitié des lattes se mettent à contre et tu es pénard. (coaching mr Richard)

Cédric F écrit:

Fred fait le chef de chantier DDE, autant dire qu'il ne fait rien

Alors là, excuse-moi, mais je m'inscris en faux : avec toutes les remarques que je fais à Plip sur la piètre qualité de son travail, tu peux compter sur moi pour dégrader nettement sa productivité ! :-X :-*

Cédric F écrit:

Sur la préparation du bateau : comme souvent en fin de saison, on range le bateau en se disant qu'on fera le bricolage nécessaire pendant l'hiver et on ne le fait finalement pas. Résultat j'ai bricolé pendant les deux jours précédents la Teignouse sans parvenir à faire tout ce que j'avais prévu.
J'ai d'abord changé tous les bouts de contrôle : palan de réglage de la tension du gréement, cunni, bordure et hâle-bas et pour ces trois derniers, les rattrape-mous. Au delà de l'aspect esthétique, avoir de nouveaux bouts et des rattrape-mous qui marchent aide beaucoup à la régate. Mine de rien, ne pas se prendre les pieds dans un bout trop long et mal ravalé permet parfois d'éviter des dessalages. A contrario, on perd parfois les repères de réglage qu'on avait.
C'était donc à faire et je ne le regrette pas, j'avais moins le nez dans le bateau.
J'ai changé ma drisse de spi et dans le cas particulier du RS700 cela a des influences sur le fonctionnement de la pompe et cela tourne parfois au casse-tête chinois : pompe et longueur de drisse mal réglées cela donne des envois particulièrement longs. J'ai perdu un temps fous sur ces problèmes. Là aussi comme les rattrape-mous, j'ai un problème de tension de sandow qu'il va falloir changer rapidement. Problème de taquet côté circuit d'affalage : à l'envoi la drisse côté retrieve line se bloque...
Toujours côté matériel, je ne retrouve pas la bonne longueur de câble de trap. Résultat du mal à choper le trap en sortie de virement et d'empannage. Point de détail certes, mais les virements ont été pour le moins laborieux avec ce que cela signifie comme perte de temps.
Bref, on ne cessera de rappeler qu'en skiff, avoir un bateau bien préparé facilite grandement la navigation et la régate et que nous n'y prêtons pas assez sans doute attention.

Les points importants qui vont vous changer la vie : des taquets qui marchent, des longueurs de bouts adaptées (drisse, écoute et contrôle), des poulies qui tournent et des sandow qui soient encore élastiques.

A lire le forum, je croyais que ce genre de problème était réservé aux tradis. T'es sûr que tu fais du skiff ?

Cédric F écrit:

Emilien écrit:

Dans ce vent, il faut que j'apprenne à maitriser le bateau à l'arrêt, histoire de ne pas me crever aussi entre les manches :-x

EUh en RS 700, GV choquée à fond, HB choqué à fond et barre dans le coin. S'avancer dans le bateau près du pied de mât. Cela ne marche pas en Musto ?

Le comportement de la GV entièrement lattée n'a pas grand-chose à voir avec celui d'une GV partiellement lattée. Je vais essayer la technique de Gillou, mais jusqu'à présent, je considérais que c'était peine perdue... Surtout qu'en 14', il faut ajouter 6m² de foc !

Bateau bâché depuis Carnac égal 3 manilles qui se sont dévissées. Le vrai miracle c'est que l'on est finalement retrouvé tous les morceaux !!!!
Sinon a a fait une manche avec une seule poulie d'écoutes de spi, une avec un brin en moins sur le palan de gv et hors régate la manille de point d'amure c'est fait la malle

En fait ce qui rend mon apprentissage du MPS un peu difficile, c'est qu'il faut que je "désapprenne" la gestuelle acquise en 800, adaptée du tradi (420, 470, fireball) et que je réapprenne le "skiff way of life", c'est à dire tout en vitesse et à l'assiette.

Le 800 étant gentil et assez tolérant, il ne m'a pas débarrassé de mes mauvaises habitudes... le Musto, lui, a vraiment mauvais caractère ;evil;

Emilien écrit:

le Musto, lui, a vraiment mauvais caractère ;evil;

Une parfaite école pour... le 14' ! thumbsup; ;rolleyes;

Emilien écrit:

En fait ce qui rend mon apprentissage du MPS un peu difficile, c'est qu'il faut que je "désapprenne" la gestuelle acquise en 800, adaptée du tradi (420, 470, fireball) et que je réapprenne le "skiff way of life", c'est à dire tout en vitesse et à l'assiette.

Le 800 étant gentil et assez tolérant, il ne m'a pas débarrassé de mes mauvaises habitudes... le Musto, lui, a vraiment mauvais caractère ;evil;

Question à cette remarque d'Emilien : est-ce que c'est plus désapprendre une gestuelle acquise en RS800 issue du tradi ou est-ce apprendre à naviguer seul ?

Lors de mon passage d'une pratique double (Laser 4000) à une pratique solitaire, c'est bien plutôt appréhender le fait d'être seul qui m'a été le plus difficile, bien plus que de "désapprendre" la gestuelle acquise en 4000 qui là aussi, comme le RS800, est intermédiaire entre le tradi et le skiff pur et dur.

Franchement si tu avais fait du Musto sans le passage par le RS800, crois-tu que cela aurait été plus simple sur le plan technique... Perso je ne crois pas.

Moi qui suis passé du tradi loisir au rs700 loisir, j'ai trouvé la marche difficile. A ma premiere nav, j'avais beaumeme coup de mal à sortir au trap au près. C'est au début de la 2ème année que ca allait un peu mieux.

Cédric F écrit:

Emilien écrit:

En fait ce qui rend mon apprentissage du MPS un peu difficile, c'est qu'il faut que je "désapprenne" la gestuelle acquise en 800, adaptée du tradi (420, 470, fireball) et que je réapprenne le "skiff way of life", c'est à dire tout en vitesse et à l'assiette.

Le 800 étant gentil et assez tolérant, il ne m'a pas débarrassé de mes mauvaises habitudes... le Musto, lui, a vraiment mauvais caractère ;evil;

Question à cette remarque d'Emilien : est-ce que c'est plus désapprendre une gestuelle acquise en RS800 issue du tradi ou est-ce apprendre à naviguer seul ?

Lors de mon passage d'une pratique double (Laser 4000) à une pratique solitaire, c'est bien plutôt appréhender le fait d'être seul qui m'a été le plus difficile, bien plus que de "désapprendre" la gestuelle acquise en 4000 qui là aussi, comme le RS800, est intermédiaire entre le tradi et le skiff pur et dur.

Franchement si tu avais fait du Musto sans le passage par le RS800, crois-tu que cela aurait été plus simple sur le plan technique... Perso je ne crois pas.

Pas faux... ça fait 12/13 ans que je fais du double, et que j'ai l'habitude d'avoir un barreur ou un équipier pour rattraper mes conneries

L'amplitude dans les manoeuvres me semble moindre (ou moins cruciale) en double, c'est d'ailleurs ce qui me manque le plus sur le musto.

T'as mis combien de temps pour te sentir à l'aise dans les manoeuvre sur ton 700 ?

La personne qui ma vendu le musto m’a dit qu’il fallait minimum un ans de nav intensive pour émilien je ne c pas a qu’elle fréquence tu navigue mes pour moi je sen bien la chose en deux à trois années d’apprentissage avent de pouvoir me concentrer a faire de belle manœuvre

Foutu bateau; j'ai l'impression de devoir tout réapprendre éternellement!
Pour ma part j'avai cru naïvement que le début de saison serait plus facile que la dernière fois après m'être bougé pour naviguer cette hivers: le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances... Je me suis habitué à mon lac et à son absence total de vagues et le retour en mer avec un vent soutenu a été très dure! Plus aucun repères...

Pour un début de troisième saison en RS700, je n'ai réussi à survivre à AUCUN empannage alors que j'ai vu Emilien en passer un devant moi... :_(

Eh les Baulois, j'arriiiiivvveeee!!! (enfin pas encore mais bientôt peut être... )

Matthieu G.