(Edit, c'est un développement de la position de guytoon, je crois).
Pas facile.
Oui, j'aimerais prendre soin de ma planète.
Oui, j'aimerais que tout le monde puisse se nourrir aisément.
Oui, j'aimerais que tout le monde ait accès à un système de santé gratuit.
Mais je n'ai pas envie de perdre mon confort personnel.
Je n'ai pas envie de diminuer mes revenus.
La Chine augmente actuellement sa consommation pétrolière de 40% par année. C'est dramatique pour notre planète. Peut-on décemment lui demander de freiner (voir arrêter) sa croissance en utilisant exclusivement de l'énergie renouvellable, peut-on décemment l'empêcher d'accéder à notre niveau de confort pour réparer nos propres erreurs ?
Peut-être devrions-nous financer le développement des autres ? Mais on le fait mal, car on se base sur notre propre développement. Et en plus, il y a déjà tant à faire chez nous.
Par définition, l'être humain est individualiste, égocentrique. Le capitalisme fonctionne bien car le bien-être individuel sert le bien-être collectif. Malheureusement, il est bourré de problèmes, dont l'exploitation de l'H par l'H et le développement des inégalités.
Les idées de gauche (disons du communisme) portent la double casquette de l'idéal et de l'utopie.
L'économie sociale de marché développée dans les pays européens parait le moins mauvais des systèmes réellement applicables avec l'Homme. Le déplacement actuel vers la droite est la traduction de 2 éléments :
- la prise de pouvoir de l'économie sur le politique
- la polarisation des idées, suite à la prise de conscience de la population des problèmes écologiques, sociaux...
Cette prise de conscience est récente (pour une société, 20-30 ans, c'est très récent). Il faut plusieurs générations pour entamer un changement réel des mentalités. La génération actuelle au pouvoir n'est pas née avec la conscience de ces problèmes, ce qui explique qu'elle joue encore le jeu de la croissance.
Ne vous méprenez pas, mes idées sont au centre-droit. Mais le développement des idées de gauche, écologistes, sociales, est essentielle pour notre survie à long terme. Cette année, j'ai senti la poussée à droite des élections suisses, et j'ai donc voté à gauche et écologiste. Parce que je pense que le résultat, le compromis qui va en émaner sera situé dans ma tendance politique. En France, c'est un peu différent, car le gouvernement est souvent totalement d'un côté ou de l'autre.
J'aimerais vraiment que les problèmes sociaux, écologiques (...) disparaissent. Je fais plusieurs pas dans ce sens, mais je ne pense pas que je sois prêt à sacrifier mes acquis sur le piédestal de la solidarité.
C'est plus facile pour moi, car je suis du bon côté de la barrière (comme la majorité d'entre nous). Mais c'est pourquoi je pense que le libéralisme modéré est vraiment la seule solution réaliste.