Il me semble que j'avais déjà parlé de Last Days, Star Wars, Garden States.
Au rayon des nouveautés de ces deux dernières semaines trois films que j'ai vus :
"Papa" de Maurice Barthélémy (les Robins des Bois) avec Alain Chabat. Un road movie mettant en scène un père et son fils avec en toile de fond un drame familial. Passés les gags du film, qui sont tous dans la bande annonce (ce n'est pas une comédie), ce film laisse une impression de tendresse et apporte un très émouvant regard sur les relations père-fils. Chabat est surprennant et montre l'étendue de son talent. Maintenant, je suis allé voir le film avec une amie qui n'a pas accroché du tout. Non rien à faire, une paternité ne sera jamais une maternité.
"Travaux, on sait quand ça commence..." de Brigitte Rouan avec Carole Bouquet. L'histoire d'une grande avocate qui défend les sans-papiers et se lance, pour se débarrasser d'un prétendant (Castaldi) envahissant et beauf, dans des travaux de rénovation de son appartement avec des sans papiers. Une sympathique comédie militante, avec une surprenante Carole Bouquet qui prend un malin plaisir à ne plus faire du Carole Bouquet. Passé cet étonnement, le film est sans doute un peu long.
Enfin le meilleur pour la fin : "Les poupées russes". Le nouveau film de Klapisch confirme plusieurs choses. Au fur et à mesure que sa filmographie se développe, Klapisch démontre qu'il est sans doute un très grand. De même, pour Romain Duris assez époustouflant et que l'on prend un malin plaisir à voir grandir à l'écran depuis le cultissime "Le péril jeune" du même Klapisch. Ils sont tous les deux issus de ce jeune cinéma d'auteur des années 90, assez sombre, et qui s'éclaircit avec les années et le développement des budgets qui leur sont accordés, sans jamais rien renier de leur intégrité. "Les poupées russes" est la suite du très générationnel "L'auberge espagnole". Si ce dernier était consacré à l'amitié estudiantine et un superbe illustration de ce que l'Europe a de bien (Erasmus), cette suite ou plutôt cette "poursuite" est consacrée aux amours de cette génération si particulière des trentenaires. Génération qui, de corps en corps, de boulot en boulot ne sait pas ce qu'elle veut, projettée dans l'avenir parce qu'il le faut, qui vit encore dans et de ses rêves d'adolescence.
On retrouve donc toute la bande de "L'auberge Espagnole, lancée dans une quête de l'amour, la dernière poupée russe, celui qui serait fait de tous les autres. Filmé avec une grande maîtrise et avec certains effets de mise en scène artificiels mais jamais gratuits, ce film est également un régal pour les yeux. L'esthétique est superbe. Les acteurs sont tous au meilleur de leur forme (peut-il en être autrement pour Duris, Tautou, Cécile de France ?), mais Klapisch en grand découvreur de talent, réussit à faire ressortir Kelly Reilly (Wendy, l'Anglaise) en la mettant au premier pour le plus grand bien du film.
Je suis donc ressorti enchanté de ce film avec l'espoir que nous pourrons voir grandir les personnages dans le temps.
Breizh Skiff Project, YCCarnac.
