Transat Jacque Vabre 2013

vu le nombre de message de ce topic, on pourra pas dire que cette course a transcendé les foules...

Julien A. wrote: vu le nombre de message de ce topic, on pourra pas dire que cette course a transcendé les foules...

loick Peyron faisait remarquer au café de la marine qu'il avait le sentiment que l'intérêt du grand public pour les transats avait tendance à décliner selon lui. C'est vrai que hormis le Vendée Globe et la route du rhum, les grands médias nationaux ne suivent plus la course au large comme dans les années 80-90. Heureusement que la voile reste quand même un des sports préférés des Français... Surtout chez les plus âgés. ;rolleyes;

Ceci dit, la Transat Jacques Vabre a été traitée dans le journal de 20h00 de TF1 hier.

Et il faut dire que les vainqueurs Josse / Caudrelier ont eu le mauvais goût d'arriver le même jour que la victoire des bleus contre l'Ukraine... d'habitude, ils prennent soin d'arriver le dimanche à 13h entre le poulet frite et la salade de fruit... tout se perd!

Cédric F wrote:

Julien A. wrote: vu le nombre de message de ce topic, on pourra pas dire que cette course a transcendé les foules...

loick Peyron faisait remarquer au café de la marine qu'il avait le sentiment que l'intérêt du grand public pour les transats avait tendance à décliner selon lui. C'est vrai que hormis le Vendée Globe et la route du rhum, les grands médias nationaux ne suivent plus la course au large comme dans les années 80-90. Heureusement que la voile reste quand même un des sports préférés des Français... Surtout chez les plus âgés. ;rolleyes;

Ceci dit, la Transat Jacques Vabre a été traitée dans le journal de 20h00 de TF1 hier.

Marrant (?) de constater à quel point ce qui était considéré comme un exploit il y a encore 20 ans devient maintenant banal...
Traverser l'Atlantique? ben oui.... et alors?

Est ce à cause de la multiplication des courses ou bien notre regard qui change?

Thierry wrote:

Cédric F wrote:

Julien A. wrote: vu le nombre de message de ce topic, on pourra pas dire que cette course a transcendé les foules...

loick Peyron faisait remarquer au café de la marine qu'il avait le sentiment que l'intérêt du grand public pour les transats avait tendance à décliner selon lui. C'est vrai que hormis le Vendée Globe et la route du rhum, les grands médias nationaux ne suivent plus la course au large comme dans les années 80-90. Heureusement que la voile reste quand même un des sports préférés des Français... Surtout chez les plus âgés. ;rolleyes;

Ceci dit, la Transat Jacques Vabre a été traitée dans le journal de 20h00 de TF1 hier.

Marrant (?) de constater à quel point ce qui était considéré comme un exploit il y a encore 20 ans devient maintenant banal...
Traverser l'Atlantique? ben oui.... et alors?

Est ce à cause de la multiplication des courses ou bien notre regard qui change?

Sans doute un peu des deux mais la multiplication des courses, des séries, si elle bonne pour le développement du sport voile en général (halte au malthusianisme) est mauvaise en termes de communication grand public. Grand public qui reste heureusement toujours prêt à applaudir ces marins en solitaire...

Cédric F wrote: Grand public qui reste heureusement toujours prêt à applaudir ces marins en solitaire...

c'est pourquoi - mais tout le monde s'en moque thumbsup; - j'ai choisi le moins solitaire de nos marins pour lui souhaiter un deuxième titre annuel consécutif !!! (et même pas d'esprit de clocher pour voter pour le local de l’étape et ses 21 titres de champions du monde ... quand même , excusez du peu ... Scheidt a encore du chemin )

Mauvais Noêl pour Bernard Stamm et son équipier qui, pris dans la tempête Dirk, ont tout d'abord démâte, puis abandonné leur bateau lequel a fini par couler semble t'il au large de la Cornouaille...

Paul et Mique vont s'en donner à coeur joie....

Thierry wrote: Mauvais Noêl pour Bernard Stamm et son équipier qui, pris dans la tempête Dirk, ont tout d'abord démâte, puis abandonné leur bateau lequel a fini par couler semble t'il au large de la Cornouaille...

Paul et Mique vont s'en donner à coeur joie....

Thierry, qu'un garçon raisonnable comme toi craigne qu'il y ait une polémique sur cette fortune de mer montre bien qu'il y a de quoi avoir un débat sans pour autant polémiquer...

La première chose qui me vient à l'esprit, c'est que Bernard Stam est quand même, malheureusement pour lui, un habitué des fortunes de mer... Et dire que j'allais écrire "un adepte"... Mais je vais éviter la polémique.

La seconde chose qui me vient à l'esprit c'est qu'il y a un an tout juste Bernard Stam et son équipe créait une fausse polémique suite à sa disqualification logique et absolument légitime dans le Vendée Globe. Rappelez-vous comment lui et son équipe ont monté en épingle ce fait de course qui a conduit à sa disqualification. Au droit, à la règle et même à l'esprit du Vendée Globe pour éviter sa disqualification, il opposait "le bon sens marin" avec le soutien de supporters instrumentalisés sur les réseaux sociaux.

Hors, sans vouloir tirer des conclusions hâtives, il semble que du sens marin il n'en ait pas beaucoup fait preuve sur ce coup-ci...

La tempête était annoncée depuis quelque temps et il avait largement le temps de se mettre à l'abri quitte à être en retard aux fêtes de noël.

Ce coup du sort arrive alors même qu'au tout début de la tempête il reconnaissait lui même sur son site internet que c'était très chaud : «Le bateau prend des gros coups mais tient bien le choc. On a 45 noeuds établis avec rafales à 55. La mer est très grosse».
Et comme par hasard son discours change légèrement maintenant à la télé (BFMTV):
« Il y avait pas mal de mer mais les conditions étaient quand même assez maniables et dans le creux d'une vague il y a notre bateau qui s'est cassé en deux. On a réussi à fermer les trappes de survie, les trappes étanches du bateau pour compartimenter le bateau. Petit à petit le bateau a commencé à se disloquer et à couler. Un avion français est arrivé sur zone, qui nous a localisés et puis qui a commencé à organiser les secours pour essayer de nous récupérer. Finalement c'est un cargo qui s'est dérouté qui a réussi à nous récupérer. C'était vraiment moins une parce que le bateau était en train de couler ».

Bien évidemment on ne peut que regretter cet accident qui aurait pu être dramatique et ne se solde finalement et heureusement "que" par la perte d'une bateau grâce à la mobilisation des services de secours, mais oui on peut s'interroger sur le cas Bernard Stamm.
Et plus ça va, moins je trouve le personnage sympathique et bien loin de l'image positive liée à la légende du bucheron suisse qui avait construit son bateau à la force de ses bras et avec le village de Lesconil. Il y a chez lui un côté tête brulée comme il en existe encore (de moins en moins heureusement) dans le domaine de la course au large en solitaire. Ces mecs qui ont tendance à se croire un peu au dessus de tout parce qu'ils font des choses extraordinaires, au dessus des règles et plus fort que beaucoup de choses dont la nature parce qu'ils vont sur la mer en solitaire.
Je ne doute pas qu'il en restera pour dire que dans notre monde actuel (blablablabla) on a besoin de type comme cela. Sans doute. Il n'empêche que personnellement, depuis l'année dernière et plus encore maintenant, je serai beaucoup moins attentif au discours de Stamm...

J'ai toujours pensé que bien au chaud derrière nos claviers nous étions (les internautes) bien en mal de donner des leçons à qui que ce soit, d'autant que nous serions pour la plupart incapable de faire même sortir un Imoca du port.
Alors imaginer ce qu'il aurait mieux fallu faire en un cas pareil...

Stamm est l'un des rares skipper a avoir ramené son bateau lui même , les autres utilisant un cargo...

C'était une tempête de Sud, il était donc globalement au portant. A t'il cru de ce fait que ce serait gérable?
Y avait il moyen de se mettre à l'abri? La terre est plus dangereuse que la mer.
Le naufrage a eu lieu au large de la Cornouille anglaise. Il était donc globalement en fuite?

Beaucoup de questions pour lesquelles nous n'avons pas de moyens de réponses.

J'ajouterai également qu'on oublie un peu vite le Falcon-50 de la marine Nat. qui s'est rendu par deux fois sur zone, ainsi que les deux SeaKing des Coast-Guard Britanniques, opérant par 75kts établis, de nuit, en limite de rayon d'action.
Mis à part le coût, il y a les risques pour les équipages (je suis bien placé pour en parler).

Si ces missions se conçoivent parfaitement dans le cadre du service public pour assister les professionnels de la mer comme des pêcheurs en difficultés, elles sont un peu moins "normales" pour des plaisanciers inconscients, ou pour des "sportifs du showbiz marin" surestimant leurs capacités ou celles de leur matériel.

Si le mauvais temps est réellement subit, rien à dire mais s'il y avait moyen de limiter les risque (cf le sens marin dont parlait Cedric) là la question se pose.

En aviation, on dit qu'il n'y a pas de bons pilotes, juste des vieux pilotes.

Un peu curieux, ton post, Remi... Je ne suis pas sûr de te suivre sur la mise en cause de BS dans la prise de risque des équipes de secours.

Fred,

Je ne veux pas polémiquer, en particulier puisque je n'ai pas suivi cette histoire de près.

Cependant comme le mentionne Cedric, les tempêtes en Atlantique Nord sont des phénomènes dont les trajectoires et amplitudes sont généralement très prévisibles.
Si on ajoute à çà la vitesse des bateaux modernes, (qui permet de se placer, d'éviter les dépressions, ou de se mettre à l'abri) on a à priori toutes les cartes en main pour ne pas se retrouver dans des situations dangereuses.

Dans les 40eme ou 50eme, l'absence de secours possibles (ainsi que les évolutions plus aléatoires des dépressions) amène les marins à être prudents (à en garder sous le pieds).
En atlantique, (peut être inconsciemment) la proximité des terres conduit à considérer le sauvetage comme "service compris".

Ce raisonnement tient d'ailleurs pour la Mer mais aussi la montagne.
L'adage dit que l'on ne subit le mauvais temps que si l'on a tout fait pour l'éviter, parce que l'on met, son matériel, sa vie mais aussi celle des sauveteurs en danger.
Quand on connait de plus près ceux qui sont impliqués dans le sauvetage, çà rend toujours furieux de les voir "sortir" pour sauver des gens qui n'auraient jamais du se trouver dans de telles postures.
On peut d'ailleurs compléter le classement des "raisons acceptables" de se trouver en difficulté :

1> Les professionnels qui subissent les conditions (pour vivre) sans toujours avoir le choix (pêcheurs par exemple).
2> Les amateurs qui n'ont pas vu arriver le danger par manque d'expérience.
Cette inconscience est anormale (on doit se former, s'entourer de compétence), mais au moins ils ont comme circonstances atténuantes qu'ils ne l'ont pas fait exprès.
3> "L'Expert" qui se croit plus fort, au dessus du danger.
Ils n'ont aucune circonstance atténuante, que ce soit sur le choix, la maintenance du matériel, ou la conduite des évènements.

Sans connaitre les détails, on peut quand même avancer sans trop de risque que BS, est plutôt dans la catégorie Expert. En l'absence d'un impondérable, "cas de force majeur" (collision bateaux, objet flottant etc etc ... ), ou même d'une "urgence de course", on peut donc avoir de gros doutes sur la présence d'une quelconque circonstance atténuante.

Bref on semble se trouver dans le cas d'un pilote de course automobile qui sort de la route en circulation normale, sur une route nationale ... excès de vitesse ou de confiance ?

Dans le cas présent, aucun Sea-King ne s'est foutu au tas en allant les chercher, avec Pilote, Plongeur, Médecin à bord mais les conditions d'intervention ont été tellement limites qu'ils ont du renoncer.
(De vrai pro qui, eux, connaissent leurs limites ).

Ce qui m'énerve le plus, c'est que dans le récit de BS, on sent presque poindre une critique sur le thème : ils m'ont forcé à m'éloigner du bateau, à mettre le radeau à l'eau, et j'ai eut énormément de mal à remonter à bord quand ils ont renoncé à m'héli-treuiller ;rolleyes;
On retrouve (comme pour l'incident Vendée globe) l'attitude consistant à blâmer les autres ;rolleyes;

Je vais d'ailleurs chercher à avoir "le son de cloche" côté sauveteurs ...

Le récit de Stamm:
www.europe1.fr/Sport/Multisports/Article...e&action_object_map= [454347444676856]&action_type_map=[%22og.recommends%22]&action_ref_map=[]

Et le Destopnews du jour;
www.voilesetvoiliers.com/course-regate/d...Ur08N2ZcT1Q.facebook

Certes derrière son clavier il est toujours facile d'essayer d'analyser des faits et de donner son opinion. Pour autant, ce n'est pas parce que cela serait facile que nous ne devrions pas le faire. Bien au contraire, d'une part cela n'est pas toujours aussi facile que cela de bien le faire et d'autre part c'est justement parce que nous sommes des passionnés que nous devons le faire. Il n'y aurait rien de pire que de ne pas s'intéresser à ce fait divers qui ne l'est pas tant que cela.
Il faut arrêter de se voiler la face. Nous admirons ces marins mais il faut aussi admettre que certains, à tord ou à raison, sont ou ont la réputation d'être un peu des têtes brulées et ou d'avoir des caractères frondeurs pour ne pas dire plus avec les conséquences dramatiques que cela peut avoir à la fois pour la discipline, pour eux mêmes, voire les autres. Ce n'est pas parce qu'ils font des choses qui sortent de l'ordinaire qu'ils ont un permis de faire toutes les conneries du monde et refuser derrière de se soumettre à la critique. Au contraire même. Cette espèce d'impunité dont se réclament certains coureurs au large (heureusement ils se comptent sur les doigts d'une main)dont notamment Stamm est insupportable et n'a rien à envier au comportement du pire des footeux. Et pour continuer la comparaison avec le football, Stamm avait déjà eu un carton jaune l'année dernière pour son comportement sur le Vendée Globe et il en reprend un deuxième. Allez hop dehors avec son agence de com.

Et le pire avec ce genre de comportement, c'est que ces mecs se tirent une balle dans le pied et dans celui de leur discipline : invariablement, et Rémi le mentionne, tout cela va faire ressurgir des polémiques sur la coût des secours, sur les conditions de navigation de ces bateaux etc. Et tout cela débouchera au mieux sur une forme d'autocensure au pire sur la construction des règlements véritablement contraignants et extrêmement restrictifs pour la pratique de ce sport alors même que nous l'aimons justement parce qu'elle incarne une forme de liberté.

Jamais ce type de secours ne devrait être payant mais c'est avec ce genre de comportements à la limite de l'irresponsabilité qu'ils le deviendront.

Alors oui son bateau aurait fini par casser. Sans doute...

En lisant cette nouvelle interview de stamm je n'ai pas l'impression qu'il a été aussi terre brûlée que ce que Cédric en dit

Je voudrais pas polemiquer non plus mais comme disait cedric:

Discours avant:

Bonjour, Un conseil, planquez les enfants, le chat et garez votre voiture au vent des arbres, on arrive avec quelque chose de pas sympa. A bord, ça va, le bateau prend des gros coups mais tient bien le choc. On a 45 noeuds établis avec rafales à 55. La mer est très grosse. Nous sommes avec 3 ris tourmentin, mais on a du mal à freiner le bateau.On a fait une pointe de vitesse à 31,33 noeuds, mais on s'en passerait volontiers

Discours apres:
Tout était sous contrôle : nous étions au portant et notre route ressemblait un peu à une fuite dans du vent fort. Le bateau avançait à 12-13 nœuds en dehors des surfs et se comportait très bien.

C'est pas tout a fait la meme chose...

Chacun pense ce qu'il veut apres tout! Cela dit le recit est impressionant!

Fripouille wrote: Je voudrais pas polemiquer non plus mais comme disait cedric:

Discours avant:

Bonjour, Un conseil, planquez les enfants, le chat et garez votre voiture au vent des arbres, on arrive avec quelque chose de pas sympa. A bord, ça va, le bateau prend des gros coups mais tient bien le choc. On a 45 noeuds établis avec rafales à 55. La mer est très grosse. Nous sommes avec 3 ris tourmentin, mais on a du mal à freiner le bateau.On a fait une pointe de vitesse à 31,33 noeuds, mais on s'en passerait volontiers

Discours apres:
Tout était sous contrôle : nous étions au portant et notre route ressemblait un peu à une fuite dans du vent fort. Le bateau avançait à 12-13 nœuds en dehors des surfs et se comportait très bien.

C'est pas tout a fait la meme chose...

Chacun pense ce qu'il veut apres tout! Cela dit le recit est impressionant!

Oui, mais ces deux citations ne décrivent pas la même situation météo.... Il y a environ 48h entre les deux. Le gros du front était déjà passé lors du naufrage.

lesventsduglobe.blogs.lequipe.fr/cest-pas-la-faute-a-bernard/

Epave retrouvée!:

Impressionnant quand même ! Le bateau a bien souffert...