La colère en voile

Bon on va faire vite alors :
1) C'est un sujet important
2) La colère peut affecter nos performances
3) La voile est un sport frustrant parce que beaucoup d'éléments extérieurs entrent en ligne de compte (condition de vent, de mer...)
4) Il y a plusieurs manières d'expression de la colère : crier, engueuler son équipier, frapper le bateau, intérioriser sa colère...
5) qui peuvent avoir des conséquences sur le point 2
6) Il faut donc d'abord comprendre pourquoi on se met en colère : réponse parce que quelque chose va mal sur le bateau
7) mieux vaut prévenir que guérir
donc il faut trouver des éléments pour être relax :
9) comme la relaxation avec différentes techniques : visualisation, la musique... bref différents exercices mentaux qui relèvent quand même un peu de la méthode couée (ça c'est mon commentaire)
10) bref il faut communiquer avec son équipier ou avec soi même parce que le physique et l'esprit sont liés !

Enfin Fred tu le savais tout çà... Moi aussi et pourtant je me mets toujours aussi facilement en colère... Remarque moins que dans certains sports que j'ai pratiqués par le passé. Dans une autre vie j'ai détenu le record du lancé de clubs de golf ou du cassage de raquette de tennis. :

Dasn une autre vie j'ai détenu le record du lancé de clubs de golf ou du cassage de raquette de tennis. :

C'est comme ça que mon frangin a perdu un jour un fer 5 dans un obstacle d'eau... :

Fréd.

PS : Merci pour le résumé ! Même si on sait tout ça, une piqure de rappel ne fait jamais de mal... Pour moi, la colère vient du fait que je ne maîtrise pas ce qui me semble pourtant maîtrisable et que je ne comprends donc pas pourquoi je déconne. Mais c'est tout l'intérêt de la régate : le petit quelque chose qui fait que tu perds tes moyens sans même comprendre ce qui se passe et finalement simplement parcequ'il faut tourner entre trois bouées plus vite que les copains, plutôt que te taper un bord de débridé pour aller de Térénez à l'île de Batz à donf !

Il y a plein de choses à dire sur la colère dans le sport en général et dans la voile en particulier. Ca pourrait d'ailleurs faire l'objet d'un débat ici.

Tout d'abord, je pense qu'il ne faut pas sous-estimer le fait que pour certains elle puisse être un moyen de se remettre dans le match : soit parce qu'elle joue le rôle d'exutoire et permet de "repartir de zéro" soit parce qu'elle est la manière même de fonctionner de certaines personnes (qui sont souvent invivables). Ces personnes là sont cependant une minorité parce qu'ils vont réussir à sortir quelque chose de leur colère.
Pour la majorité des gens la colère en sport est négative parce qu'elle va affecter la performance générale et ne pas jouer ce rôle de soupape de sécurité, d'évacuation de la tension. Dans ce cas là, il me semble qu'elle vient justement de l'incapacité à comprendre ce qui se passe (souvent mon cas) : par exemple un bateau bien réglé, au bon endroit du plan d'eau, bref tout va bien et pourtant on est scotché... La colère est là l'expression d'une situation d'impuissance ou d'incompréhension totale (autant gueuler parce que de toutes les manières même en restant calme, je n'y arriverai pas) et entraine le colérique dans une spirale de l'échec et d'abandon total de son objectif. Dans ce cas là elle ne sera même pas une source de remobilisation.
Alors effectivement, il vaut mieux prévenir que guérir. Maintenant je ne sais pas qu'elles sont les bonnes techniques... Dans ma jeunesse, à l'époque ou je faisais du golf à un bon niveau, face à ce problème qui était catastrophique, j'avais consulté un psy spécialisé en sport. Cela ne m'avait servi à rien. Par contre en bateau, je m'énerve beaucoup moins, comme si j'en étais arrivé à me dire que je pouvais reporter la faute sur autre chose, sur des éléments extérieurs (genre c'est la faute du vent). Je sais c'est facile mais ça m'aide à ce que vous ne m'entendiez pas trop (un peu quand même pour le folklore) sur l'eau.
Bref sujet intéressant sur lequel je serais ravi d'avoir vos avis, analyses, techniques... pour pouvoir me soigner.

Le sujet est en effet passionnant et mériterait presque un topic à lui tout seul, plutôt que d'être perdu dans une revue de presse quelconque...
Mais pour en revenir au fond, c'est vrai que l'on ne peut pas assimiler tous les sports, chacun ayant ses spécificités dans le rapport à la colère qu'il peut générer chez ses pratiquants. A titre d'exemple, le golf est un des rares sports qui mette son pratiquant essentiellement face à lui-même, sans vraiment que les adversaires ou les éléments extérieurs n'intervienne directement dans la qualité du jeu. Le tennis, en revanche, oppose clairement deux pratiquants l'un contre l'autre (ne parlons pas du double, ça revient quasiment au même...) et le rapport entre les adversaires est très clairement une composante très forte dans la colère de l'un ou l'autre. Enfin la voile est très particulière, car l'environnement joue un rôle prépondérant et c'est précisément cela qui joue dans la colère du pratiquant. Ceux qui pensent que tout se contrôle, par la technique notamment, auront une tendance à s'énerver lorsque les choses n'iront pas comme ils le souhaitent (MAIS CE N'EST PAS POSSIBLE !!!). Les autres, plus humbles, admettront que certains phénomènes resteront toujours incontrôlables et garderont leur calme plus longtemps. Ensuite, c'est une question de personnalité et sans doute aussi d'expérience qui fera que la colère sera un facteur de dépassement de la difficulté ou au contraire de spirale de l'échec.
En effet, ce serait intéressant d'avoir beaucoup d'avis sur cette question...

Fréd.

Dans une autre vie j'ai détenu le record du lancé de clubs de golf ou du cassage de raquette de tennis. :

En effet, vraiment intéressant, ... je ne peux m'empêcher de me remémorer des fins d'affalage de spi raté en 420 et mon équipier qui donnait des coups de tangon au bateau ... et moi j'arrivais plus à rien faire parce que pris d'un fou rire en le voyant s'énerver.

Quelques réflexions :
En effet j'imagine que voir son équipier donner des coups de tangon au bateau ça doit faire rire ! Un bon moyen de se remobiliser ! Faudrait-il avoir à bord un bon livre de blagues ?

Généralement la voix porte pas mal sur l'eau et les gueulards et les colériques peuvent vite être repérés.

Certains plans d'eau et certaines conditions météorologiques, notamment les lacs et le petit temps, sont plus propices au déclenchement de colères homériques.

Quelques annecdotes entendus ça et là :
La plus connue est sans doute les deux meilleurs potes qui se font une mini-transat en double et qui en sont arrivés à se "finir" au couteau.

Deux frangins qui naviguent à La Baule (un des deux s'occupe maintenant de la direction de course d'une grande épreuve en solitaire) et qui malgré un très beau palmares s'engueulaient parfois sérieusement en 420 au point que l'un rentrait souvent à la nage.

Un ancien équipier de Tabarly (avec un sacré passé en voile) qui navigue à la Trinité surt un Swan. Il aurait beau avoir le meilleur équipage du monde à son bord, il ne pourrait s'empêcher, pour encourager ses équipiers, de les traiter de tous les noms d'oiseaux pendant la régate.

J'ai un souvenir en EuroCup d'un couple d'Italien... Eh bien c'était l'amour vache, il se gueulait dessus tellement fort que toute la flotte pouvait les entendre malgré 25kts...

D'ailleurs ils ont continué à naviguer en Laser 4000 mais chacun de leur côté. Ceci dit, ils continuent à gueuler toujours aussi fort.
"Je ne gueule pas, j'explique !"

Quelques éléments qui peuvent déclencher la colère :

La manoeuvre toujours réussie d'habitude et qui pour une fois se termine en fiasco (baignade si vous préferrez)
La répétition d'une manoeuvre qu'au bout de centaines de fois on arrive toujours pas à exécuter clairement ou parfaitement.
Les conditions de vent mais on a déjà parlé.
L'équipier qui dit savoir ce qu'il faut faire mais qui ne le fait pas.
Petite variante, l'équipier ou le barreur qui sait faire les choses, y arrive parfaitement à l'entraînement mais passe au travers en régate.
Les autres : les mecs limites d'un point de vue sportif sur des engagements ou la manoeuvre que peut faire quelqu'un pour te gêner alors qu'il n'en a dans aucun cas l'absolue nécessité : le vrai chieur quoi (là j'ai un remède, le point dans la gueule à terre) :
Le comité qui prend son temps et n'est pas totalement sur de lui (interruption de procédure par exemple)

Bon voilà des éléments qui me viennent. On peut essayer d'en chercher avant de s'attaquer aux remèdes !

D'ailleurs ils ont continué à naviguer en Laser 4000 mais chacun de leur côté. Ceci dit, ils continuent à gueuler toujours aussi fort.
"Je ne gueule pas, j'explique !"

Quelques éléments qui peuvent déclencher la colère :

Le comité qui prend son temps et n'est pas totalement sur de lui (interruption de procédure par exemple)

Ou encore.... le comité qui coule et qui annule vaguement la manche alors que tu es 4ème dans 30kts de vents....
<img src=" planeterenault.com/forum/images/smiles/hello_005.gif ">

(sur le coup avant de savoir que le comité avait coulé, je l'avais franchement mauvaise....)

le skiff c'est plutot fun, non? alors rigolez

ou alors arretez le 4000

T'as déjà essayé d'arrêter un Laser 4000 dans 30 kts de vents ? ok, je sors.... :-[

super simple ... tu chavires

On ne s'énerve pas !

Autre situation d'énervement : partir en régate, arriver sur le lieu et s'apercevoir qu'on a oublié des choses, genre un safran (ça c'est pour les 4000), une voile... Et le pire c'est que ça arrive plus souvent qu'on ne le pense !
Casser dès la première manche quelque chose alors qu'on a pas de pièces de rechange : genre Hervé avec son Vis à Hourtin en 2004.
Aller dans le fossé avec la remorque... :

Pour à un moment donné, il va falloir penser aux solutions...

On ne s'énerve pas !

D'accord !

Aller dans le fossé avec la remorque... :

Sauf si tu me cherches... lecroc;

Fréd.

Dans une autre vie j'ai détenu le record du lancé de clubs de golf ou du cassage de raquette de tennis. :

OUh là , très chiiic mon cher !
et au Polo, tu mordais ta selle ?!

attention , a ce rythme tu pourrais nous tracter un Finn derrière une Porsche !!   ??? : : :-*

Pour revenir au sujet, je m'enerve passablement à bord, dans la pétole notamment, mais ma barreuse sait me remettre en place quant il faut. Même s'il est vrai que l'on se prend au jeu de la régate parfois trop serieusement, on n'oublie pas qu'il de s'agit que d'un JEU !! (trop serieux s'abstenir ! )

OUh là , très chiiic mon cher !

Oui enfin depuis 10-15 ans, il n'y a rien de plus banal que de jouer au golf. C'est d'ailleurs parce que certains connards n'ont pas accepté ce mouvement de démocratisation et que des petits jeunes leur foutent des branlées que j'ai arrêté.

Euh sinon, je ne navigue pas en FD moi...

parce que certains connards n'ont pas accepté ce mouvement de démocratisation

t'aurais croisé Bongo au trophée Lancôme ?!!

oui evite le FD, c top Chic ! :-*

Et si on revenait au sujet et si vous proposiez des techniques pour ne pas se mettre en colère sur un plan d'eau...

option 1 : bien s'hydrater, les céphalées dues a une deshydradation font que l'on s'ennerve prématurement
option 2 : la lobotomie de tous les barreurs
option 3 : eviter les régates sur les plans d'eau etriqués où les séries peuvent naviguer en sens inverse (tres stressant car trop de croisements) exple : une régate de ligue D5/opti/420/VO à Mazerolles ...

option 4 c'est koi la sophrologie ?

option5: Naviguer en skiffs (on y revient toujours) .. les coups de tangons pour le bateaux ou pour l'équipage .. c'est vraiment pas le top ! VIVE le Bout dehors !