Job, nautisme et style de vie

Bonjour,

Depuis quelques mois je fréquente assez assidûment ce forum, et en savoir un peu plus sur vous et votre parcours m’intéresserai.

J'arrive à la fin de mon parcours scolaire et mon lancement dans la vie active et professionnelle se rapproche. Or je m'interroge beaucoup sur "comment concilier, boulot et nautisme". Avec la fin des études, c'est aussi les 5 semaines de vacances par an qui arrivent, or c'est surtout pendant les vacances que je naviguais. Ça m'angoisse de savoir que je vais avoir moins de temps pour la mer et les bateaux.

C'est pourquoi j'aimerai en savoir un peu plus sur vous, et comment vous avez répondu à cette problématique.

Donc, quel âge avez-vous, quelle est votre activité professionnelle, quand et où naviguez vous, ou habitez vous, comment occupez vous vos vacances ? En gros, comment conciliez son boulot et une passion qui n’a rien à voir : la mer et les bateaux.

Je pense que vos témoignages peuvent être très intéressant.

Pour ma part, je suis encore étudiant, donc on se rapproche plus de 5 mois de vacances que 5 semaines. Toutefois, je me projette dans l'avenir et je crois que j'ai trouvé la solution infaillible: faire prof bien sûr (d'anglais, pour aller chercher de beaux bateaux dans un certain pays où les gens parlent anglais...)!!!
Ma seule inquiétude est de savoir si je pourrai rester au bord de la mer pendant mes premières années d'enseignement, parce-qu'on n'entend pas beaucoup parler de l'activité voile à Clichy sous bois...

C'est l'éternel trio infernal argent/loisir/dispo.
Quand tu es dispo tu n'as pas de thunes pour avoir un bateau. Quand tu as de la thune tu n'as plus de temps et en plus c'est souvent une époque ou on a copine, femme, enfants ...

Pour ma part je privilégie les WE ou je vais pouvoir naviguer 2 ou 3 jours. Le reste du temps je veille à être dispo.
A vrai dire je navigue peu pendant les vacances.

Je suis en term, et je me pose exactement la meme question que toi. En ce moment, j'hésite entre southamton et la prépa...Si c'était un choix à court therm ce serait vite fait, mais la peur de se retrouver avec pas grand chose au bout de 5ans me fait pas mal douter. Alors moi aussi vos avis m'interressent! D'ailleur, il n'y a pas quelqu'un ici qui travail dans le dévelopement des nouveaux materiaux, style carbon, je pense que ca pourrait etre un bon moyen de trouver du boulot dans le nautisme

C'est cool Yvan si ma question t'intéresse aussi, j'ai un ami qui est à Southampton... si des infos de l'intérieur t'intéressent ...

Merci pour vos réponses, c'est très intéressant !

Enfaite, j'ai pu rencontrer Benji (dieu12 sur BSP) au salon nautique, qui est lui aussi éleve la-bas. J'ai donc deja eu pas mal de billes, c'est plus sur les débouchés que je me pose encore des questions...

Un conseil ne vous mariez jamais. La famille c'est bien beau mais sa bouffe tout ton temps.

La famille c'est bien beau mais sa bouffe tout ton temps.

Pour ma part je navigue en famille et je bosse non loin de la côte (parfois même en mer à compter les anchois et niquer les dauphins)

Ca doit etre un enfer de devoir composer avec les horaires familiaux, ceux de l'equipier .... et de naviguer en plan d'eau intérieur pour couronner le tout .

mais bon il est parfois question de "'plans de carrière" ?!!

: :

(parfois même en mer à compter les anchois et niquer les dauphins)

Pour ton boulot ?

Effectivement Yvan, tu arrives à un moment charnière de tes études, qui ne conditionne pas forcément toute ta carrière, mais t'oriente quand même...

Naviguant bcp au lycée, je me posais en terminale exactement les mêmes questions que toi: architecture navale vs école d'ingénieur (sans savoir vraiment à ce moment ce que cela voulait dire... :).

Conseils familiaux "appuyés", reflexions personnelles, avis d'un architecte plutôt bien connu (barbu, ayant dessiné mon premier bateau (un quillard de sport/pêche promenade diffusé à plus de 1000 exemplaires ))....bref, j'ai choisi la voie de la prépa, sur l'argument principal qu'il était probablement plus simple à un ingénieur généraliste/mécanicien/hydrodynamicien de devenir architecte naval que l'inverse (le fameux principe des voies royales généralistes qui amènent à toutes les spécialités )

Plutôt bien dûr au début (pas navigué pendant 1 an ), j'ai eu ensuite eu un déclic plutôt sympathique, puisque la facilité en étude se combinait avec l'acquisition de notre 1er canote à Fred (T) et moi (le fameux avec un point d'interrogation dans la GV )

Régates, colles de math, soirées thématiques consacrées à l'Algèbre et autres plaisanteries de taupins, concours etc.....finalement je passerai 3 ans (en fait même 4) à Centrale Nantes (que je croyais jusqu'à la rentrée au bord de la mer !!! : )

Donc, une orientation généraliste / mécanique, mais avec une très très grosse dose de voile (souvent 3 jours par semaine  ).

En fin de première année, il faut choisir dans les options: hydrodynamique correspond le plus à mon plan initial, seulement voilà: d'une part je suis nul à tendance mauvaise volonté pour tout ce qui ressemble à de la méca flux  ....d 'autre part, j'ai l'impression que la probabilité de bosser dans le milieu de la voile est plus que faible.

L'option matériaux me tend les bras, et étant attiré par la matière, le côté manuel des choses, je me laisse faire. Après tout, les bateaux sont fait de composite et autre...

Je ne suis pas déçu par l'enseignement, techniquement riche, qui me permet toujours de pratiquer bcp la voile, d'effectuer un stage dans une voilerie, de construire un catamaran de 15 m pendant de long mois  ...

Me voilà donc prêt à affronter le monde du travail ! PAs facile effectivement de se dire qu'on aura plus que 5 semaines de congés quand on fait régates sur régates, TFV sur TFV, etc...
PAs facile non plus de trouver un boulot intéressant dans la voile (attention, là je parle spécifiquement pour moi, au moment où je cherchais: pas bcp d'offres quoi), car la vrai question est là : est-on prêt à faire un boulot pas forcément aussi bien que ce qu'on espérait pour bosser dans sa passion ? moi non en tout cas

Où se trouve donc le développement des matériaux, les technologies avancées en termes de procédés ? Assurément là où il y a de l'argent ! Et c'est un peu le hasard qui me pousse vers l'aéronautique.

Je suis donc depuis un peu plus de 3 ans ingénieur matériaux dans l'aéronautique, et je dois dire que je ne suis pour l'instant pas déçu  . Je n'exclut pas un jour de travailler dans le nautisme, d'appliquer ce que j'apprend aujourd'hui, mais je n'en éprouve pas aujourd'hui l'absolue nécessité !

La passion doit elle envahir toute votre vie ou juste rester un loisir ? il y a de quoi en parler de longues nuits : (oh non, cédric pas de post de plus de 500 lignes là-dessus, stp !! )

Ce qui est sûr, comme l'a évoqué Guytoon, c'est que je navigue moins qu'avant, mais que je peux avoir des jouets sympathiques, et que je peux me déplacer pour les différentes rencontres...au final, je suis content comme cela  

Bien entendu, tout cela est affaire de choix et de goûts personnels, il y a bcp d'autres voies tout autant passionnantes qui permettent de suivre notre passion. Le tout est de ne pas regretter ses choix, et de savoir tirer enseignement et profil de chacune de tes expériences !


Pour finir sur l'histoire du généraliste qui se spécialise, je connais un bon nombre de personnes ayant fait la même école que moi (ou d'autres), puis une spécialisation dans l'architecture navale et qui exercent maintenant à leur grande joie

Pour ma part, les années m'ont permis de faire évoluer mon projet, mais c'est vrai que j'ai eu la chance de pouvoir le faire d'un point de vue financier...merci papa, merci maman ! :-*

Bon, j'arrête là, sinon ça va faire aussi long que la réponse de Cédic  

PS: dentiste ça a l'air pas mal si on aime les beaux joujoux  

Meme ecole que Lolo mais j'ai fait l'option a base de meca flux. calculs de fous pas tres interessant. Mais Nantes c'est pas mal pour faire du bateau.

Du reste je suis d'accord : faire des compromis pour faire de sa passion son metier reste un bon moyen pour ne plus etre passionné.

Pour moi les meilleurs metiers pour faire du bateau c'est prof d'une part, dentiste de l'autre.

Pour les ecoles d'archi, on en avait parlé là

Arthur

Centrale nantes est l'école qui me fait le plus envie. Je suis donc en term, et bien que pour l'instant, les cours ca se passe super bien sans faire grand chose, je me fais quand meme peu d'illusion quant au fait de décrocher nantes.  C'est ce qui me fait peur dans la prépa, bosser 2ans comme un fou pour au final rentrer dans une école qui sera choisie par dépit.(desolé Oli de t'acaparer ton topic )

Ah, le conflit des générations...
Je suis très impressionné par votre sérieux dû certainement à l'époque. De mon temps, de mon temps, (c'est l'âge); La prorité était profiter de la vie le plus possible, quand on a 14 ans en 68 ça laisse des traces. Donc des études en dilettante mais efficaces, orientées math, math sup puis accident de moto, un chauffard en mal d'affection qui coupe la route, casque intégral fendu de l'avant à l'arrière, petit coma, 14h de sommeil par nuit pendant un an... fini math sup direction la fac. J'étais devenu beaucoup plus c.. ça perdure encore.
Famille très modeste donc à partir de 14 ans petits boulots le soir pour l'argent de poche, après travail de nuit pendant deux ans à charger des camions de supermarchés et fac la journée, puis vers 21 ans surveillant de lycée ( le pied par rapport au boulot précédent ) , en même temps la fac, les facs en visiteur (7 ans d'études pour obtenir un deug et un bout de licence quelle honte) étant indépendant financièrement je n'avais aucune pression...
A la fin de cette période idyllique : du temps, assez d'argent, des copines sympa, des sorties, du sport (tennis, trial moto, ski) , c'est l'angoisse, que faire? Un copain bien attentionné me propose un job dans une société de location de voiliers et d'école de croisière en fait pour financer son nouveau bateau. Apprentissage intensif de la voile en six mois puis école de croisière (de très bons souvenirs) puis dix ans dans la voile en occupant tous les postes (skipper, mécanicien, vendeur, chef du personnel, loueur, ...) à 35 ans ras le bol école normale puis instit on peut penser à fonder une famille. enfant à 40 ans découverte du skiff à 45 ans.
J'ai pratiqué la voile en tant que boulot pendant longtemps et cela a failli m'en dégoûter. L'idéal est d'avoir un boulot rentable, avec une flexibilité du temps possible, un plan d'eau sympa à proximité pour consacrer tous les jours de bon vent à la nav comme beaucoup de planchistes à marseille qui privilégient leur passion.
Le plus dur est de choisir la bonne voie très tôt..
Pour ma part je ne regrette pas mon accident de moto qui m'a sans doute permis d'éviter un super boulot (en terme d'argent) en région parisienne ou dans le nord.
En résumé, faire selon ses envies et ne rien regretter...

Centrale nantes est l'école qui me fait le plus envie. Je suis donc en term, et bien que pour l'instant, les cours ca se passe super bien sans faire grand chose, je me fais quand meme peu d'illusion quant au fait de décrocher nantes.  C'est ce qui me fait peur dans la prépa, bosser 2ans comme un fou pour au final rentrer dans une école qui sera choisie par dépit.(desolé Oli de t'acaparer ton topic )

Centrale Nantes c'est tres jouable faut juste choisir sa filiere en prepa
Je recommande les filieres technologiques. Ce que j'ai fait de grosses semaines 45 heure de cours + boulot a la maison le soir. mais j'ai rarement bossé le week end. En terme d'ambiance c'etait plutot sympa.
Et assez interessant je regrette pas de l'avoir fait.

(desolé Oli de t'acaparer ton topic )

Pas de soucis, c'est fait pour ça ! D'ailleurs je suis content de voir que vous êtes beaucoup à raconter votre histoire, c'est sympa !

De mon côté, les grands choix sont déjà fait, je suis pour le moment à Bac+4 et je vois arriver pour dans quelques mois la fin de mes études. Et dans mon cas, .. je suis pas dutout dans un cursus "ingénieur", .. je fais de la com, et plus particulièrement du web.

J'habite Paris ...

Si je comprends bien, .. habiter en bord de mer est primordial pour pouvoir continuer à pas mal naviguer tout en travaillant beaucoup .. (ou alors les plans d'eau interieurs .. mais ça me semble byzar)

Vous avez dit plusieurs fois qu'être prof, c'est le bon plan .. et bien c'est vrai que j'en suis de plus en plus convaincu (d'autant plus que mes parents le sont !) et peut être qu'une reconversion en cours de carrière (une fois qu'on a assuré ses arrière) vers une activité moins prenante est une bonne solution.

Pour ma part, je pense qu'il faut choisir son bouleau pour ses qualités et non pas pour les à-cotés qu'il autorise. En d'autres termes, je ne suis pas sûr que choisir d'être prof pour faire du bateau est un bon plan. Il vaut mieux choisir d'être prof parce-que l'on en a envie...
Parce que le jour où le bateau deviens moins primordial (on ne sait jamais), vous resterez avec votre métier. Et il vaut mieux qu'il vous plaise!
Maintenant, beaucoup de métiers permettent de continuer à naviguer. C'est juste un état d'esprit et savoir se rendre disponible. Si tu a tes week-ends ou au moins deux jours de libres dans la semaine, tout reste possible.

Pareil pour l'école. Ne mettez pas vos chances de côté parce que vous voulez être près de la mer. J'ai pu naviguer plus qu'honorablement en étudiant à Compiègne.

Et puis s'il ne vous reste que les plans d'eau intérieur, cela peut-être une occasion pour tester des trucs que vous n'auriez pas fait en mer. Pour ma part, je me suis mis au moth pour cette raison. Je ne regrette pas une seconde.

Côté métier qui laisse de la dispo et un peu de thune, il y a mari (ou femme) de pharmacienne, de notaire, d'ortho-dontiste.... etc...  

Bon, perso je suis architecte mais pas naval car à l'époque les débouchés n'étaient pas trés évident

D'autre part Lille malgré son nom n'est pas trés maritime et une fois installé en libéral, nos premiers boulots nous ont confortés dasn la région et donc la voile c'est seulement pendant les vacances

Ceci dit étant nos propres patrons, on arrive à partir en plus des vacances qq WE pour naviguer....

C'est cool comme sujet.
Pour ma part j'ai fait en belgique l'équivalent des 2 prépas math et je suis en deuxieme année d'ingénieur mécanicien. Reste donc plus qu'un an et demi ( + les exams de janvier ).
Je viens aussi de choisir 3 certificats ou on va un peu plus approfondir: thermique, structures et meca flotte.

Coté voile, j'ai toujours pratiqué la voile estivale avec mes 2 parents professeurs et issus de l'école des glénans. Je n'ai jusque lannée passée jamais navigué que en bretagne et presque jamais en belgique. J'ai fait l'acquisition d'un rs600.
Je viens donc de poser un geste important pour moi en essayant de projetter dans le futur une pratique plus réguliere de la voile.

Tout cela étant dit, j'estime jusqu'a présent avoir tout fait pour repousser les choix: domaine d'étude, domaine d'activité professionnel, lieu de vie future, naviguation hebdomadaire ou pas.
J'estime également ne pas considérer que la voile est ma passion. Je n'en ai a priori pas.

Cependant, je m'insere dans cette discussion car je pense que dans le futur, je vais bien devoir faire des choix, décider, m'orienter, et faire des concessions. C'est ralant car j'aimerai faire des choses les plus diversifiées les unes des autres.

Quand j'étais petit, je voulais habiter une maison ou la porte d'entrée donnais sur une station de ski et mon jardin sur une plage du golfe du morbihan...

J'ai peut etre l'occasion de partir, dans le cadre des accords erasmus, le deuxieme semestre scolaire de l'année prochaine faire mon travail de fin d'étude dans une autre unif.

Je ne suis pas encore intéressé par l'apprentissage d'une langue et je pensais imaginer d'aller faire ce TFE à nantes dans un domaine et sur un sujet touchant à la mecaflotte orientée bateaux. J'en profiterais alors évidement pour naviguer à la mer pendant l'année.

J'ai à ce sujet plusieurs questions que je me pose, que je vais poser à mes profs, mais que je présente ici, vu que il y a des gens de centrale nantes:
Est ce possible?
Est ce interessant pour le petit belge qui tombe de nulle part juste avec sa formation de mécanicien + 5 cours(complets, pas des séances) de mécanique des fluides ( principalement fluides industriels et machines of course)?
N'est ce pas simplement un beau reve naif sans retombées?
Ou est ce qu'on met à l'eau?
Pourrais ce avoir un futur (job local)?

edit: une precision dans une phrase

Bonne question.

Pour ma part, je naviguais beaucoup quand j'étais étudiant. Avec les bateaux familiaux (j'ai la chance d'avoir une famille voile, soit 4-5 dériveurs en permanence, et location d'un lourd 1 ou 2 fois par an, en famille), soit aux Glénans (l'école de voile), à toutes périodes de l'année (tout était prétexte).

Aujourd'hui je suis dans la vie active depuis 5 ans, je fais de moins en moins de bateau (à mon grand regret). La première raison est que ma femme n'est pas fan (ça penche, ça mouille, ça va trop vite, on peut dessaler...   ) et que je n'arrive pas à trouver de temps puisque travaillant beaucoup, nous nous voyons assez peu (ma femme et moi NDLR), malgré le fait de vivre à 7 kms de la mer !
J'ai fait une tentative d'achat d'un RS600, qui a abouti à un échec : je n'en ai pas fait beaucoup, j'avais pas le courage de partitr seul sur les peu de moments dispo, et lorsque ça arrivait, je m'en voulait par rapport à ma femme qui restait "seule". (on ne se voit quasiment pas la semaine).
Je n'ai donc pas pu naviguer beaucoup et me perfectionner. Les sorties devenaient rare et souvent lorsque c'était possible, le temps (weather) ne le permettait pas (le RS 600 ne se sort pas par tout les temps, au début du moins !).

La solution, je pense, est d'avoir ton équipier (très motivé) à porté de main, qui te motive et qui s'entend bien avec ta femme... C'est la clef pour naviguer à mon avis. (c'est encore mieux si c'est ta femme !)

Mon équipier de tout temps est à 250 kms de chez moi. On ne navique plus que très rarement ensemble aujourd'hui.
Il me reste les vacances... si on part avec ma famille c'est voile, si on part tous les deux, c'est autre chose ou un tout petit peu de bateau.

Si tu as du pognon, il te reste aussi les croisières au soleil pour naviguer...

Bilan :
Je fais quand même un stage par an aux glénans, en général, pour naviguer à donf pendant une semaine et je compte acheter un double prochainement pour naviguer aves elle 1 ou 2 fois par mois... malheureusement pas plus  .

Eltoniooooooooooooo

Bon alors en moins de 500 lignes pour faire plaisir à Lolo...

La voile est pour moi une passions forte mais je n'ai réellement beaucoup navigué (en habitable) qu'à partir de la seconde (il existe un vieux post sur nos parcours nautiques) mais je n'ai jamais voulu bosser dans la voile : tout d'abord, parce qu'une passion contrairement aux idées reçues est quelque chose de fragile qui peut vite s'éteindre. J'ai trop vu de personnes bossant dans la voile se plaindre de ne plus pouvoir naviguer ou de ne plus en avoir l'envie. Ensuite, je pense qu'il est difficile de percer dans le milieu du nautisme qui est très petit et trop spécialisé et spécifique. Si un hasard de la vie vous amène à changer de secteur, il est plus difficile de revendre une expérience dans ce secteur là qu'un autre alors que l'inverse me semble plus facile. J'ai donc beaucoup navigué jusqu'à la fin de la terminale avant de préparer les concours de sciences pipo : ça se péparait l'été . Ne l'ayant pas eu directement après le bac, je me retrouve en hypokhâgne (on ne dira sans dout jamais assez l'aspect formateur des classes prépas même s'il faut en chier...) L'été après la classe prépa, je me lance de nouveau dans les concours (donc pas de bateau)... Je suis pris à Lille et je passe trois ans là bas. J'ai la chance de pouvoir m'acheter mon premier 4000 (il y a dix ans) et donc de beaucoup plus naviguer malgré les examens...L'été c'est le bonheur : 4 mois de vacances, la fête, le bateau, la vie... En même temps, je suis assistant parlementaire d'une députée devenue Ministre par la suite. Après Sciences Pipo (en 1998), je me fais un petit plaisir : une années de DEA de sciences politiques à Lille mais la majeur partie du temps je suis en Bretagne pour mes recherches (je travaillais sur le discours politique breton à travers l'oeuvre d'un chanteur... Je navigue donc pas mal même si je n'ai pas d'équipier stable... Octobre 1999, je soutiens mon mémoire, 177 pages de masturbation intellectuelle, et malgré mes excellent résultats et l'attrait de la recherche, le temps libre que cela suppose, je me refuse de me lancer dans une thèse... J'avais donc passé les concours pour rentrer en Dess de communication au Celsa à Paris. Me voilà donc à Paris. Pour mes 6 mois de stage, je suis engagé à TV Breizh à Lorient pour assurer le lancement de la chaîne. Je suis basé à Carnac et je navigue pas mal. En mai 2000, je rencontre par hasard Nicolas qui devient mon équipier de 4000. Nous naviguons tous les week-ends et faisons les régates. Hiver 2000-2001. Avant de me lancer dans la vie active, je m'en vais 1 mois au Vietnam : si on peut partir avant la vie active, je le conseille. A mon retour je cherche du boulot tout en naviguant comme un fou les week-end. Je décroche un CDD de Chargé de communication chez Sanofi-Synthélabo à Paris. Tous les week-end, je prends mon train vers Carnac. Décembre 2001, mon CDD n'est pas reconduit (la femme que je remplaçais décide de finalement revenir après son congé parentale) et c'est le début d'un an et demi de galère. Moi qui rêvais d'avoir mon boulot, de m'y donner à fond et de couper les week-end par du bateau, je passe une sale année 2002. Pourtant tout commence bien : je rachète un 4000 neuf, je navigue et je lance breizhskiff avec Nico. Le Yacht Club de Carnac nous passe son 18 Pieds sur lequel nous "essayons" de régater. Arrive l'été, je n'ai pas trouvé de boulot et je commence à déprimer malgré le fait d'être plus que jamais sur l'eau (j'ai passé plus de 120 jours sur l'eau cette année là). La passion de la voile et le fait de naviguer n'est malheureusement pas un antitdote au chômage et à ce que cela implique comme conséquences morales et financières... Pour courronner le tout, je sors avec une jeune femme qui vit en couple mais m'assure qu'elle va le larguer... J'attends 9 mois et au moment où elle m'annonce qu'elle s'est enfin séparée de son mec, je croise une autre jeune fille dont je suis persuadé qu'elle est la femme de ma vie. Je me dis que finalement, malgré l'absence de boulot, cela pourrait être pire :je navigue et j'ai enfin rencontré la femme de ma vie... Et puis breizhskiff prend de l'ampleur... Au moins un truc de réussi à son niveau. Et paf à l'approche de l'hiver tout s'écroule : je me fais larguer, et je ne navigue plus (fait trop froid). Commence 6 mois de dépression, de conneries en tous genres que je n'évoquerai pas ici, avant qu'un de mes meilleurs amis (David le co-créateur du logo breizhskiff) ne vienne littéralement me foutre un coup de pieds au cul. Il pose des jours de congés, débarque sans prévenir chez mes parents où je m'étais planqué pour vivre mon passage à vide, et me force à me remettre dans le droit chemin. A la sortie de l'hiver 2003, je retrouve du boulot (Délégué Général d'un syndicat patronnal). Le bonheur pendant 2 ans : un boulot intéressant, des week-ends et beaucoup de bateau... Malheureusement tout belle chose a une fin et un changement d'élus à la tête du syndicat conduit à mon licenciement en avril 2005 (effectif en juillet) après plus de trois mois de galères et de harcèlement pour me pousser à la démission (je ne reproche rien, c'est le jeu dans ce genre de poste, quoique). Je laisse passer l'été où je navigue beaucoup en Laser 4000 et avec le RS 700 que je me suis acheté (pas de femme, pas d'enfant, il faut bien savoir se faire plaisir non ?)... Fin septembre je me mets à la recherche de boulot et depuis, je cherche et je ne trouve pas... Et avec l'hiver, je ne navigue plus... Va pas falloir que cela dure trop pour mon état psychologique...

Moralité : la voile est un style de vie mais le boulot passe avant et passera toujours avant pour moi... Quand tout va bien, elle est une cerise sur le gâteau, quand ça va moins bien professionnellement, elle me permet de moins mal vivre les phases de creux professionnels et affectifs mais n'est pas un remède... Le boulot a-t-il eu des conséquences sur ma pratique de la voile... Par moment sans doute, mais généralement quand on fait des choix, ils sont assumés et ne peuvent donc alimenter des regrets. La voile n'a jamais gêné ni eu de conséquence sur ma vie sentimentale : quand durant ces années j'étais en couple, j'arrivais à faire des arbitrages et trouver un équilibre satisfaisant pour moi et ma partenaire... C'est pour cela que au risque de choquer certains, je ne pense pas que la famille et les enfants puissent être un élément de justification au fait ne pas naviguer... Ou plutôt, cela ne peut donner lieu à aucune forme de regret... On est libre de faire ses choix, on doit donc les assumer. Et à partir du moment où on les assume, les choses sont claires vis à vis de soi même et de ceux qui partagent votre vie (femmes et enfants).

Comment Lolo, tu avais dit 500 mots ?