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Re: Question de campagne
12 years 9 months ago - 12 years 9 months ago #132845
by Rémi P
J'aimerais rebondir sur ta remarque, et surtout ne pas promouvoir un défaitiste chronique
Après les chiffres, j'aimerais soumettre quelques réflexions plus phylosophiques.
Les quelques chiffres que je citais sont surtout pour tenter de replacer les débats en perspectives ... en quelques sortes permettre lors des interventions de trier le bon grain de l'ivraie.
Malheureusement, les journalistes sont à l'affut des bonnes petites phrases, et des propositions clinquantes quand le fond est souvent ignoré ... c'est la rençon de la politique spectacle :_(
J'ai vécu ces dernières années hors de France (Bel/Ger) , ce qui est interessant parceque cela donne du recul sur son pays. Ca apprend aussi à voir les bons côtés.
La première constatation c'est la morosité ambiante, alors que la situation est souvent bien meilleure que chez nos voisins.
Vous allez me trouver contradictoire, mais en fait cette dette croissante (sous tous les régimes de ces dernières années) est en fait le reflet d'une volonté de nos politiques de ménager la chèvre et le choux.
On peut voir celà comme un manque de courage à gérer les finances proprement, ou au contraire comme une habileté à préserver l'essentiel sur le fil du rasoir, mais ne sont ils pas allés trop loin.
Pour moi la principale erreur, comme on dit souvent dans le business, et l'incapacité "to manage the expectation". (Que l'on peut traduire par gérer les attentes). Le système démocratique pousse à promettre (une protection, une amélioration etc etc ...), et finalement c'est plus la déception qui sanctionne que le résultat brut.
Le problème du président actuel est que l'on risque de retenir les promesses (ou l'espoir) non tenues, beaucoup plus que ce qu'il a fait pour nous éviter les gouffres Grecs, Italiens, Espagnol, Portugais, Belges, Anglais, Américains ...
Je rentre d'Allemagne, que l'on présente ici en exemple, alors que là bas on nous envie notre retraite, notre sécu, notre protection face aux licenciements, notre SMIC etc etc ...
Ceci n'est pas un plaidoyé pour le pouvoir sortant mais on peut se demander
- qui a (dans d'autre pays),
ou
- qui aurait (en France) fait mieux (Segolène :o , par exemple ... pas sûr)
D'autre part toujours dans cette même reflexion, je suis surpris de ne pas voir la droite argumenter, que la politique (et ses résultats) n'est pas l'affaire exclusive du gouvernement.
Au moment des régionales, Madame Aubry expliquait que la totalité des régions à gauche seraient un rampart contre le chomage et la politique du gouvernement ... force est de constater qu'elles ont été incapables également de délivrer leurs promesses.
Face à ce constat, j'ai personellement tendance à renvoyer tout le monde dos à dos, lorsque l'on essaye de faire croire que les compétents, généreux, justes (rayer la mention inutile) seraient tous d'un seul côté et les salauds, pourris, incompétents de l'autre.
Dans tous les partis, nous trouvons de beaux parleurs (prometteurs), et des gens compétents.
Il était interessant de suivre hier par exemple un débat entre Cahusac et NKM ... juste dommage de ne pas les voir travailler ensemble sur des thèmes cruciaux.
Je terminerais sur deux points :
1> L'effacement de la dette (via truc monétaire, ou autre) est tentante, mais comme l'état (nous) continuons de dépenser 30% de plus que ce que l'on gagne, on ne rêgle pas le problème.
2> Il faut malheureusement, constater que nos attentes de qualité de vie sont au dessus de nos moyens (et très largement).
Pire, faire croire que l'on peut se soustraire à une certaine rigueur budgétaire (via un recours à l'inflation, au protectionnisme etc etc ...), ne ferait que renforcer nos attentes, retarder notre prise de conscience sur les changements que nous devons effectuer.
Si les Allemands sont si braqués sur ce point, c'est que cette solution ils l'ont testé début des années 30, et on sait tous où celà nous a mené ;evil; ;evil;
Certe j'ai conscience de beaucoup m'attarder sur l'aspect gestion, et moins sur le projet long terme, mais j'aimerais que l'on finisse de traverser le grain sans éclater le spi ou la GV, ou sans mettre "la cabane sur le chien".
Alors on prend un ris, on rentre les plus exposés à l'abri, on mobilise TOUT les hommes de bonne volonté sur le pont.
Les réclamations au skipper sur les cirés mouillés, on les garde pour l'accalmie.
D-One , FRA-406 , Idéfix @ Cercle de Voile de Martigues
www.d-one-france.fr
www.veli-passions.fr/wiki/
Re: Question de campagne was created by Rémi P
Nirvelli wrote: Les explications de Rémi P sont tout à fait intéressantes mais elles démontrent une seule chose, c'est qu'on va droit dans le mur quoiqu'il arrive... franchement, la vraie question à se poser, c'est plutôt, pourquoi chercher à sauver un tel système?
Pourquoi ne pas faire comme les islandais, cette dette ce n'est pas celle du peuple, alors pourquoi c'est au peuple de la payer?
J'aimerais rebondir sur ta remarque, et surtout ne pas promouvoir un défaitiste chronique
Après les chiffres, j'aimerais soumettre quelques réflexions plus phylosophiques.
Les quelques chiffres que je citais sont surtout pour tenter de replacer les débats en perspectives ... en quelques sortes permettre lors des interventions de trier le bon grain de l'ivraie.
Malheureusement, les journalistes sont à l'affut des bonnes petites phrases, et des propositions clinquantes quand le fond est souvent ignoré ... c'est la rençon de la politique spectacle :_(
J'ai vécu ces dernières années hors de France (Bel/Ger) , ce qui est interessant parceque cela donne du recul sur son pays. Ca apprend aussi à voir les bons côtés.
La première constatation c'est la morosité ambiante, alors que la situation est souvent bien meilleure que chez nos voisins.
Vous allez me trouver contradictoire, mais en fait cette dette croissante (sous tous les régimes de ces dernières années) est en fait le reflet d'une volonté de nos politiques de ménager la chèvre et le choux.
On peut voir celà comme un manque de courage à gérer les finances proprement, ou au contraire comme une habileté à préserver l'essentiel sur le fil du rasoir, mais ne sont ils pas allés trop loin.
Pour moi la principale erreur, comme on dit souvent dans le business, et l'incapacité "to manage the expectation". (Que l'on peut traduire par gérer les attentes). Le système démocratique pousse à promettre (une protection, une amélioration etc etc ...), et finalement c'est plus la déception qui sanctionne que le résultat brut.
Le problème du président actuel est que l'on risque de retenir les promesses (ou l'espoir) non tenues, beaucoup plus que ce qu'il a fait pour nous éviter les gouffres Grecs, Italiens, Espagnol, Portugais, Belges, Anglais, Américains ...
Je rentre d'Allemagne, que l'on présente ici en exemple, alors que là bas on nous envie notre retraite, notre sécu, notre protection face aux licenciements, notre SMIC etc etc ...
Ceci n'est pas un plaidoyé pour le pouvoir sortant mais on peut se demander
- qui a (dans d'autre pays),
ou
- qui aurait (en France) fait mieux (Segolène :o , par exemple ... pas sûr)
D'autre part toujours dans cette même reflexion, je suis surpris de ne pas voir la droite argumenter, que la politique (et ses résultats) n'est pas l'affaire exclusive du gouvernement.
Au moment des régionales, Madame Aubry expliquait que la totalité des régions à gauche seraient un rampart contre le chomage et la politique du gouvernement ... force est de constater qu'elles ont été incapables également de délivrer leurs promesses.
Face à ce constat, j'ai personellement tendance à renvoyer tout le monde dos à dos, lorsque l'on essaye de faire croire que les compétents, généreux, justes (rayer la mention inutile) seraient tous d'un seul côté et les salauds, pourris, incompétents de l'autre.
Dans tous les partis, nous trouvons de beaux parleurs (prometteurs), et des gens compétents.
Il était interessant de suivre hier par exemple un débat entre Cahusac et NKM ... juste dommage de ne pas les voir travailler ensemble sur des thèmes cruciaux.
Je terminerais sur deux points :
1> L'effacement de la dette (via truc monétaire, ou autre) est tentante, mais comme l'état (nous) continuons de dépenser 30% de plus que ce que l'on gagne, on ne rêgle pas le problème.
2> Il faut malheureusement, constater que nos attentes de qualité de vie sont au dessus de nos moyens (et très largement).
Pire, faire croire que l'on peut se soustraire à une certaine rigueur budgétaire (via un recours à l'inflation, au protectionnisme etc etc ...), ne ferait que renforcer nos attentes, retarder notre prise de conscience sur les changements que nous devons effectuer.
Si les Allemands sont si braqués sur ce point, c'est que cette solution ils l'ont testé début des années 30, et on sait tous où celà nous a mené ;evil; ;evil;
Certe j'ai conscience de beaucoup m'attarder sur l'aspect gestion, et moins sur le projet long terme, mais j'aimerais que l'on finisse de traverser le grain sans éclater le spi ou la GV, ou sans mettre "la cabane sur le chien".
Alors on prend un ris, on rentre les plus exposés à l'abri, on mobilise TOUT les hommes de bonne volonté sur le pont.
Les réclamations au skipper sur les cirés mouillés, on les garde pour l'accalmie.
D-One , FRA-406 , Idéfix @ Cercle de Voile de Martigues
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Last edit: 12 years 9 months ago by Rémi P.
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12 years 9 months ago #132853
by Rémi P
Absolument
Ah damned ;rolleyes; ces mots grecs sans i...grec ... ahh les fourbes ;evil; déjà à cette époque... j'en perds mon latin, ... quelle décadence
D-One , FRA-406 , Idéfix @ Cercle de Voile de Martigues
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Replied by Rémi P on topic Re: Question de campagne
Mesmaks wrote: Sinon je crois qu'on écrit philo (phylo c'est peut-être en botanique??)
Absolument
Ah damned ;rolleyes; ces mots grecs sans i...grec ... ahh les fourbes ;evil; déjà à cette époque... j'en perds mon latin, ... quelle décadence
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