BREST, 10 juin (AFP) - Le navigateur français Olivier de Kersauson
s'est dit "fou de rage" lundi au lendemain de l'abordage de son trimaran
géant Geronimo par un Figaro-Bénéteau (9,14 m) au port de plaisance
de Brest (Finistère).
"Nous étions à quai en train de fignoler la mise en place de la grand-voile
quand un Figaro-Bénéteau a surgi et a manqué son virement de bord",
a raconté le marin breton dans un communiqué.
"Il rentrait dans le port du Moulin-Blanc sous voiles avec 25 noeuds de
vent, ce qui n'est pas prudent quand on ne connaît pas le métier de marin",
a estimé Olivier de Kersauson.
"Puis il est rentré à toute vitesse perpendiculaire à Geronimo et l'a
violemment
éperonné à l'arrière de l'ancrage du bras de liaison sur le flotteur
tribord",
a-t-il poursuivi.
Selon le navigateur, "le flotteur est brisé sur une longueur entre 1,30 m et
1,40 m".
Les dégâts "sont comparables à ceux que provoquerait un abruti qui
rentrerait dans un stand de Formule 1 pendant le déroulement d'un
Grand prix plein pot avec un véhicule 4X4 en bousculant la voiture
et l'équipe qui s'affaire autour", a-t-il affirmé.
"C'est un coup effroyable pour toute l'équipe", a-t-il assuré encore.
Parti pour battre son propre record dans le Trophée Jules-Verne,
Olivier de Kersauson avait abandonné le 1er mars, alors qu'il se
trouvait dans l'hémisphère sud au large du Brésil, en raison de vibrations
et de blocages du safran. Geronimo avait été remis à l'eau le 6 juin.
