Sur l'eau plus la carène est lisse plus elle va vite ?

Depuis des années et des années je vois des gens passer un temps important sur la préraration de leur coque : ponçage de plus en plus fin, puis lustrage. Cela rassure mais....

Deux questions.

Plus une coque est lisse plus elle va vite, vrai, faux, cas limites ?
Dans le cas des skis sur neige ce n'est pas vrai......

Entre une carène parfaite et une carène landa sans prépartion particulière
quel est le gain de vitesse en pourcentage ? 0.1%, 1 %, 10%

tout depend de la vitesse du bateau,
un moth à foil par exemple, passé 8 noeuds, il peut voler avec du goemon sur la coque, ca l'empechera pas de claquer les 20 noeuds

La réponse à ta question est difficile.

La finition de la coque a une influence importante sur la « couche limite » (la fine couche d’eau en contact avec la carène) : plus elle est lisse, plus la couche limite va se maintenir en régime « laminaire » (le « contraire » de laminaire étant « turbulent »).

Il y a des bouquins entiers sur les concepts de laminaire et turbulent, mais ce qui nous intéresse est le suivant :

1) la couche limite laminaire crée moins de « résistance d’écoulement » par rapport à la « turbulente » : donc à parité de surface mouillée, un écoulement laminaire serait préférable par rapport à un turbulent.

2) la couche limite turbulente se détache moins facilement de la coque qu’une couche laminaire. Le détachement de la couche limite crée une autre forme de résistance « de forme », et bien sur plus le détachement est proche de l’avant du bateau, plus cette résistance est importante

Pour résumer : si tu pouvais avoir du laminaire partout, ce serait super => donc carène lisse. Par contre la plus petite perturbation peut engendrer le décollement de la couche limite laminaire => donc carène en « peau de requin »

Je ne crois pas qu’il y ait une réponse définitive (le deux approches ont été essayé, sur des bateaux mais aussi sur les avions…). Ca dépend aussi de la plage de vitesse à laquelle navigue un bateau : en régime de « displacement » le laminaire est théoriquement mieux (retarde l’apparition de l’augmentation de la résistance de forme – vitesse de carène…), en régime de planning je crois que c’est plutôt l’inverse…

Pour terminer, je crois avoir lu sur le site Bethwaite ou similaire que le prototype de la carène du 29er avait une peau rugueuse (c’était en bois je crois) et le essais tractés derrière un bateau moteur montraient l’apparition prématuré de la résistance de forme, chose qui n’avait plus lieu d’etre avec la carène définitive en fibre de verre polie (gain de 6-10% dans cette plage de vitesse si mes souvenirs sont bons). Je n’arrive plus à retrouver l’article, si vous l’avez ça m’intéresse….

Perso je pense que l'aspect nickel de la coque est du même tenant que l'intêret d'avoir des voiles neuves toutes les saisons : 1 virement/empannage raté sur une manche, est beaucoup plus pénalisant qu'une coque dont l'aspect n'est pas celui d'un miroir.

J'ai conscience de ne pas avoir répondu à la question...

Malgrès ce raisonnement (qui n'engage que Yann et moi pour en avoir discuté à Hourtin en attendant que mon espart se redresse. Je parle de celui du 4OOO...), je fais partie des proprio qui entretiennent plus que de raison leur carene.
La raison? surement pas les performances, mais le soucis d'avoir une carene jolie et agréable à voir. En plus, un bateau entretenu vieillit beaucoup moins vite.

Malgrès ce raisonnement (qui n'engage que Yann et moi pour en avoir discuté à Hourtin en attendant que mon espart se redresse. Je parle de celui du 4OOO...),

oui JB, c'etait tres chouette sous la tente, ta carene bien lisse et ton espar qui n"était pas si cintré que cela, quoi qu'on en dise :-X

Bonjour

Le vrai problème c'est lorsque tu es entre les 2 régimes:
Lorsque tu allume l'eau de ton bain, à faible débit l'eau est translucide (régime laminaire), lorsque tu l'allume à fond, l'eau est opaque (régime turbulent) et entre les 2 (tu peut faire le test) sa fait de la merde )

Les facteurs qui influencent ce phénomène sont:
- la vitesse de l'écoulement
- la rugosité
Je pense pour moi que le mieux c'est d'avoir une coque poulie miroir et les appendisses complètement rayer.

Avec la pression, l'eau se transforme en vapeur d'eau et la densité de la vapeur d'eau est bien inférieure à celle de l'eau, donc moins de résistance.

Pour la petite histoire les torpilles ont utilisées ce systèmes en m'étant une petite pièce devant et grâce à sa géométrie la torpille est dans une bulle d'aire conséquence : moins de bruit
Diminue la surface de contact par 10
Économie d'énergie ...

mort de rire!

Mais alors, nous aussi d'une certaine manière, on vole sur de la vapeur d'eau...

Dans la majorité des cas en voilier, le décollement de la couche limite laminaire ou turbulente n' implique pas de cavitation ( dépressurisation de l'eau dû au décollement allant jusqu'à la formation de bulles de vapeurs).

Ce phénomène n'est possible, et meme j'en doute, que sur le safran et juste en dessous de l'eau ( proche de pression atmosphérique ), à grande vitesse ( V augmente, donc p diminue ).

Sinon la réponse de l'enfant terrible est assez claire je trouve.

C'est rigolo, mais sur deux questions un peu basiques pour l'instant pas de réponses évidentes! 0.1, 1, 10% de vitesse en plus.

Je ponce à quel grain ? Polish ou pas....Que fait-on pour un engin de record type hydoptère, ou Pav à + de 40 noeuds....Lisse pas lisse, légèrement rugueux? Coupe de l'América ?

Références théoriques? qui a écrit ? ou ? quoi ? Références aéronautiques,
récords de vitesse sur l'eau à moteur, torpilles.....Si je pose la question c'est que je n'ai pas la réponse et que certaines attitudes qui semblent de bon sens ne le sont pas à coup sûr.

Les torpilles russes qui évoluent en hyper cavitation ne se deplacent pas à la vitesse d'un skiff...meme 18ft de son état. La vitesse qui est souvent évoquées pour ces torpilles est de 250noeuds, à prendre avec des pincettes...

Je préfere généralement rester loin des torpilles et des lois hydrodynamiques, mais pour ce qui est des carènes / ailerons de planche à + de 30 noeuds, mes deux cents:
Carene poncée au 600, ou glacée (polish): vitesse kifkif, meme le GPS n'y voit que du feu.
Aileron glacé: decrochage assuré dès qu'on prend de la vitesse, donc on va moins vite, vu qu'on se vautre illico...
aileron poncé au 600, accroche optimale. On peut songer à débouler serein.

J'ai l'impression que l'état de surface des dérives / foils/ ailerons gagne a etre "rugueux" (accrocher une couche limite d'eau au profil pour retarder la cavitation, vu que c'est lui qui prend le plus de pression /vitesse de flux), et que l'état de la carène gagne à etre poli/glacé, parceque c'est vachement plus joli quand ça brille .... :

Sur ce, j'm'en vais acheter du vernis à bois, je suis livré en CTP anglais le weekend prochain. love;

Et comme dit le dicton : Le vernis à bois, la caravanne passe.
Et moi je m'arrache...

Et comme dit le dicton : Le vernis à bois, la caravanne passe.
Et moi je m'arrache...

Enorme!!!!

C'est vrai j'avais pas vu wav;

Bethwaite a dit (en résumé): il y a des gains et des pertes dans les deux cas. Or les pertes lors du décrochement de la couche limite laminaire sont faibles et la couche limite n'est laminaire que dans bien peu de cas. Donc soyez lisses c'est comme ça que vous perdrez le moins.

==> ponçage 600 puis 800 partout...

Et tout le monde pourra vous le dire, mon bateau est et a toujours été d'une netteté impecable. :-X

Le % de gain n'est ni constant ni réellement mesurable. Mon expérience me ferait dire que les plus gros gains sont réalisés dans la pétole, un bateau plus lisse démarre un peu plus tôt que le voisin. ceci dit, une erreur d'assiette longitudinale ou un mouvement intempestif de l'équipage réduit l'avantage à néant.