Les dérives des skiffs

Solide ou pas, Equerre, qui définitivement devrait se faire payer en tant que crash-testeur de RS, a essayé sur une tonne sous-marine et le bateau a quand même fait ouvre boit.
J'ai déjà tapé avec ma dérive en i14, je te promet qu'un bateau bien concu avec un crash box ne se découpera pas. Dans mon cas j'ai juste abimé l'extrémité de la dérive et l epoint d'appuis sur la coque, donc la conséquence fut faible.
Sur un moth à la recherche du moindre gain de poids, ca me parait dur de mettre une crash box

Je suis réservé sur les dérives indestrucibles qui font ouvre-boite en cas de rencontre inopinée avec un haut-fond.
Je préfère changer de dérive que refaire la coque.
Cela dit, est-il possible de faire une dérive qui lache au bon moment tout en ayant une bonne rigidité??

Oui c'est possible ! Prend une dérive de 4000/5000:
la dérive est tres résistante, mais le puit de dérive l'est encore plus, ce qui fait que la dérive lache pile au bon moment:

Ca m'est arrivé de taper un pavé de béton, et c'est la dérive qui a finalement cédée, sans abimer le puit, mais quel choc!

Ce qui me fait conclure que la dérive du 4000/5000 est le meilleur compromis solidité/poids...
ok je re-sors....

Histoires de dérives cassées, suite...

Celle que j'avais fait pour Genesis. Ame en red cedar, une couche de taffetas de verre très léger. Pas de problème avec moi dessus, mais cassée par Christophe Orion du 18 pieds Sablais, pourtant pas plus lourd que moi, juste pressé peut-être. Il a réparé avec des UD de carbone. Meulé pour créer un creux pour pas augmenter l'épaisseur, strate sur 25cm de longueur. Pas cassé depuis. Cette photo montre les efforts importants subis par cette dérive lors des essais rigoureux fait par Christophe pour vérifier la solidité de sa réparation. Malheureusement, le jaugeur Anglais n'était pas là et il a du se contenter d'une......
Heineken !

Celle de Little Wing. Ame en mousse 80 kg je pense. Une fois 300g UD carbone sur les 500mm du haut et une fois 160g équilibré carbone sur toute la longueur. Cassée en dix minutes à la première sortie en navigant (pas déssallé) au bout des UD. Réparée avec deux UD de 300g puis une fois 160g en longueurs progressives. Pas cassée depuis. N.B. Cette dérive est en appui donc sur une bande de 8mm de haut à la sortie de la coque, et tenu par des bouts en haut. (Elle peut s'incliner latéralement). Toutes les efforts sont concentrées sur cette ligne d'appui, mais pas de problème là.

Pas de rencontre violent avec des choses lourdes dans l'eau pour moi, sauf les grosses méduses aux Sables. En Moth, le choc est majeur, l'étrave plonge, le bateau freine, puis repart.

Personne fait quoi que ce soit en renfort de puits de dérive sauf une strate à l'intérieur de la coque, et un peu là où ça passe à travers le pont. On creuse un peu dans le sandwich de la coque quand on coupe pour laisser passer la dérive, et on remplit ce creux de résine et silice. Je vous dis, le Moth c'est comme une maquette !