Le Club au cœur de la pratique dériveurs de sports et Skiffs de demain ?

Salut,

Ces quelques lignes pour communiquer auprès des passionnés de la Communauté BreizhSkiff qui sont encore assez motivés et en mesure de donner un sens à leur pratique par la transmission. Pratiquer dans son coin c'est bien mais pratiquer en club au sein d'une organisation c'est mieux !
Il se peut qu'il y ait autant de clubs que de plans d'eaux praticables en France ... Il est donc aisé de se reconnaitre dans l'une des nombreuses structures associatives Voile Légère du territoire. Si ton Skiff parait être un 'ovni ' pour les locaux, (eu égard aux populaires Lasers, 420 ou catamarans HB), zero stress ! => Ce n'est que temporaire dans la mesure où le pratiquant s'adapte aux modèle associatif local et donc dans une relation gagnant-gagnant ! Il n'y a pas de profil inutile pour de l'associatif et les tâches ou projets sont souvent plus nombreux que ceux qui se collent vraiement à la tâche pour aider à faire avancer les choses. Communiquer et transmettre sa passion ca peut passer par se placer en position d' être écouté.
Il y a 11 ans, j'achetais un joli RS500 qui dessalait rien qu'en le regardant sur l'eau au sein d'un club dont le parking regorgeait de nouveautés comme le Windy, le Ponant et le 4'90... A la suite d'un appel a candidature , on m'a coopté à la commission sportive du club en charge du suivi de l'équipe de club. La pratique aidant , je me suis orienté vers un plan d'eau plus adapté à la navigation en skiff , aspiré par une place au bureau de mon club actuel. La sportif adulte et le développement du skiff et dériveur de sport sont devenus des axes, seulement sans jeunes , ni renouvellement possible , tout celà ne reste que très éphémère ... La création d'une équipe jeune , axée sur le dériveur double Minime vient de faire rentrer 8 familles dans mon Club . Ces familles, ce sont à minima 13 à 16 parents en capacité de prêter mains fortes aux projets associatifs . A chacun son niveau d'implication, libre à tous de procurer plus ou moins de confort et d'aménagements pour la pratique de leurs progénitures , à minima. Une école de sport Voile, c'est un peu comme une pépinière qui mène à maturité et fabrique des coureurs , des aides moniteurs et futurs moniteurs à terme ; Un vrai receuil de savoir faire condensé qu'il faut ménager et conduire pour valider un cycle .... Alors , oui ce modèle est un investissement et un projet à moyen-long terme , mais à quoi bon pratiquer dans son coin tout en se plaignant que son bateau ne fait envie à personne jusqu'à ce que la motivation s'évade ?...
Enseigner est un métier et les moniteurs le font très bien. En revanche le bénévole  peut conduire un projet , encadrer , recruter, motiver, défendre sa cellule au sein de l'organisation Club. Profiter du club c'est aussi savoir vivre ensemble et communiquer . Trouver une place de parking pour son bateau et un casier pour ses voiles ne doivent pas être les seuls moteurs de communications avec son club. Voici les photos de samedi dernier sur l'eau => 11 bateaux , 25 enfants ( parfois même 3 à bord avec des débutants ...) ... Ca promet de bons programmes sur le Départemental et qui sait.... peut-être Régional pour certains d'ici un an ou deux ? Ces jeunes évoluent avec des skiffs dans leur environnement et en fond de toile depuis leurs premièrs stages au club ... Ils en voient tous les WE naviguer ; Il n'y a pas de questions à se poser sur les perspectives des plus motivés lorsqu' ils seront 'grands'....
Voici quelques photos amusantes ! Enjoy .... Reproductible par tous ceux qui veulent s'investir pour développer autour d'eux 
 
 
   

 

C'est une bonne chose que tu as fais dans ton club.
Je fais parti du bureau de mon club depuis 2 ans, mais, de mon côté, mon club a pas vraiment envi de bouger, ou que ce qui rapporte de l'argent.
Niveau dériveur, ils ont vendu les laser il y a 3 ans, il ne reste plus que les opti, les Funboat, et HB 15
Les Opti et Funboat pour les écoles (enfin une ou deux), et les HB pour les loc ou stages
Après, ils ont du matos de planche soit pour le club (mais là, nous avons que le vieux matos), soit pour la loc ou stage.
Puis, depuis l'an dernier du matos de wing pour stage et cette année loc
Et bien sur les Paddles
Mais pour acheter du matos, ce n'est pas nous qui décidons, mais, le président qui ne va plus sur l'eau depuis plusieurs années, un pharmacien (je ne sais même pas s'il a déjà mis les pieds sur l'eau), une secrétaire de la mairie (pareil, jamais sur l'eau ou même au club), et un laseriste (qui a sont bateau). Donc, rien que pour acheter du matos d'occas de planche pour le club, c'est un parcourt...
Pourtant, nous avons chaque année entre 40/50000 euros de budget...

Après, je pourrais toujours en parler la prochaine fois, surtout qu'un moniteur en formation a fait un groupe de 12 jeunes (10/12ans) pour les former a la planche, wing, et cata, mais je me doute de la réponse...

Vous avez 40000 à 50000 de budget ?????!!!!

Le CNB tourne péniblement avec 10 fois moins et de mon côté je reve d'avoir un moniteur salarié.... mais aujourd'hui comment le payer ???? Nous n'avons pas les moyens.

Il suffit de 3 ou 4 énervés pour faire bouger les choses, je dois avouer que mon président est hyper actif et motivé et que c'est clair que le CNB renait de ses cendres depuis 5 ans.

Maintenant, il reste la pratique de la voile légère avec des supports anciens et toujours utilisés en majorité... Dur de faire bouger les choses pour aller vers du skiff quand avec un budget moindre, et surtout un encombrement moindre tu peux faire du wing foil.....
L'associatif n'a plus le vent en poupe depuis quelques années, la génération kleenex est passée par là..... et il est clairement difficile d'avoir des bénévoles. Un bénévole s'use avec le temps, et certains jeunes sont hypers motivés malgré leur manque de temps ou de moyen.

Je voulais dire du budget d'achat de matos.
Mais, il y a 3 permanents toute l'année et ils sont 11 en saison
Dans le bureau nous somme 2 a vouloir faire bouger les choses, mais, nous allons sans doute donner notre démission a la fin de l'année...
Après vu le prix du matos qui flambes, le budget part vite...

Les gros budget, c'est bien, mais l'âme du club d'avant disparait...

Tu met les enfants de quel age sur les skiffs ?

En fait pour être à l’aise dans le domaine associatif , je crois qu’il faut être porteur de projets . L’avantage du bénévolat est que tu mets à disposition ton temps ou pas en fonction de l’atmosphère qui t’entoure et de ton envie de faire bouger les choses . 
Peut -être que certains volontaires s’essoufflent ne voyant pas d’issues pour défendre leurs causes . C’est souvent qu’il n’y a pas de projet construit et partagé . Le bénévole qui a une idée est lui même le mieux placé pour agir et s’accomplir . Souvent les gens ont plein d’idées mais moins d’investissement personnel pour mettre à profit . En associatif , il se peut qu’il faille compter sur soi avant d’être en mesure d’enrôler les autres . 
Connaissez- vous le cercle virtueu du sportif jeune en terme associatif ? 
- le club choisis d’investir et de mutualiser des moyens humains et matériels 
- les familles versent une participation symbolique et les enfants pratiquent . 
- le club invite les parents à compenser l’investissement du club par de l’implication bénévole au service de cette pratique jeune jusqu’à la rendre autonome au sens organisationnel.
- les jeunes rendent un peu de visibilité au club lors des événements locaux et surtout deviennent rapidement en âge d’aider les moniteurs l’été en échange de déplacements ou de frais d’inscriptions aux régates , etc 
- certains jeunes issus d’Ecoles de sport décident de poursuivre jusqu’au diplôme CQP IV ( moniteur Federal) et servent en priorité de relais de croissances à leurs clubs de cœurs pour accompagner leurs études avec un job d’été ... 
- les parents qui se reconnaissent dans la structure finissent au bureau associatif et s’accomplissent en arbitrant à leurs tours les projets entrants .... 

L’associatif et le bénévolat n’ont pas besoins de salariés pour déployer des puissances incroyables avec de la main d’œuvre et des idées gratuites. L’embauche de professionnels est à considérer comme un outil adapté pour traiter certaines activités où la qualification est indispensable au regard du respect des règles et codes de sécurité . 

Le club c’est comme une chaussure . Au début ça fait un peu mal mais quand le confort est trouvé ça peut durer , sauf si la forme est incompatible alors il faut en changer rapidement ! 


 

4 posts pour un sujet aussi intéressant et passsionant est bien peu. 
J'adore ta dernière phrase car elle pleine de vérité: 
"Le club c’est comme une chaussure . Au début ça fait un peu mal mais quand le confort est trouvé ça peut durer , sauf si la forme est incompatible alors il faut en changer rapidement !"
Mais changer de club, ce n'est pas évident pour tout le monde car pour certains d'entre nous trouver un meilleur spot n'est pas facile, alors on y reste...et l'on se fond dans l'anonymat en restant client...d'une association sportive à but non lucratif...les temps changent.

Pour ma part, je pense qu'un club associatif est toujours une belle histoire mais que cela reste par nature fragile.
Je prends l'exemple de mon club de région parisienne : nous sommes environ 70 adhérents inscrits et cotisants et nous sommes ouverts tous les dimanches.
Mais :
- sur les 70 adhérents, une trentaine naviguent vraiment et une dizaine seulement tous les dimanches,
- on a très peu de budget ( mais bien soutenu logistiquement par la mairie ) donc l'investissement se limite toujours a acheter une bouchée de pain un "nouveau" bateau" qu'on retape nous même ou une voile d'occasion pas trop rincée.
- le club tourne essentiellement au quotidien grâce à 4 ou 5 personnes bénévoles très motivées et dévouées à la pérennité du club.

En clair, ça fonctionne et les adhérents sont contents mais tout reste fragile.
C'est un état de fait, et je pense que c'est le schéma commun pour beaucoup de club associatif. Mais le constat est là : nos adhérents sont principalement intéréssés par la voile loisir et détente, et les cotisations annuelles majorées de quelques aides ne sont pas suffisantes pour investir.
Résultats :
- nous ne pouvons acheter des bateaux "modernes" ou sportifs type skiffs,
- et de toute façon ça n'intérresse pas nos adhérents.
 

Dans mon club, j'espérais que les jeunes de l'Open bic (cette section a de bons résultats nationaux et mondials) se tourneraient vers le skiff...manque de bol, ça n'intéresse personne malgré 2 29er achetés par des jeunes qui restent sur le parking (pour les plus grands, ils préférent jouer les aide-moniteurs plutôt que d'aller sur l'eau). Aucun de ces jeunes sont devenus des skiffeurs malgré les efforts fait par les propriétaires de skiff qui sont assez nombreux depuis des années. Lors de ces dix dernières années que ce soit Alain, Thierry, Simone ou moi-même n'avons jamais trouvé des jeunes équipiers motivés.
Avec Alain, nous avons trouvé 2 jeunes équipiers réguliers très bons de 52 ans...un garçon et une fille. Le garçon n'avait jamais fait de dériveur avant le 49er et la fille est issue des cours de Laser du club. Elle navigue régulièrement en 4000, rs800, B14 avec Thierry, 29er avec Simon et 49er avec le team papy Forty...elle trouve encore le temps pour continuer en Laser. Elle a déjà fait des régates avec BSP.
- Chez nous, les jeunes s'orientent plutôt vers le Laser et ce n'est pas une question de moyen car notre est bien loti à ce niveau. 
- L'âge des skiffeurs du club va de 40/45 env. à 68 ans. 

Moi je vois plusieurs choses.... 

La génération a changé.... comme dit plus haut, les jeunes préfèrent être aide moniteur et ne veulent pas pratiquer. 
On est dans la génération kleenex qui passe d'un mouchoir à l'autre sans se soucier de lendemain. 
Une génération du tout à ouf, tout, tout de suite, en quantité. Ils ne sont pas tous comme ça ? oui, c'est sûr mais pour se fondre dans  la masse il faut le devenir. 
On est également dans une génération qui a beaucoup de mal..... à se faire mal. Et pour ceux, peu nombreux, qui se font mal, et qui trouvent que se faire mal, ça fait du bien, ils se font rattraper par la patrouille d'anciens qui les mettent sur les supports qui pour eux (les anciens) sont les supports phare. Donc ces jeunes, à quelques exceptions près, si ils sont pris sous la protection de gens bienveillants progressent et se régalent. Nous avons Maude, nous au CNB, qui je pense mesure sa chance et profite de son bonheur. 

Et pour les plus vieux, reste un problème....  de place..... un kite ça se cale sur une étagère du garage, un wing, ca se glisse sous le lit et si plus de place sous le lit, on cherche un club, un club resotainer, on loue, un utilise, sans se soucier de qui fait la peinture, on vient, on prend son matos, on va naviguer... ailleurs si besoin, on revient on rince au club, on range et voilà. 

Au CNB, tu sens bien que l' A BERRE Y SKIFF, le raid des merveilles en cata, sont  portés par quelques bénévoles, je dirai une petite dizaine, et que le reste ne se soucie pas vraiment de ce qui se passe. Par contre, ceux qui sont là ont envie et tant que l'on a l'envie cela ira. Si on enlève aujourd'hui 4 personnes, toutes au bureau, tout cela retombera tel un soufflet raté. 
Le projet des voiles du coeur que l'on a fait il y a quelques semaines a eu un meilleur élan.... mais surtout au niveau de la com des élus de la mairie..... mais on a besoin d'eux pour pour nous soutenir, c'est notre seule mécène. Cela fait découvrir la voile à certains, mais c'est comme tout.... c'est le premier effet kiss cool, super, magique, top, et puis il y aura le second avec une adhésion qui sera trouvée chère, mais que l'on prendra un an.... puis qui sera arretée car la raison évoquée sera la même : pas trop le temps de naviguer, et je ne veux pas payer une adhésion à un club où je ne vais pas, et puis j'ai mis mon kite sous mon lit..... 

Le seul moyen d'avoir du monde ? C'est ce que j'ai vu avec un club de VTT enduro  : faire une adhésion hyper chère et rouler avec des stars pendant les cours et ça marche !!! 
C'est l'effet selfion : je roule comme un cul, mais je roule avec une légende et je m'affiche sur les réseaux. 

Que voulez vous ma bonne dame, il n'y a pas de recette miracle!!! 

Quand je vois que maintenant, la génération qui arrive réclame des téléphones type NOKIA 3310 parce que marre d'être hyper connecté..... je me dis que c'est à force d'essayer que ça finit par marcher, donc on continue d'essayer et de nous se faire plaisir. 
 

Il n'y a que des vérités dans les posts des copains qui animent ce fil, cependant chacun décrit la situation et sa perception du local au présent.
Pour le coup, la Fédération représentée par les Ligues et Comités Départementaux tente de communiquer avec les bénévoles de clubs depuis de nombreuses années. Tout n'est pas Légion chez les institutionnels mais le déploiement des labels comme EDS ( Ecole de Sport) ou EDC ( Equipe de Compétition) et relations avec un ETR ( Entraineur Technique Régional ) a du sens pour aider les élus des Clubs à faire valider des projets de développements passants par la jeunesse au Club. Le modèle ' Cercle virtueux  sportif Voile'  jusqu'à l'engagement bénévole provient des communications  de notre Ligue de Voile dans les années 2015...presque 10 ans déjà ! Aucune innovation chez Treffort Voile, juste simplement la mise en application de certaines prescriptions....Je souhaite dire qu'il n'y a rien de compliqué . Ne ' victimisons' pas la pratique dériveur de sports et skiffs et au contraire prenons des dispositions pour mettre à profit l'énergie et la puissance des structures associatives. Chaque pratiquant peut transmettre à sa façon. Le tout est bien de faire quelque chose et de ne pas rester spectateur . L'exemple du CN Berrois est à mettre en avant en raison de la création d'un évennement dédié aux dériveurs en 2021 (alors que le club à tout son historique sportif axé sur le Class A et le HC) . Aujourd'hui c'est celà ,mais demain ce même club animera une communauté locale de pratiquants qui se reconnaitront dans la tendance Skiff du Club ... Le Club fera appel en temps voulus à des modèles éprouvés afin d'animer en priorité la jeunesse et gagner la l'adhésion des familles ....  
Il faut des années mais ce n'est pas fatiguant. Faut juste être passionné et y croire