Coup de gueule sur le ship Paris Voile

Cool, une lecture des tous les posts avant d'aller dormir me remontent (presque) le moral ce soir....
20 ans que je fais ce métier, pour en arriver là :blink:

Bon, petit retour en arrière:
Paris Voile a été crée en 1991, j'y suis arrivé en 1995...
Après 9 ans rue de la République dans le 11ieme! Migration à Montreuil, avec lancement du premier site internet.
Bon développement avec le passage avisé d'Olivier LIVET pour une refonte du site en 2007
Et puis voila, patatra, depuis 2008 c'est de plus en plus dur...
Baisse d'activité, explosion d'internet, moins de financement public, baisse de l'activité sportive, mon fer de lance...
De plus, une gestion non avisé de mon bail a Montreuil n’explose à la gueule en 2012 avec une forte hausse de mon loyer et une dette vis à vis de mon bailleur du à un rattrapage de loyer.
Résultat, départ forcé et contraint vers mon petit nid actuel.

Bon, c'est la vie me direz vous, sauf, que les fonds propres de Paris Voile et les miens, ne permettent pas de réinjecter du pognon, alors cela sera à la dur! Merci à tous les fournisseurs qui ont su faire des efforts, toutes nos excuses à tous les clients qui on subi dans leur relation commerciale avec nous des déboires dont on pourrait faire un livre, mais quoi qu'il en soit, je suis toujours là, et Paris Voile aussi.
Certains on perdu patience, je les comprends, ils reviendront peut être un jour, mais à tout les autres, je voulais dire que ma foi et mon amour de la voile légère ont étaient assez fort pour que je ne lâche pas prise! Alors, je vous attends avec vos remarques, vos coup de gueule et/ou vos remerciements, pour que cette histoire continue.

Pierre Jean

C'est une belle réponse (sans ironie), je comprends tout à fait les difficultés actuelles, et le combat permanent des chefs d'entreprises (surtout TPE/PME) pour garder la tête hors de l'eau.

Cependant le client doit (encore plus par ces temps difficile) être respecté, ne pas annoncer des délais qui ne sont pas tenus, prévenir le client en cas de retard, ect... c'est plus une question d'organisation que de moyens financiers.

perso , je continue à commander chez eux , il y a eu semble-t-il des progrès dans la logistique .

Effectivement le contexte est difficile pour les PME mais pour qui ne l'est-il pas ? Alors oui il y a un contexte économique global, oui il y a un problème du secteur et oui il y a les problèmes spécifiques que Paris Voile a pu avoir avec ses histoires de local à Montreuil. Et ça je pense qu'on peut le comprendre.

Même si dans ce sujet, je pense avoir plutôt défendu Paris-Voile ou du moins évoqué les problèmes du secteur, je suis un peu plus dubitatif Pierre-Jean quand je lis :
"Et puis voila, patatra, depuis 2008 c'est de plus en plus dur...
Baisse d'activité, explosion d'internet, moins de financement public, baisse de l'activité sportive, mon fer de lance..."

Explosion d'internet : mais je pense qu'il faut s'en féliciter, cela ouvre le jeu de la concurrence et la concurrence est bonne par essence. Et je pense que Paris Voile peut se féliciter d'avoir l'une des plus belles boutiques en ligne et est donc armé pour exister. Reste à travailler un peu sur la logistique et ce que les communicants appellent les éléments de langage : il est insupportable de vendre des choses qui ne sont pas en stock... Il vaut mieux dire qu'on n'a pas...
L'occasion de rappeler que ce secteur du nautisme et de de la voile légère est un marché sans beaucoup de concurrence et où les mecs s'arrangent entre eux sur certaines ventes. Et je ne parle pas des licences de distribution prises pour bloquer le marché : RS par exemple a pris du retard en France à un moment donné parce que les différents distributeurs successifs dont Paris voile a fait partie ont pris cette marque sans aucune intention de promotion si ce n'est de ne pas faire concurrence à d'autres produits qu'ils distribuaient... Pour le dire plus simplement, en France en voile légère, tout le monde a entretenu le monopole Laser, Hobie Cat...

"Moins de financement public" : alors là je fais des bonds énormes quand j'entends cela chez les pros du secteur. Et ils tiennent tous ce discours et cela me donne envie de devenir méchant... Clairement je ne vais pas vous plaindre : on sait tous que vous avez vécu (Pierre-Jean moins que les autres sans doute) avec des subsides publics et que vous avez refourgué votre cam souvent bas de gamme aux écoles de voile. 80-90% des ventes voiles légère sont à destination du secteur public et des associations. Le marché des pratiquants privé a été (là encore moins chez Paris Voile) complètement laissé de côté au profit des volumes et de l'argent facile issu des subventions publiques pour de la voile touristique à travers le réseau des EFV ou des filières sportives restrictives. Je comprends que le réveil soit difficile mais cela ne va pas aller en s'améliorant... Et la on va réellement voir qui tiendra la route, qui proposera les bonds produits et les bonds services et qui "draguera" les bonds clients...

"Baisse de l'activité sportive" : bah oui mais là aussi les mecs posez-vous les bonnes questions parce que comme beaucoup vous y avez contribué. Pendant que vous vous focalisiez sur les "marchés publics" vous avez complètement délaissé le sportif, les propriétaires, les clients de club etc etc. Lesquels ont fini par aller acheter d'autres sports. L'équitation, le golf, le cyclisme etc etc vous remercient bien. Et pourtant cela peut marcher. L'émergence de la flotte Laser à Saint-Quentin en est un bon exemple et Paris Voile y a contribué. Nénuphar contribue à travers les challenges Vago à l'émergence de nouveaux produits de sport loisir. Mais tout cela implique de se poser les bonnes questions ce que les pros du secteur n'ont globalement pas fait à mon sens. La désintoxication à l'argent public va être longue...