Carla s'est mariée

J'ai beau être de droite, j'ai beaucoup d'amis de gauche. Mais il en est un qui occupe une place à part pour des raisons trop longues à expliquer : Christophe Girard, adjoint à la culture de la Ville de Paris, Directeur de la stratégie mode chez LVMH, militant infatiguable des droits des homos, partisan de l'homoparentalité, producteur de cinéma etc... est un mec bien, un mec qui vit à 100 à l'heure.
Sur son blog, une petite touche d'humour qui fait plaisir à lire :
christophe-girard.over-blog.org/article-15599462.html

Ne penses-tu pas qu'à force de provoquer dans le registre "décomplexé" Sarkozy ne finisse par susciter un contre-coup de puritanisme? Déjà le Fillon semble en profiter, il nous joue l'austère, le sérieux, le coincé. Visiblement notre président n'a pas su se hisser au rôle d'arbitre qui aurait dû être le sien! J'espère qu'il ne va pas nous faire une berlusconite aigue.

Extrait du discours du (tout petit) nicolas il y à quelques jours:

"Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance."

Les Instits ayant voté la droite extrème en pensent quoi? (là, ils ont bien l'air con)

T'inquiete mollase....
(edit: a pardon, ils ont l'air de truffe, c'est mieux?)

Ne penses-tu pas qu'à force de provoquer dans le registre "décomplexé" Sarkozy ne finisse par susciter un contre-coup de puritanisme? Déjà le Fillon semble en profiter, il nous joue l'austère, le sérieux, le coincé. Visiblement notre président n'a pas su se hisser au rôle d'arbitre qui aurait dû être le sien! J'espère qu'il ne va pas nous faire une berlusconite aigue.

La vraie question est là dans cette histoire d'un éventuel risque de puritanisme.
Je n'ai pas le temps de répondre en détails mais j'essaierai de le faire.
Rapidement, je n'y crois pas mais alors pas du tout. Et je pense même que ceux qui d'ici quelques mois vont passer pour les puritains sont ceux qui sont déjà devenus conservateurs (en l'occurence toute la gauche intellectuelle). Mais promis j'en reparlerai.
Et mon Christophe Girard est très fort sur ce coup avec ce message sur son blog.

Sacré Cedric...

Il y avait la gauche caviar, c'est maintenant la droite cassoulet.... Vous savez ce plat avec une petite saucisse et des fayots autour........

La question n'est pas celle du puritanisme (on en a rien à faire des affaires de coeur de NS) la seule question est l'utilisation qui est en est faite par le dit NS pour servir de ce qu'en d'autres temps et sur un autre sujet on qualifiait "d'opium du peuple"...

Mais tu as sans doute une théorie irréprochable (à ton point de vue) sur le sujet....

une petite saucisse et des fayots autour...

Excellent

Excellent

Oui mais gonflant, si tu vois ce que je veux dire.

Le problème est surtout que la rupture tant promue pendant la campagne avec le système chiraquien apparait plus être une rupture du rythme médiatique que des pratiques politiques.

Un exemple parmi d'autres mais qui commande tout le reste: la politique menée jusqu'à aujourd'hui ne permet pas d'envisager à terme un rétablissement du budget de l'état. Aucune mesure forte n'a été prise pour rogner les dépenses et augmenter les recettes. Or s'il ne l'a pas fait durant l'état de grâce, pourquoi le fera-t-il quand les difficultés s'accumulent?

Le problème est surtout que la rupture tant promue pendant la campagne avec le système chiraquien apparait plus être une rupture du rythme médiatique que des pratiques politiques.

Un exemple parmi d'autres mais qui commande tout le reste: la politique menée jusqu'à aujourd'hui ne permet pas d'envisager à terme un rétablissement du budget de l'état. Aucune mesure forte n'a été prise pour rogner les dépenses et augmenter les recettes. Or s'il ne l'a pas fait durant l'état de grâce, pourquoi le fera-t-il quand les difficultés s'accumulent?

Assez juste :
C'est une rupture avec toute l'hypocrysie chiraquienne et mitterrandienne... Elle est médiatique mais elle est politique quand même. Parce que ce nouveau style est assez éloigné de ce qu'était la figure du Président sous Mitterrand et Chirac. C'est donc la figure du Président qui évolue et c'est donc une rupture des pratiques politiques. Il n'y a qu'à voir les réactions des vieux chiraquiens qui devraient être tenus par un devoir réserve (Debré) qui ne comprennent pas ce qui se passe comme beaucoup d'intellectuels... Et Sarko en rajoute dans la provoc...

Pour les questions de politique publique, il faut attendre un peu... Mais je pense qu'il y a quand même des choses fortes qui ont été faites et on verra les résultats... Les heures sup défiscalisées viennent juste d'être mises en oeuvre et les mesure fiscales prendront leur plein effet sur 2008-2009. Bon maintenant, il y a cette chute des marchées... Et il va falloir se demander comment au niveau européen on peut retrouver des marges de manoeuvre budgétaires et monétaires.

Mais bon on va se calmer un peu avec la politique... J'ai posté de truc de Christophe Girard parce que je trouvais ça drôle...

Or s'il ne l'a pas fait durant l'état de grâce, pourquoi le fera-t-il quand les difficultés s'accumulent?

Parce que toi Guy molasse tu va lui demander

Assez juste :
C'est une rupture avec toute l'hypocrysie chiraquienne et mitterrandienne... Elle est médiatique mais elle est politique quand même. Parce que ce nouveau style est assez éloigné de ce qu'était la figure du Président sous Mitterrand et Chirac.

Justement est-ce un bien? Le président sous la 5e République est un arbitre impartial, il incarne la Nation dans son ensemble. Dans ce registre Mitterrand, un peu moins Chirac, étaient plus proche de la lettre de la Constitution. Par ailleurs cette évolution tape-à-l'oeil est-elle souhaitable? La fonction présidentielle ne réclame-t-elle pas, "modestie, constance et gravité"? Imagine-t-on De Gaulle chez Mickey?

Pour les questions de politique publique, il faut attendre un peu... Mais je pense qu'il y a quand même des choses fortes qui ont été faites et on verra les résultats... Les heures sup défiscalisées viennent juste d'être mises en oeuvre et les mesure fiscales prendront leur plein effet sur 2008-2009. Bon maintenant, il y a cette chute des marchées... Et il va falloir se demander comment au niveau européen on peut retrouver des marges de manoeuvre budgétaires et monétaires.

Effectivement une politique se juge à ses résultats. Nous verrons bien si la dette, par miracle, se réduit d'ici un an. Mais étant donné que l'Etat dépense plus, j'ai peur qu'il ne faille pas se faire d'illusions.

Bon je vous laisse, j'en agace déjà certains. Bisous à la Marmotte, encore une preuve du réchauffement climatique, elle se réveille l'hiver maintenant.

Justement est-ce un bien? Le président sous la 5e République est un arbitre impartial, il incarne la Nation dans son ensemble. Dans ce registre Mitterrand, un peu moins Chirac, étaient plus proche de la lettre de la Constitution. Par ailleurs cette évolution tape-à-l'oeil est-elle souhaitable? La fonction présidentielle ne réclame-t-elle pas, "modestie, constance et gravité"? Imagine-t-on De Gaulle chez Mickey?

La constitution française et c'est sans doute pour cela qu'elle dure et qu'elle est une exception dans l'histoire françaises est d'une souplesse extraordinaire, entre un modèle parlementaire et un régime présidentiel. De Gaulle avait une pratique présidentielle sans le tape à l'oeil, Chirac et Mitterand une conception assez parlementaire finalement (du fait des cohabitations qui auraient été impossibles sous De Gaulle). Sarko a pris la mesure du passage à un régime présidentiel avec le quinquennat mais surtout a mis l'agir politique au coeur de son programme et de sa politique. Il est donc difficile de dire ce que devrait être le Président au regard de la constitution. Le style c'est finalement autre chose qui ne doit pas être ramené à la pratique de la constitution. Sarko provoque, en rajoute, fait dans le tape à l'oeil mais c'est aussi une énorme bouffée d'oxygène dans l'hypocrisie qui régnait jusque là. Il est d'une certaine manière totalement impudique (mais l'époque est comme cela) et cela déconcerte ses propres électeurs bourgeois (cf la montée de Fillon) et cela déboussole beaucoup d'intellectuels qui ne comprennent pas qu'on a changé d'époque. Je ne sais pas si cela est bien mais cette impudeur me plait parce qu'elle choque le bourgeois de droite et l'intellectuel de gauche bien pensant.
Enfin bon tout cela pour dire que Carla est trop bonne... :-X

Enfin bon tout cela pour dire que Carla est trop bonne... :-X

Démaquillée j'ai un doute et puis passer après Fabius... Si le programme de Sarkozy consiste à choquer le bourgeois, il aurais mieux fait de monter sur les planches, Coluche nous manque déjà. La diriger un peuple est un sacerdoce et qu'une époque soit au voyeurisme ne justifie pas que le chef de l'Etat se vautre dans les tares de son temps. Sinon pourquoi s'arrêter en si bon chemin? Je suis prêt à le voir faire tournoyer son sexe s'il relance la croissance grâce à ça.

Enfin tout cela n'est pas très sain. Ce qui m'étonne c'est son absence de mémoire. Il s'en était bien mordu les doigts quand Cécilia avait rompu une première fois. Ca l'a rendu raisonnable quelques mois... Mais il est bien connu que le pouvoir est l'aphrodisiaque absolu, dommage de laisser un tel filtre d'amour à un rustaud qui donne l'impression de prendre une revanche sur la vie. On est loin des canons de la séduction à la française qui firent notre réputation...

Enfin tout cela n'est pas très sain. Ce qui m'étonne c'est son absence de mémoire. Il s'en était bien mordu les doigts quand Cécilia avait rompu une première fois. Ca l'a rendu raisonnable quelques mois... Mais il est bien connu que le pouvoir est l'aphrodisiaque absolu, dommage de laisser un tel filtre d'amour à un rustaud qui donne l'impression de prendre une revanche sur la vie. On est loin des canons de la séduction à la française qui firent notre réputation...

La séduction à la française ? Personne n'y croit plus ! C'est comme notre modèle social et l'Etat providence. Et puis je ne crois pas qu'il y ait eu un homme politique français qui dans sa vie sexuelle et amoureuse ait pu jamais incarner ce modèle de plus en plus légendaire de la séduction à la française.

C'est marrant cette manie d'auto-dénigrement sur tous les sujets. Quel honte y-a-t-il à s'affirmer différent? J'avais entendu pendant la campagne la phrase de Sarkozy qui disait qu'une France qui ne s'aime pas ne pouvait aimer les autres ou quelque chose du genre... C'était un leurre?

Concernant la séduction, il faut rendre à Mitterrand ce qui lui appartient. Il fût le Casanova de son temps...

Concernant la séduction, il faut rendre à Mitterrand ce qui lui appartient. Il fût le Casanova de son temps...

L'intéressé avait dit qu'on lui en avait prêté plus qu'en réalité. Casanova ne cache pas ses amours. Et les amours étaient bourgeoises, cachées, protégées, d'un autre temps.
Chirac était un grand prédateur, déjà un peu plus dans l'air du temps.

C'est à ce genre de discussion que l'on perçoit la tournure d'un esprit: séduire n'est pas forcément consommer...

Savez-vous quel cadeau ce cuistre de Sarkozy a offert au Pape?

C'est à ce genre de discussion que l'on perçoit la tournure d'un esprit: séduire n'est pas forcément consommer...

Oui sauf que les hommes politiques dans leur vie sexuelle ne cherchent que très rarement à séduire mais bien plutôt à consommer, à se défouler... Et disons-le franchement les partenaires sont conscient(e)s de ce non-dit et n'ont généralement pas besoin d'être beaucoup séduit(e)s pour jouer ce rôle.

Non pas "les hommes politiques" mais Nicolas Sarkozy, l'explication alors se tient.
Comme disait d'ailleurs Clémenceau qui a fait aussi un peu de politique: "le meilleur moment en amour, c'est quand on monte l'escalier."

Sarkozy a offert au Pape deux livres de Bernanos: la Joie et surtout L'imposture. Le titre lui va bien, même si cette offrande est doublement sacrilège. Bernanos a dû en avoir le sang glacé jusque dans sa tombe. Cela mériterait un duel. Vivant, nul doute qu'il serait aller souffleter le rustre, comme il avait fessé, en amphi, un professeur de la Sorbonne.

Une politique de la civilisation devrait commencer par là: une bonne fessée en public, cela remettrait les choses en ordre.