Débuter en skiff
Il y a beaucoup de banalités et d'évidences mais il est bon de les rappeler pourtant.
1) Il y a très peu de personnes qui montent sur un skiff de haute performance pour la première fois et le trouvent facile. Les skiffs, certains plus que d'autres, sont d'un accès plus difficile que des dériveurs classiques équivalents.
2) La courbe de progression sur des skiffs n'est pas la même que sur des dériveurs classiques et il serait hasardeux de juger sa progression sur les skiffs à l'aune de ce qu'elle serait sur un dériveur classique. D'où la nécessité d'envisager sa courbe de progression en prennant en compte la spécificité de ce type de dériveur.
3) Une fois cela intégré, une fois intégrée la spécificité des skiffs, l'apprentissage va beaucoup plus vite et se revèle être une expérience enrichissante qui se termine par des navigations extrêmement attrayantes et méritées, plus que sur n'importe quel autre type de dériveur.
Il importe donc de considérer que le dessalage fait partie du jeu, au début du moins. Les performances des skiffs sont liées à leur carène, à leur grande surface de voile et à un poids plutôt bas par rapport à des dériveurs équivalents. Au début, et pendant un temps, même les manoeuvres les plus simples peuvent se terminer par un dessalage.
Le dessalage ne doit donc pas être considéré comme une sanction mais comme un élément et un indicateur de sa progression.
Malheureusement beaucoup d'adeptes du dériveur conçoivent encore le dessalage comme une sanction alors que ces mêmes adeptes du dériveur lorsqu'ils se mettent à la planche par exemple ont intégré le fait qu'ils passeraient du temps dans l'eau.
La stabilité de ce genre de dériveur est presque proportionnelle avec la vitesse à laquelle il se déplace : il faut donc, quand on débute sur ce genre de bateau, aller à l'encontre d'un réflexe naturel qui consiste à déclencher les manoeuvres lorsque le bateau ralentit. En effet, plus on déclenche la manoeuvre à faible vitesse, plus pendant la transition la vitesse déclinera encore augmentant encore du même coup l'instabilité.
Si le dessalage est une étape obligée, il a des conséquences biologiques : nager, qui plus est dans de l'eau froide, diminue vos capacités de résistance. Au début de l'apprentissage, le temps de navigation est donc plus court que sur d'autres dériveurs. Il augmentera avec la pratique et la progression. Du même coup, les progrès seront beaucoup plus rapides en début d'apprentissage et se ralentiront ensuite sur la fin de la période d'apprentissage. Il y a donc moyen de rattrapper peu à peu ceux qui auront commencer le skiff beaucoup plus tôt. On constate cela à haut niveau notamment en 49er ou les places dans les classements semblent beaucoup moins figés que dans certaines autres séries traditionnelles.
Considérant ces derniers éléments (le dessalage comme faisant partie du jeu et une courbe d'apprentissage qui n'a pas la même forme que sur des dériveurs tradtionnels), la revente du skiff pour cause de difficultés à le prendre en main, n'a donc plus lieu d'être. Le découragement et donc la revente du bateau survient généralement quand on a plus d'espoir sur sa capacité à maîtriser un jour le bateau. Mais si l'on intègre cette idée fondamentale que le taux de progression sera de plus en fort à chaque sortie, alors on oubliera vite de se poser où non la question de la revente.
Concrètement, au début du moins, il importe de privilégier les navigations dans du petit temps et d'augmenter peu à peu la fourchette dans laquelle on sort. Là encore, du fait de la spécificité de ces bateaux, il n'est pas plus difficile au début de passer un virement dans 20 noeuds que dans 10 noeuds. Il y a une technique à acquérir qui vaudra quelque soit les conditions de vent. En effet, en skiff, le geste et les déplacements sur le bateau sont importants : c'est sur ce point qu'il faut travailler en se fixant des objectifs à chaque sortie.
Ne pas hésitez non plus à travailler à terre sur le bateau en enlevant les roues de la mise à l'eau et à regarder toutes les vidéos de coaching dans lesquelles les manoeuvres sont décortiquées.
Il y aurait après certaines spécificités propres à chaque skiff à évoquer mais là c'est à ceux qui sont passés par cet apprentissage de donner leurs conseils.
Par exemple, pour ce qui est du Musto et du RS 700, l'un des principaux problèmes au début est le fait de souvent culer sur les virements. C'est très désagréable et un peu déconcertant. Pas mal de cunningham et un peu de hâle-bas rendront les choses plus aisées.
A vos commentaires.
Breizh Skiff Project, YCCarnac.
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- François M.
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Je suppose que tu voulais dire:Par exemple, pour ce qui est du Musto et du RS 700, l'un des principaux problèmes au début est le fait de souvent culer sur les virements. C'est très désagréable et un peu déconcertant. Pas mal de cunningham et un peu de hâle-bas rendront les choses plus aisées.
Pas mal de cunningham et un peu moins de hâle-bas rendront les choses plus aisées.
Non?
Si vous voulez aller sur leau sans risque de chavirer. Nachetez pas un bateau, achetez une île. [Marcel PAGNOL]
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Je suppose que tu voulais dire:
Pas mal de cunningham et un peu moins de hâle-bas rendront les choses plus aisées.
Non?
Yes sir ! Mais il faut quand même un peu de hâle-bas

Breizh Skiff Project, YCCarnac.
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Par exemple, pour ce qui est du Musto et du RS 700, l'un des principaux problèmes au début est le fait de souvent culer sur les virements.
Il suffit de s'entraîner en RS600...
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Il faut abandonner le bateau le temps de remonter (ou d'aller chercher) le chariot.
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Un question toute bête : quelle est la meilleure méthode pour mettre à l'eau son skiff quand on est seul ?
Il faut abandonner le bateau le temps de remonter (ou d'aller chercher) le chariot.
Soit tu navigues dans un club comme Carnac par exemple où il y a toujours une bonne âme pour te remonter la mise à l'eau (jeunes de l'école de sport, BE...) soit dans le cas des skiffs à échelles, tu couches le bateau sur son échelle le temps d'aller chercher la mise à l'eau. La coque n'est donc pas en contact avec le sable ou le béton. Il faut juste faire attention à ce que la bome ne touche pas le sol et fasse compression sur le mât et que la dérive ne reste pas dans le bateau et parte ensuite se ballader...

Pour ce qui est du RS 600, c'est effectivement un skiff solitaire assez difficile d'accès du fait de sa carène très ronde. Après les autres skiffs semblent faciles !

Breizh Skiff Project, YCCarnac.
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Pour ce qui est du RS 600, c'est effectivement un skiff solitaire assez difficile d'accès du fait de sa carène très ronde. Après les autres skiffs semblent faciles !
Après on monte les foils !
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- Ludovic Collin
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Depuis Carnac je refuse d'entendre parler de culer en RS600... :-[Il suffit de s'entraîner en RS600...
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