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"Un hiver en Bretagne".
Je suis allé de surprise en surprise en lisant cet ouvrage de Michel Lebris. Intellectuel, leader de mai 68, maoiste, fondateur de la revue "la cause du peuple" en 68, inventeur du festival étonnant voyageur, Michel Lebris est avant tout Breton. Dans ce livre, il se pose la question de savoir pourquoi il revient sans cesse en Bretagne dans ce lieu qui l'a vu naître. "L'habitant habité" par le lieu comme disait Pierre-Jalez Hélias. Le Bris parle plus particulièrement le Plougasnou, Térenez, Morlais etc car c'est là bas qu'il est né... Tout y passe avec une jolie écriture : les légendes grandes et petites de la baie de Morlaix, les pirates, les pêcheurs, les habitants, la culture... Superbe déclaration d'un homme au "pays" (au sens breton) qui l'a vu naître...
Et il parle souvent tout au long du livre de ce que je vais appeler une "secte", la TTT qui dans les années 70-80 a fait beaucoup parlé d'elle. La TTT : la Térenez Torch Team composée de gens comme les frères Le Vaillant, Daniel Andrieu, Le Clech... Il était un temps où la TTT était opposée dans l'esprit à l'approche Pajot et bauloise de la voile légère. Il était un temps où le journal l'Equipe faisait les comptes-rendus de régates de la TTT en n'oubliant pas de signaler leurs exploits dans les bars.
Que reste-t-il de tout cela ?

Que reste-t-il de tout cela ?

Le kig a farz (désolé pour l'orthographe)

Que reste-t-il de tout cela ?

L'esprit du lieu !
Et avec lui l'espoir de voir revenir le temps glorieux où Térénez était le symbole d'une baie de Morlaix résolument tournée vers la mer et non vers la terre comme cela est le cas depuis quelques décennies maintenant. Mais la résistance aux terriens est quand même présente, à l'image des jeunes du club qui ont organisé et participé à la régate BSP de juin, de Polo qui anime quotidiennement ou presque son blog dédié à la voile en baie de Morlaix, de quelques illuminés qui essayent de mettre les bateaux sur l'eau, tout en prouvant, par la pratique, que le skiff, c'est pas sorcier...

L'esprit du lieu !
Et avec lui l'espoir de voir revenir le temps glorieux où Térénez était le symbole d'une baie de Morlaix résolument tournée vers la mer et non vers la terre comme cela est le cas depuis quelques décennies maintenant. Mais la résistance aux terriens est quand même présente, à l'image des jeunes du club qui ont organisé et participé à la régate BSP de juin, de Polo qui anime quotidiennement ou presque son blog dédié à la voile en baie de Morlaix, de quelques illuminés qui essayent de mettre les bateaux sur l'eau, tout en prouvant, par la pratique, que le skiff, c'est pas sorcier...

L'esprit du lieu certainement. De ce que j'en ai vu, il y a effectivement des points communs avec ce que décrit Le Bris.
Quant à l'opposition terre-mer, elle est consubstantielle à la Bretagne d'une certaine manière et Le Bris montre bien, surtout dans le "pays de Morlaix" à quel point la terre et la mer sont liées.

Tabarly de Yann Queffelec...

J'ai vu ce livre hier en librairie et je n'ai évidemment pas résisté à la nécessité absolue de l'acheter...

Bon. En fait je en l'ai pas encore lu.... Je vous en dirais plus plus tard....

Juste un truc qd même... Dans les premières pages Queffelec résume la vie de Tabarly et parle de sa victoire dans la transpacifique sur PenDuick V "une course de trente mille milles".... ??? :...

J'espère que tout n'est pas comme ça.....

M'étonne pas... Encore un livre du père de Queffelec sur Tabarly ca aurait pu le faire... Mais Yann... C'est le parisien qui parle de Tabarly.

'suis allé voir "Tabarly" hier au ciné (et oui, ça passe encore à La Rochelle...) avec ma fille de 6 ans. Elle a adoré.
Adoré le film ou aller au ciné avec son papa?... je sais toujours pas

Quelques commentaires :
15 sec après le début du film : "pfff! c'est normal s'il s'est noyé, il porte même pas de gilet de sauvetage!"

On voit, lors qu'il gagne sa première transat, une machine à écrire en gros plan : "regarde papa! un ordinateur"

J'ai pris rendez vous avec elle pour aller voir "orange mécanique", dans 10 ans...
jB

Tabarly de Yann Queffelec...

J'ai vu ce livre hier en librairie et je n'ai évidemment pas résisté à la nécessité absolue de l'acheter...

Bon. En fait je en l'ai pas encore lu.... Je vous en dirais plus plus tard....

Juste un truc qd même... Dans les premières pages Queffelec résume la vie de Tabarly et parle de sa victoire dans la transpacifique sur PenDuick V "une course de trente mille milles".... ??? :...

J'espère que tout n'est pas comme ça.....

Bon....... Que dire......... Vous pouvez éviter à la fois l'achat et la lecture.......

Hormis parler de lui, Queffelec ne semble pas intéressé par autre chose......

JMG L C L'homme aux énigmatiques initiales vient de se voir décerner le prix Nobel de littérature. La juste récompense pour un immense écrivain qui avait fait une entrée fracassante en littérature avec le procès verbal en 1963 à l'âge de 23 ans. 45 ans plus tard son oeuvre est devenue classique. Ce grand écrivain est un écrivain monde : grand voyageur, empreint de multiples cultures, il a, de l'Afrique, à l'Asie, en passant bien évidemment par les Etats-Unis et le nouveau Mexique où il passe une bonne partie de sa vie, magnifié les cultures et établit des passerelles entre elles.
Yves Simon a très justement écrit "Avec lui s'installa le sentiment, nouveau pour moi, que l'on pouvait marier écriture et jeunesse, que l'écrivain n'était pas nécessairement un vieillard ou un mort, qu'au contraire scribe de son époque il en était le décrypteur à consigner les minutes de ses rêves."
Ce prix Nobel de littérature prend aussi une consonance particulière en Bretagne...

Two Lovers de James Gray,

epoustouflant !

a ne louper sous aucun pretexte
(en VO de pref)

YLR écrit:

Two Lovers de James Gray,

epoustouflant !

a ne louper sous aucun pretexte
(en VO de pref)

Merde, Yann on est d'accords sur un sujet...
Film magnifique !

Cédric F écrit:

YLR écrit:

Two Lovers de James Gray,

epoustouflant !

a ne louper sous aucun pretexte
(en VO de pref)

Merde, Yann on est d'accords sur un sujet...
Film magnifique !

sur ce sujet, je veux bien !
:-* thumbsup;

Je pense le revoir ASAP ... quel bonheur !

Et bien je partage tout à fait votre enthousiasme Messieurs!!!

Ce consensus est louche....

Thierry écrit:

Ce consensus est louche....

un triple concensus... de plus en plus louche indeed !:o

Ocean's Songs d'Olivier de Kersauson

Trouvé au pied du sapin, ce livre est une délicieuse surprise. loin des récits traditionnels et pour tout dire souvent plat des marins narrant leurs périples, Kersauson livre ici ces impressions et ressentis sur les mers, les pays, qu'il a rencontrés et côtoyés depuis 40 ans. Beaucoup de pudeur et d'émotions pour un texte plutôt bien écrit. (Il manie avec brio la métaphore), une constante référence à Tabarly dont il fut l'équipier et le second durant 10 ans, et qui est pour lui le modèle absolu.

Thierry écrit:

Ocean's Songs d'Olivier de Kersauson

Trouvé au pied du sapin, ce livre est une délicieuse surprise. loin des récits traditionnels et pour tout dire souvent plat des marins narrant leurs périples, Kersauson livre ici ces impressions et ressentis sur les mers, les pays, qu'il a rencontrés et côtoyés depuis 40 ans. Beaucoup de pudeur et d'émotions pour un texte plutôt bien écrit. (Il manie avec brio la métaphore), une constante référence à Tabarly dont il fut l'équipier et le second durant 10 ans, et qui est pour lui le modèle absolu.

Et gros succès de librairie (100 000 exemplaires vendus) pour ce marin qui reste le numéro un dans le coeur des Français.
Un personnage important mine de rien ce Kersauson.

De mon côté, lecture de :
Ritournelle de la faim de JMG Le Clezio : ce n'est certainement pas le plus grand roman de notre prix nobel mais c'est largement au dessus de la plupart de la production littéraire des romanciers germanopratins... L'oeuvre universelle se construit encore et toujours.

Le Montespan de Jean Teulé : excellent, jouissif, un roman inspiré de la vie du cocu magnifique, le Marquis de Montespan. Ou comment combattre l'absolutisme par le ridicule. A lire absolument.

La Beauté du monde de Michel Lebris : ce magnifique roman de 678 pages était dans la dernière sélection pour le goncourt. Il ne l'aura pas obtenu mais il est important de lire ce Roman épique inspiré de la vie de Martin et Osa Johnson, des aventuriers américains des années 20-30 qui ont inventé le documentaire animalier et le film d'aventure. Superbe plongée dans l'Afrique et le Kenya des années 20 des grandes expéditions et le New-York en pleine effervescence culturelle. Il y a du souffle dans ce livre...

Le dernier Roman de Enthoven : ce que nous avons eu de meilleur Toujours aussi bien écrit, l'éditeur Enthoven continue son évolution et confirme qu'il est un grand écrivain. L'histoire de son double et de ses séjours dans la villa de BHL au Maroc. Villa de la joie qui fut aussi celle des Ghety, des stars du rock et de leurs muses dans les années 60 avant de devenir la propriété de Delon et enfin de BHL.

Une petite remise à jour cinématographique:

Vicky Christina Barcelone de Woody Allen:
Le dernier opus européen de Woody allen est un enchantement. Une belle histoire d'amour à trois avec Scarlett Yohansson, Penelope Cruzz et Javier Bardem.

Burn after reading des frères Cohen
Les frères Cohen frappent fort de nouveau avec cette comédie paranoïaque assez délirante avec notamment Brad Pitt en moniteur de gym et George Clooney en séducteur "what else" s'autocaricaturant. Un bonheur.

Louise-Michel de Benoit Delelépine et Gustave Kervern
De l'humour provocateur façon Groland et Deschiens, totalement politiquement incorrect et qui fait du bien en ces temps de crise économique, avec le duo improbable Yolande Moreau, Bouli Lanners, lancés à la poursuite de patrons voyoux qu'ils assassinent.

J'ai beaucoup aimé "Burn After Reading", où tout le monde joue beaucoup avec son image, c'est vraiment drôle par moments.

Par contre, j'ai commis une erreur, je sors de "The Spirit", et là, petite déception. C'est Sin City mais vu du côté des gentils. Pas de révolutions, la mise en scène est la même, c'est un peu niais mais bon... Graphiquement ça reste sympa à regarder mais c'est à peu près tout ce qu'on peut apprécier de ce film.

Le bal des actrices de Maewenn. Docu fiction à moins que cela ne soit une fiction docu. Une tripotée d'actrices qui jouent des actrices tout en auto dérision, en décalage, ou l'art de traiter des névroses des artistes avec légèreté. Ce film est vraiment à voir !

Lol : un bon "Hélène et les garçons". A moins que ce ne soit un bon "premier baiser".