Décès de Florence Deweer

Vous ne la connaissiez pas puisqu'elle appartenait au monde des voileux à deux coques.
Florence était une jeune fille de 23 ans étudiante en biologie et passionnée de voile, elle régatait en SL16 et était monitrice au CN Ferret.
Elle est décédée ce samedi 8 juin lors d'une régate à Sanguinet.
Une casse de barre semble être à l'origine d'un dessalage où Florence s'est retrouvée coincée sous une coque de son SL16. Elle n'a pu être réanimée..

On devait régater ensemble lors des prochaines 18H d'Arcachon dans quelques semaines. Je pense très fort à elle et à sa famille.



www.sudouest.fr/2013/06/09/elle-meurt-co...ran-1079463-3452.php

R.I.P. jeune fille, rejoint les dieux du vent.
sincères condoléances à sa famille et ses proches.

Toutes nos condoléances à la famille et à ses proches. Quelle tristesse de partir si jeune, victime de sa passion qui, si elle n'est pas dangereuse peut malheureusement parfois générer des situations dramatiques.

Les enquêteurs travailleront pour déterminer les causes et les circonstances exactes de cet accident qui n'est malheureusement pas le premier ces dernières années que cela soit en cata ou en dériveur.

Sincères condoléances à la famille ... Si jeune

Même si on ne connait pas toutes les circonstances de cet accident dramatique, il n'est malheureusement pas le premier depuis une bonne dizaine d'années. A cela s'ajoutent des catastrophes qui ont été évitées : je me souviens d'un championnat du monde de SL16 à Carnac où il se serait passé la même chose si les équipes du club n'avaient pas réagi de manière rapide pour apporter de l'oxygène à un papa qui était coincé sous le trampo. Catamaran, dériveur (notamment skiff, 18 pieds et Laser 4000) un dessalage peut avoir des conséquences catastrophiques.
Ces accidents avaient conduit les institutions vélique à évoluer sur ce sujet : l'ISAF avait même conduit des tests pour généraliser les crochets largables que l'on a vus fleurir sur les ceintures de trap depuis une petite dizaine d'années. Il avait même été prévu d'obliger les ceintures de trap à avoir ces crochets largables. Le cahier des charges précisait que le crochet devait être largable sous tension. Hors un seul (celui développé à l'ENV par Florence Lebrun et Philippe Delhaye) pouvait se défaire sous tension.
www.wichard.com/fiche-A|WICHARD|7101-0103040000000000-FR.html
Tous les autres pouvaient se larguer mais sous tension/charge cela devenait difficile voire impossible et il était quasi impossible de remettre le crochet une fois "percuté".
De ce fait, la réglementation n'a jamais été adoptée même si nous sommes nombreux à utiliser des crochets largables, sous tension comme le Wichard, ou non.
Reste que les crochets largables, même sous tension ne sont pas la solution ultime. Dans certaines circonstances, les gilets de sauvetage peuvent être un danger (en 18 Pieds, les mecs naviguent sans pour pouvoir plonger au cas où) alors qu'ils sont censés être une solution en cas de perte de connaissance. De même, il est parfois possible de rester accrocher par un bout. Et là aussi, il peut être utile d'avoir un couteau à bord...
Tout cela pour dire que quelque soit les causes et les réelles circonstances de cet accident, des solutions existent.

Je ne suis pas sûr que ce sujet soit très adapté à ce genre de débat, mais comme tu dis, des solutions existent mais le risque zéro ne sera jamais atteint...

Pour ma part ça m'est déjà arrivé en 16 quand j'étais plus jeune, et c'est mon équipier (beaucoup + âgé que moi et costaud) qui avait réussi à me dégager au bon moment, et ce n'est pas passé loin du drame ce jour là...

Le problème c'est que la solution adopté par les pratiquants de 18 pieds est la meilleure dans ce cas là, mais si tu te fais contrôler en mer tu risques des emmerdes pour non port du gilet de sauvetage...

En gros, la solution la moins "dangereuse" pour nous serait donc : pas de gilet de sauvetage + le casque ?

Sinon c'est peut-être bête ce que je vais dire, mais ça serait possible un CamelBak avec une petite réserve oxygène dedans ? ...

Je ne dis pas ça pour lancer une polémique mais pour qu'on essaye d'avancer...

Triste nouvelle, on pense bien sur à la douleur de la famille et des proches, de son coéquipier, de ses camarades de régates, je pense aussi au choc pour les bénévoles du club de voile de Sanguinet organisateur de la régate. :_(

www.sudouest.fr/2013/06/10/toutes-les-vo...rne-1079784-4624.php

quand je dessale en B 14 , la première chose que je fais une fois la tête sortie de l'eau est d'appeler mon équipier. En principe il me répond et je sais du coup qu'il a la tête hors de l'eau. Quand c'est Erwann mon équipier attitré je ne suis pas trop inquiet, mais avec un débutant c'est pas le même stress. Je me rappelle avoir dessalé avec mon fils, et le voir d'un coup s'enfoncer dans l'eau, ça fout les boules!! J'ai sauté direct à l'eau et l'ai croché par le col, il n'y a pas eu de bobo, mais j'ai eu vraiment peur. A mon avis la première chose à faire c'est de chercher ton équipier, et si il n'est pas au dessus faut plonger . Ne surtout pas perdre les premières secondes à chercher à repartir au plus vite mais juste à veiller à l'autre. Effectivement un couteau à bord est un grand plus ( en mini par exemple il y a au moins 4 ou 5 couteaux d'obligatoires), je vais y penser à l'avenir
On peut aussi tous faire du lobbying pour que ça rentre dans les règles de classes

www.pinbax.com/index.asp?selection=detai...1&mc=121&cct=&sc=492

tres efficace ! !

Quelqu'un peut il confirmer (ou infirmer) les causes du décès ;embarassed; :_(

S'il est confirmé que çà n'est pas par noyade, on se retrouve plutôt avec le sujet de la protection face aux impacts (et non de la noyade par blocage sous la coque ... ce qui n'enlève rien d'ailleurs à la validité du post de Phylou plein de bon sens).

Cedric as tu un retour via la Fédé ?

C'est angoissant, en Musto, j'appelle mon équipier, mais il ne me répond jamais..

Sur la question des couteaux, j'ai la vague impression que:
* un couteau fixe sur le bateau est moins pertinent qu'un couteau sur soi.
* un couteau veillit, et devient assez vite caduque voir dangereux.

Des références pour des couteaux pouvant rester à poste et ayant une grande résistance à la rouille attitude?

Sur les 18 pieds à Carnac par exemple, j'ai vu une belle série de couteaux rouillés sur le tableau arrière.

PHYLOU wrote: A mon avis la première chose à faire c'est de chercher ton équipier, et si il n'est pas au dessus faut plonger . Ne surtout pas perdre les premières secondes à chercher à repartir au plus vite mais juste à veiller à l'autre.

Je suis d'accord sur le principe, mais je m'interroge sur quelle doit etre la premiere action: j'ai tendance plutot à sauter sur la dérive pour que le bateau ne s'enverse pas: tant qu'il est sur un coté, impossible de rester coincé sous l'eau (sur un 29er). Alors que essayer de decoincer quelqu'un avec le bateau qui est an train de t'arriver sur la tete...

La seule fois ou cela m'est arrivé (sur un 420) j'ai reussi à m'éxtraire de l'harnais (je l'ai carrément dechirée, je ne sais pas comment!) quelques instants avant que le bateau finisse de me chapeuter dessus. Grosse frayeur. Le barreur n'avais pas reussi à suater sur la dérive.

Concernant les couteaux , j'ai ça dans la poche du gilet ou de la seche.
ça coupe très bien les bouts mais pas une voile en revanche on peut l'avoir sur soi , ce que je ne ferai jamais avec un couteau.

Pour être sur que la lame ne rouille pas un canif avec lame céramique est une bonne solution. Si c'est pour fixer sur la barre tu prends un vulgaire couteau de cuisine comme ça pas de problème à l'ouverture, dans la poche c'est sur qu'il vaut mieux un canif refermable
Les lames céramiques ont l'énorme avantage de très bien couper le spectra
Le couteau à poste à l'avantage d'être à poste alors que dans la poche on peut l'oublier. Ceci dit rien n'empèche d'avoir les deux

J'ai eu des info. aujourd'hui via qq'un (médecin) qui a pas mal de copains à Sanguinet.

Pour info. le cata de Florence avait un couteau attaché qui a d'ailleurs été utilisé par la sécu pour découper le trampoline et la dégager ... cependant, le temps de le décrocher et de l'utiliser ...

Par contre nous avons eu une discussion sur la sécurité en voile , même s'il est plutôt branché cata, on retrouve les recommandations de recherche prioritaire du partenaire après dessalage, les problématiques contradictoire du gilet qui empêche de se dégager quand on est coincé sous un trampoline.
Ceci dit suite à un ou deux incidents (dont une coupure importante du scalpe suite à une coque prise sur la tête en ressalant), il a décidé de s'équiper de casque pour les jours ventés

j'utilise un couteau dans se style là, il a l'avantage d’être équipé d'un étui rigide avec un verrouillage. ça fait 3 ans qu'il est relié a mon gilet par un bout, ça évite de le perdre et ça permet de le ranger dans la poche du gilet ... je n'ai jamais eu de soucis avec ... la lame ne rouille pas ...

www.decathlon.fr/couteau-mako-id_8057871.html

Juste pour constater que les bateaux anciens type 420/470/5o5, était relativement creux, être coincé ou tout au moins se retrouver sous la coque après un chapeau, on se trouve dans une bulle d'air qui permet de reprendre son souffle... Ce qui m'est arrivé lors de ma première sortie en 420, où après un planté dans une vague j'étais rentré du trapèze entre les haubans et l'étai... J'avais eu un mal de chien à décrocher la cuillère de la boucle de harnais à cause de la tension et du début de panique

Le premier danger est la panique qui fait consommer beaucoup d'oxygène, alors même qu'être capable de rester 30 ou 60 secondes calmement sous l'eau n'est pas très difficile... Et là il faut être extrêmement sur de soi et savoir maitriser ses nerfs pour en être capable dans des situations de stress...

Le risque zéro n’existera jamais, avec notamment les conséquences d'un choc qui laisse inanimé...

J'aimerais polémiquer avec vous, beaucoup de choses à dire et de réflexions, mais sur ce sujet je me contenterai uniquement d'apporter toutes mes condoléances à la famille et aux amis de Florence...
et aussi un bon courage pour ceux qui étaient juste à côté d'elle lors de l'incident (l'équipier, les sécus...), et dont j'imagine le choc psychologique.

Sylvain