Côte d'or II

Ce mois ci, un très beau reportage est consacré à un bateau de légende dans Voiles et Voiliers. Et oui Côte d'or II navigue encore grace à la volonté d'un ingénieur informaticien portugais.
Cote d'or II est un tri de 23 mètres sur lequel se sont illustrés les frères Tabarly.
Sa carrière commence sous le nom de Paul Ricard. Il s'agit alors d'un hydroptère qui ne décollera jamais à cause de son poids. il est l'ancètre de l'hydroptère actuel et prouve que 25 avant Tabarly avait raison. Cf l'importance des foils aujourd'hui en multi. En raison d'un fracture de l'épaule Tabarly ne participe pas à la transat 1980 mais Marc Pajot termine hors classement à la 4ième place. Aupravant en 1979 ils avaient terminé second de la transat en double française à 5 minutes de Gahinet et Riguidel.
En 1980 Paul Ricard est le premier à Battre le record de l'Atlantique détenu par Charlie Barr. S'en suivent plusieurs victoires de ce bateau dans sa classe. Un dénomé Monnet fait alors ses débuts sur ce bateau. Pour la route du Rhum le bateau est completement transformé. De nouveaux bras de liaisons en carbone, un mât plus haut également en carbone et des flotteurs à foils toujours en carbone. De Paul Ricard qui sponsor oblige prend le nom de Cote d'Or II, il ne reste plus qu'un bout de coque centrale en alu. Le Bateau cartonne avec Patrick Tabarly aux commandes. Il remporte en effet plusieurs Trophées des multis, ancètres des grands-prix actuels. En 1986 Tabarly prend le départ de la route du rhum et suite à une avarie de flotteur, pour la première fois de sa vie, il lance un laconique "je crois qu'il va falloir venir me chercher". Le bateau réparé reprend la mer pour la transat La Baule Dakar, et les frères Tabarly, surnomés Tapedur à l'époque fonce dans la brise parmi les premiers. Le spi de 750 m² est envoyé en l'air et le bateau à l'envers. Il faut de nouveau venir cherché l'équipage. Le bateau est laissé à l'abandon, pris par des chasseurs d'épaves, abandonné sur un quai et puis racheté en 1989 par un jeune informaticien portugais qui va consacrer plus de 10 ans de sa vie à le reconstruire à l'identique. La suite dans Voiles et Voiliers. Après plusieurs navigations et alors qu'il était en route pour la France, le bateau démâte. Il semblerait qu'il soit revenu dans son nouveau port d'attache, Lisbonne. Ne pouvant aller à Hourtin pour la régate de skiff et étant à Lisbonne le 1er novembre, il se peut que j'aille voir ce bateau de légende.

J'ai lu ce reportage assez émouvant pour les amoureux (comme Cedric) dont je suis, de la saga Tabarly.

J'avais vu Cote d'Or II à l'état d'épave à Madère (c'était à pleurer de colère) et apprendre qu'il navigue à nouveau est une vraie surprise.

Je regrette de l'apprendre si tard car j'étais à Lisbonne en Février et j'aurais bien fait un saut sur ce quai pour admirer cette rennaissance

C'était le coup de coeur ....
Un bon bateau de régate qui a une vrai histoire c'est pas mal ca !
a+
Tom